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Oust à Brocéliande

Publié le 13 septembre 2019

Missiriac. L’hommage d’Emmanuel Macron à Jacques Bonsergent

« Chaque commune est riche des hommes et des femmes qui la composent », rappelle Jean-Yves Laly, le maire de Missiriac dans sa lettre d’invitation. Ce samedi 14 septembre Missiriac rendra hommage à l’un de ses enfants qui est mort pour notre liberté en lui dédiant un espace mémoriel. Ce samedi marque le jour anniversaire de Jacques Bonsergent, né le 14 septembre 1912 au moulin de Foveno, là où se trouve actuellement l’usine Entremont. Il porte le triste privilège d’avoir été le premier résistant fusillé de la France occupée et de la ville de Paris le 23 décembre 1940.

Invité par le maire Jean-Yves Laly, le président de la République, Emmanuel Macron ne sera pas là, mais il lui a répondu par cet hommage: « Natif de votre commune, Jacques Bonsergent fit preuve d’un courage exemplaire et c’est en héros qu’il a péri, fusillé par l’occupant dès 1940. Parmi les premiers à dire non, il fut de ceux qui ont maintenu vivante la flamme de la république que tant d’ennemis voulaient éteindre. Il en a payé le prix, le prix de sa vie, mais ce prix, c’est celui de notre liberté ».

Il y aura beaucoup d’émotion, ce samedi matin à Missiriac pour cette cérémonie au cours de laquelle le maire rappellera la vie trop courte de cet enfant martyr de la commune. Elevé par son frère ainé et sa femme après avoir perdu très jeune ses parents, Jacques Bonsergent a suivi une brillante scolarité à Lorient puis est admis aux Arts et Métiers à Angers en 1930. Mobilisé en 1939, il est rappelé comme affecté spécial dans une usine de chaudières à La Courneuve. A Paris, Jacques Bonsergent retrouve ses camarades des « Gad’zarts » et tous assistent au mariage civil de l’un d’entre eux. Nous sommes le 9 novembre 1940. Dans la rue Saint-Lazare, le groupe de copains se trouvent nez à nez avec trois soldats allemands. Deux d’entre aux s’écartent mais pas le 3è. Il y a une bousculade. Jacques Bonsergent tente de s’interposer. Puis une bagarre générale éclate à laquelle participent des passants. Après la dispersion, Jacques Bonsergent est face aux deux allemands qui s’acharnent sur lui, alors qu’il crie son innocence. Jacques Bonsergent est trainé et frappé jusqu’à l’hôtel « Au Terminus ». Il refusera jusqu’au bout de révéler les noms de ses camarades et est transféré à la prison du « Cherche Midi ». Deux jours plus tard, des milliers d’étudiants et lycéens manifestent contre l’occupant.

Jacques Bonsergent devient alors pour les allemands l’occasion de faire un exemple. Il est condamné à mort le 5 décembre 1940. Avant d’être exécuté le 23 décembre, il écrit quelques lettres poignantes à ses proches et à ses camarades des Gad’zarts. Jacques Bonsergent est mort en héros, la tête haute, fort de son innocence, sans porter de menottes. Juste avant son exécution, il remettra son insigne des Gad’arts au prêtre.

 

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