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Oust à Brocéliande

Publié le 16 mars 2018

Malestroit. Au coeur de la nouvelle unité de la clinique des Augustines

Une unité cognito-comportementale. Un nom bien rébarbatif pour désigner une unité médicale hyper spécialisée dans le traitement des troubles liées aux maladies neuro-dégénératives et notamment la maladie d’Alzheimer. A partir de lundi, l’hôpital de Malestroit sera l’un des 8 sites du Morbihan à accueillir une telle unité. C’est l’une des conséquences de la mise en oeuvre de la nouvelle organisation hospitalière qui redistribue les missions de santé entre les différents établissements du groupement hospitalier Brocéliande Atlantique (1). Dans ce nouveau schéma, Malestroit devient un lieu d’expertise majeur dans le domaine de ces maladies dégénératives dans un cadre un peu particulier. Car c’est de toute évidence la présence de la clinique des Augustines qui a conduit les autorités régionales de santé à faire ce choix. La clinique des Augustines est étroitement associée à la recomposition du paysage hospitalier. Et l’ouverture de cette UCC illustre le travail en partenariat qui s’est instauré entre public et privé pour la mise en oeuvre de ce vaste chantier.

Physiquement, l’UCC est située dans les locaux de l’hôpital de Malestroit. Mais ces locaux sont loués par la clinique dans le cadre d’une convention avec l’hôpital. En clair il s’agit d’une antenne de la clinique au sein de l’hôpital et c’est bien la direction de la clinique des Augustines qui est à la manoeuvre pour l’organisation de ce nouveau service. Elle y a effectué des travaux importants de reconfiguration et de mise en conformité sous le contrôle d’Henerick Lepiouff directeur logistique de la clinique, financés en partie par l’Agence régionale de santé. Ce vendredi, deux jours avant l’ouverture effective de l’UCC, une journée porte ouverte était organisée pour la faire découvrir aux élus et aux professionnels de santé de l’ensemble du territoire de santé (pour en savoir plus, cliquez ici). 

Et le nom un peu barbare de l’unité ne dépeint absolument pas sa réalité. Une sorte de bulle apaisante où les patients qui y sont pris en charge dans des périodes de crises, peuvent retrouver des repères, un équilibre qui leur permettent de s’apaiser et de pouvoir rejoindre après 3 ou 4 semaines leur univers quotidien, leur domicile. Un dispositif efficace puisque les statistiques montrent que 80% de ces patients ne reviennent jamais en UCC. On y pratique des méthodes thérapeutiques dans lesquelles les médicaments sont secondaires. Ici on parle de balnéothérapie, de musicologie, d’aromathérapie, de cuisine et de jardin thérapeutiques… « Nous avons voulu que les patients trouvent ici un accueil chaleureux, convivial et on s’en est donné les moyens. Nous pensons qu’ainsi nous pouvons redonner du sens à un parcours de vie… », explique Catherine Mongin, la directrice générale de la clinique des Augustines au cours d’une visite guidée. Le bien-être des patients est au coeur du processus médical de l’UCC qui comprend 11 chambres spacieuses et calmes.

Mais derrière les locaux, il y a une équipe plurisdisciplinaire hyper spécialisée, coordonnée par le docteur Gérard Casolari, gériatre et psychiatre et Séverine Artero, infirmière coordinatrice, chef du service. Dans cette équipe, on trouve des psychologues, psychomotricien, assistante sociale, éducateur sportif spécialisé… dont Catherine Mongin a souligné la motivation et la cohésion. « C’est une prise en charge difficile. Le personnel vit en permanence avec les patients, déjeune avec eux et cela demande un énorme investissement personnel de leur part… », insiste la directrice générale. Des employés qui font d’ailleurs l’objet d’un suivi attentif. Le rôle thérapeutique de l’UCC ne s’arrête pas au seul patient. Il s’étend aussi aux « aidants », à ceux qui accompagnent au quotidien ces malades et qui doivent supporter une pression psychologique qui peut conduire à l’épuisement. La prise en charge du patient dans ce service spécialisé leur offre un peu de répit mais ils bénéficiet aussi d’un soutien, d’un accompagnement sur le long terme.

Cette toute nouvelle unité prend sa place dans un faisceau de moyens déjà existants sur le territoire qui permettent de prendre en charge cette maladie redoutable à différents stades, parmi lesquels outre l’expertise de la clinique des Augustines, on trouve les bistrots mémoires, des unités spécialisées dans les EHPAD…. « Cela débouche sur une prise en charge globale qui est très complète et assez remarquable sur ce territoire », constate Catherine Mongin.

(1)Le Groupement Hospitalier Brocéliande Atlantique créé le 1er juillet 2016, est composé des centres hospitaliers de Vannes-Auray, Ploërmel, Josselin, Malestroit, Belle-Ile et Nivillac et l’EPSM Morbihan de Saint-Avé. La Clinique des Augustines de Malestroit et le Centre SSR de Colpo sont partenaires du GHBA et une convention d’association avec le CHU de Rennes est en cours d’élaboration. Le Centre Hospitalier Bretagne Atlantique de Vannes est l’établissement support du GHT.
Chiffres clés : 400 000 habitants, 7 établissements, 6 000 professionnels, 3 700 lits et places

1 commentaire "Malestroit. Au coeur de la nouvelle unité de la clinique des Augustines"

  1. Cette clinique est extraordinaire a tout point de vue et il sera difficile de faire mieux tellement le personnel est aux petits soins, rien ne manque dans cet établissement il est tout simplement génial. On oublie le mal tellement l’entourage est efficace et attentionné. Merci pour tout vous êtes tellement efficaces et sécurisants.

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