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Publié le 24 février 2016

Ploërmel. Budget : la ville a sécurisé sa dette

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Le débat d’orientation budgétaire est un exercice obligatoire pour les communes de plus de 3500 habitants. Il intervient dans les deux mois qui précèdent le vote du budget et ne donne lieu à aucun vote. C’est l’occasion pour la majorité municipale d’expliquer sa stratégie globale de gestion de la ville et pour les élus d’opposition d’exprimer éventuellement leurs réserves.

Mardi soir, lors du conseil municipal, c’est Jacques Mikusinski qui a donc décortiqué le budget de Ploërmel, une ville touchée de plein fouet par le problème des « emprunts toxiques » qui plombent son exercice budgétaire. Ce problème a notamment été longuement débattu l’an dernier et la municipalité a alors choisi de renégocier ces emprunts. Une solution contestée, mais dont les effets bénéfiques se font sentir aujourd’hui explique Jacques Mikusinski. « L’an dernier les taux d’intérêts atteignaient 25 %, ils sont aujourd’hui supérieurs à 30%. Nous avons bien fait de choisir la négociation… », souligne-t-il. Cette formule a coûté cher à la ville (5 millions d’euros de pénalités), mais elle a permis de bénéficier de l’aide du fonds de soutien mis en place par l’Etat qui va apporter environ 3 millions d’euros au budget communal à raison de 224 000 euros par an pendant 15 ans.

« La dette longtemps sujette à critique facile est entièrement sécurisée…/…le capital restant dû, s’il est encore important aujourd’hui, sera en 2019 revenu à un niveau tout à fait comparable à des collectivités de notre taille », insiste Patrick Le Diffon, le maire qui souligne la très nette amélioration de la situation financière de la ville par rapport à ce qui était prévu au budget de 2015. Parmi les indicateurs positifs, on peut retenir :

-la capacité de désendettement de la ville. Il s’agit du nombre d’années nécessaires pour éteindre la dette bancaire de la commune. Celle-ci est d’environ 6 ans pour Ploërmel, bien en deçà du seuil d’alerte fixé à 10 ans.

-le fonds de roulement qui sera de 1,5 millions d’euros en 2016 « il était de 47 000 euros en 2013, ce qui était anormal… », rappelle Jacques Mikusinski à l’adresse de Béatrice Le Marre, maire de l’époque.

-une capacité d’autofinancement stable

-des dépenses qui sont contenues, notamment en ce qui concerne les charges de personnel et des recettes qui se maintiennent

Mais l’avenir reste fortement entaché par les baisses de dotations de l’Etat. Cette diminution se chiffre déjà à 307 000 euros pour et sera encore de 195 000 euros en 2016. Et la baisse se poursuivra au cours des années suivantes. Mais elle pourrait être modulée en fonction de certains éléments tels qu’une augmentation de la population, voire de « bonnes surprises » qui pourraient venir par exemple d’une augmentation de la cotisation foncière des entreprises (CFE).

Pour 2016, la municipalité a décidé de ne pas augmenter les impôts, de maintenir un programme d’investissement soutenu (voir l’intervention de Patrick Le Diffon ci-dessous), de maintenir le soutien aux associations, mais de poursuivre une politique de baisse des dépenses à caractère générale et des frais de personnel.

Béatrice Le Marre a exprimé ses inquiétudes sur la pérennité du fonds de soutien promis par l’Etat (destiné à compenser les effets des emprunts toxiques). Elle s’est interrogée sur les conséquences que va entrainer la création de la grand communauté de communes et sur des « questions sans réponses » qui subsistent selon elle, notamment en ce qui concerne le Lycée public.

Lycée. Patrick Le Diffon à la Région : « c’est quand vous voulez… »

De nouveau, le lycée public a été au centre d’un débat entre Béatrice Le Marre et Patrick Le Diffon. Pour l’ex-maire le terrain retenu est non-constructible. « Il le sera en septembre, il l’est déjà », rétorque le maire, qui confirme le projet. « Le lycée de Ploërmel figure dans le programme d’investissement pluri-annuel de la Région pour une ouverture en 2020 », affirme-t-il. « On ne peut pas aller plus vite que la musique. Il faut attendre de savoir de quelle surface la Région aura besoin et avant que les travaux commencent il faut qu’un concours d’architecte soit organisé. Tout cela devrait prendre 2 ans et demi avant le début des travaux », explique-t-il.

Selon Patrick Le Diffon, rien ne s’oppose à ce que la Région fasse basculer le projet de Lycée dans une phase concrète. « En ce qui concerne le Lycée, je dirais à la Région : c’est quand vous voulez », conclut-il.

Débat d’orientation budgétaire : l’analyse de Patrick Le Diffon (cliquez sur ce lien pour lire la déclaration intégrale du maire au conseil municipal)

 

1 commentaire "Ploërmel. Budget : la ville a sécurisé sa dette"

  1. Faudra vraiment m’expliquer comment payer 7,6 millions pour rembourser un prêt de 2,7 millions est une bonne nouvelle. Sans oublier qu’il y a encore des intérêts à payer ! Mais si M. Mikunsinski le dit, il faut donc le croire !
    En attendant, je n’ai jamais reçu la délibération du conseil municipal de 2006 qui donnait pouvoir à M. Le Diffon parce qu’il n’était pas maire et qui a pourtant signé le contrat de prêt toxiques avec Dexia. Et que faisait M. Mikunsinski en 2006 ? L’illégalité de la manoeuvre n’a pas l’air d’inquiéter ni la presse, ni les élus, ni les citoyens.
    Mais où sont les contribuables exaspérés dans cette affaires !
    En plus comment croire que le gouvernement va payer 244.000 € pendant 15 ans … C’est assez naïf. Ce genre de promesse en période de crise économique et financière n’engage que les idiots qui les croient !
    Avant la renégociation de l’emprunt. La dette par habitant était environ de 1500 € alors que la dette pour des communes équivalente est d’environ 800 €. L’explosion de la dette de Ploërmel a fait exploser la dette par habitant. Alors je vois pas par quelle magie aujourd’hui la dette par habitants serait équivalent aux autres villes de cette taille. Ploërmel est une des villes les plus endettés par habitant du morbihan.
    M. Mikunsinski peut se cacher autant qu’il veut derrière les baisse des dotations, cette baisse de dotation était connue bien avant l’élection.
    Une chose est clair dans un contexte global de crise économique et financière, baisse de service public et hausse d’impôt frapperont plus durerment. La commune de Ploërmel va vivre des heures très sombre. Je souhaite bon courage à M. Le Diffon et son équipe.

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