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Publié le 22 mars 2016

Contrôles routiers. Attention : un gendarme peut en cacher un autre

De gauche à droite : le colonel Ropars, Romain Delmont, le capitaine Durussel
De gauche à droite : le colonel Ropars, Romain Delmont, le capitaine Durussel

Il faut que les automobilistes changent leur comportement. C’est bien ce que comptent faire les gendarmes du Morbihan pour faire baisser le nombre d’accidents, de morts, de blessés sur les routes du département. Et pour parvenir à cet objectif, les gendarmes ont décidé de s’appliquer cette consigne à eux-mêmes. Et, disons-le tout de suite, ce n’est pas une bonne nouvelle pour ceux qui ne respectent pas le code de la route.

Des gendarmes créatifs

C’est une nouvelle stratégie que mettent en oeuvre les gendarmes. Romain Delmont, le directeur de cabinet du Préfet a souligné à ce sujet « le dynamisme et la créativité des gendarmes ». Avant de passer en revue cette stratégie, un constat s’impose : 31% des accidents mortels sont dus à la vitesse; 34% à l’alcool, 7% aux stupéfiants, 7% au non-respect des règles de priorité et 21 % à des causes diverses. La quasi totalité des accidents mortels ont lieu dans un rayon de 30 km autour du domicile de la victime. Mais, souligne le capitaine Arnaud Durussel, commandant l’escadron départemental de sécurité routière du Morbihan, « les victimes de ces accidents ne sont pas seulement des fous du volant ou des jeunes alccolisés, mais monsieur ou madame « tout-le-monde » », justement trahis par l’habitude d’emprunter toujours le même parcours.

Où sont les gendarmes

Donc, les automobilistes doivent changer de comportement et les gendarmes font de même. Leur action tourne autour d’un triptyque : prévention, communication, répression- surveillance renforcée d’un axe-dispositif visible/non visible. Une stratégie qui a déjà été mise en application tout récemment. Pendant une semaine, les gendarmes ont concentré leurs contrôles sur la RD 768. Pendant une semaine, ils l’ont fait de manière « visible » en étant présent au bord des routes, en uniformes. La semaine suivante ils ont utilisé des systèmes « invisibles » (voitures banalisées, contrôles dissimulés…). Bilan : pratiquement aucune infraction relevée la première semaine, dix fois plus la semaine suivante. C’est donc ce modèle pour lequel l’ensemble des moyens du département sont mobilisés que les gendarmes vont systématiser et bien sur en variant les versions. « Il pourra très bien y avoir des contrôles visibles et non-visibles sur le même axe, le même jour. Il faut que les gens sachent que quand ils voient un gendarme en tenu, ils doivent s’attendre à ce qu’il y en ait un autre non visible. Un gendarme peut en cacher un autre… », souligne le capitaine Durussel.

Gare aux petits malins

Et gare aux petits malins qui tentent de déjouer les contrôles, par exemple en utilisant les nouveaux moyens technologiques. Les systèmes d’aide à la conduite, comme on dit, mais aussi les réseaux sociaux, sur lesquels les automobilistes signalent la présence des gendarmes. Certains en font un véritable petit jeu. « Nous aussi, nous sommes sur les réseaux sociaux… », prévient le colonel Ropars, commandant le groupement de gendarmerie du Morbihan. Car les gendarmes savent que le signalement va inciter les conducteurs à emprunter des circuits parallèles indiqués par les GPS, sur lesquels ils pourront se déplacer. C’est donc bien une stratégie globale et évolutive, prenant en compte une multitude de paramètres qui va se généraliser sur les routes du Morbihan.

« Nous avons besoin de relais »

« Nous disons ce que nous allons faire, nous sommes transparents. Ce que nous voulons c’est introduire plus de pédagogie. Les gens doivent comprendre que ce sont des scènes épouvantables que nous voyons sur la route. Il y a des gendarmes qui plusieurs mois après, sont toujours sous le choc de ce qu’ils ont constaté. Imaginez ce que c’est que d’aller annoncer la mort d’un proche à la famille. Les conducteurs doivent absolument modifier leurs comportements », insiste le colonel Ropars.

« Nous n’avons qu’un objectif : sauver des vies. Et nous souhaitons que la population adhère à ce que nous faisons. Nous avons besoin de relais. Tout le monde peut participer à cette opération en étant attentif et en expliquant à ses proches, ses voisins, ses amis la nécessité de respecter les règles sur la route », ajoute le capitaine Durussel

 

 

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