Oust à Brocéliande

Publié le 27 juillet 2019

Malestroit. Pont du rock J-7: la machine est en marche

Sans bruit, l’énorme machine s’est mise en route. A Malestroit, le Pont du Rock commence déjà à prendre forme, illustrant la volonté de l’équipe dirigeante de l’association Aux arts etc… d’être simplement efficace. Pas de fébrilité, ici on veut du stress serein…

Cette édition 2019 n’est pas comme les autres. Elle est celle des 30 ans du Pont du Rock. Alors, à J-7 de l’ouverture des portes, c’est normal que l’adrénaline soit là, mais pas question qu’elle prenne le dessus. Et visiblement il n’y a pas de risque, si l’on en juge par l’ambiance détendue qui règne en ce samedi matin, et le large sourire qu’arborent les deux co-présidents, Laurent Bansse et Jean-Paul Dubois. « Voila, tout commence à se mettre en place. Ce moment est magique. C’est le résultat du travail de toute une année qui prend forme… », commente Laurent Baisse.

En fait, les préparatifs ont déjà débuté la semaine dernière par la pose des premières barrières métalliques délimitant les différents espaces: concerts, camping… Mais aujourd’hui, cet ultime samedi qui précède le festival prend une saveur particulière. Ce jour-là, c’est un peu les retrouvailles pour les différents acteurs du festival (responsables de l’association, bénévoles…). On prend des nouvelles, on discute, on trouve ses marques, et on se met au travail pour monter les chapiteaux, rassembler le matériel, le mobilier. Il y aura du travail de fait ce week-end. Mais c’est lundi matin que le rythme va s’accélérer.

Le Pont du rock va quitter ses locaux du Bois Pivet pour venir prendre ses quartiers sur le site de la Daufresne, là où des milliers de personnes sont attendues le week-end prochain. Au fait combien seront-ils? « C’est vrai que les réservations sont importantes, mais nous restons prudents. Traditionnellement, c’est la dernière semaine que l’essentiel des billets sont achetés. Il faudra voir dans les jours qui viennent si le rythme se confirme… », commentent les co-présidents.

Mais globalement, cette édition se présente sous les meilleurs auspices. Même les prévisions météorologiques annoncent des conditions très favorables. Mais… pas question de mettre la charrue avant les boeufs. « On veut rester pragmatiques. Notre priorité aujourd’hui, c’est de tout mettre en oeuvre pour que le festival soit réussi. Et la réussite elle peut tenir à un détail. On doit rester concentrés », relativise Jean-Paul Dubois.

L’équilibre du budget du Pont du Rock est fragile. Il peut être rompu par le moindre grain de sable. « Nous partons de zéro. Nous établissons donc notre prévisionnel sur une estimation du nombre d’entrées ou de la quantité de boissons qui sera consommée. Quelques centaines de spectateurs en plus ou en moins, des conditions météos qui incitent à consommer plus ou moins et cet équilibre peut être bouleversé… », expliquent les co-présidents.

Ils savourent le retour des bénévoles, qui sont les chevilles ouvrières, la véritable structure porteuse du festival. Au plus fort du festival, ils seront environ 850. « Ce qui est rassurant, c’est de voir qu’ils sont toujours aussi nombreux d’une année sur l’autre et qu’il y a beaucoup de jeunes, beaucoup de têtes nouvelles et ça c’est une très bonne chose pour l’avenir du festival », constatent Laurent Bansse et Jean-Paul Dubois. Bienvenue aux jeunes mais pas question d’oublier les anciens dont l’incroyable fidélité est aussi une caractéristique du Pont du Rock. « On a des anciens qui sont là tous les ans pour donner un coup de main sur les parkings par exemple et qui pour rien au monde ne manquerait ce rendez-vous. Et ça c’est important pour nous, parce qu’on est attaché à une tradition familiale et d’accessibilité à tous. On est fier de pouvoir dire qu’on accueille ici toutes les générations… », insistent-ils.

Et ce n’est pas un hasard, si le Pont du Rock est l’un des rares festivals à accueillir gratuitement les moins de 12 ans et continue de proposer un menu à 7,50 euros. Et si dans une semaine, le succès est bien au rendez-vous, il prendra alors une dimension particulière, après la belle réussite du festival de Saint-Servant-sur-Oust. Celle de l’expertise du milieu associatif à organiser des rendez-vous festifs et populaires capables d’attirer des milliers de personnes, même face à la concurrence d’organisateurs professionnels… Et on sait que dans ce milieu le Pont du Rock tient une place prépondérante…