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Publié le 4 février 2016

Ploërmel. Lycée public : et voici la version de l’ancien maire

Béatrice Le Marre (à gauche). Archives
Béatrice Le Marre (à gauche). Archives

Nous avons publié une réaction de Patrick Le Diffon, le maire de Ploërmel aux reproches formulés à son égard par l’association pour le lycée public de Ploërmel. Dans ce texte, il reprenait l’historique du dossier, décochant au passage quelques flèches à l’égard de Béatrice Le Marre, ex-maire de la ville. Celle-ci revient à son tour sur sa vision des choses, qui diffère évidemment de celle de Patrick Le Diffon.

Voici le communiqué qu’elle nous adresse ainsi que des documents remis à tous les élus communautaires par le président en préparation du conseil du 10 juin 2015.

« Lycée public à Ploërmel : Patrick Le Diffon a imposé le terrain le plus cher et le plus difficile à urbaniser.

Le maire actuel de Ploërmel a la responsabilité de faire aboutir le dossier du lycée public. Ce sera un atout de plus pour Ploërmel, d’abord pour la formation des jeunes, mais aussi pour le développement de la ville et son ancrage comme ville centre du pays dotée de quasiment tous les services publics nécessaires à la population.
Convaincue de sa nécessité, j’ai œuvré sans relâche pendant six ans pour relancer ce projet, à la mairie de Ploërmel et à la communauté, à la région Bretagne également. 
La région Bretagne a délibéré favorablement pour le lycée le 14 février 2014. C’est vrai que nous avions anticipé dans le PLU adopté le 28 mars 2013, et réservé un terrain pour le lycée, près du collège. A l’époque, il semblait être celui qui correspondait le mieux au besoin. Mais fin février 2014, une réunion technique s’est tenue en mairie avec les services de la région pour avancer sur la question afin de l’inscrire au budget le mois suivant. Il est apparu qu’une surface de 4 hectares suffisait. Cela simplifiait grandement les choses. Le terrain de Ronsouze, disponible, appartenant à la mairie faisait exactement cette 
dimension et convenait parfaitement. Donc, plus besoin d’acheter quelque terrain que ce soit ni de dépenser plus. Encore mieux pour les finances de la ville.
C’est vrai que techniquement pour la région, le terrain de Réhumpol peut convenir également.
C’est la raison pour laquelle ses services n’ont rien eu à y redire. La région finance et construit le lycée pour une valeur estimée à 25 millions d’euros et c’est à la ville de fournir un terrain viabilisé, avec les accès, proche des installations sportives et aménagé. La ville s’y engageant, les conditions sont réunies pour la région.
Patrick Le Diffon a diligenté une étude qu’il devait soumettre aux élus communautaires le 10 juin 2015 pour le choix du terrain avec les avantages et inconvénients, techniques et financiers de six terrains. Cela devait permettre aux élus de choisir en toute transparence. Au dernier moment, il s’est rétracté et a imposé, le site de Réhumpol. Le conseil communautaire n’a donc pas eu le choix, ce que j’ai alors dénoncé avec d’autres. Pourtant, les conclusions de l’étude étaient indiscutables ( voir ci-dessous la copie des documents transmis aux élus par Patrick Le Diffon).

 A Réhumpol, malgré une petite modification réalisée depuis (les cars passeraient par le rond-rond de la rue Saint-Denis), l’estimation est de près de 4 millions d’euros presque entièrement à la charge de Ploërmel pour acheter le terrain, le viabiliser, construire des voies d’accès, déplacer le bassin d’orage… Sans compter les aléas et les risques de surprises inhérents à tout chantier de cette ampleur. Sans compter que ce n’est pas prévu au budget. Sans compter qu’on ne sait pas si le terrain deviendra constructible, la modification du PLU n’est pas encore acquise.
A Ronsouze, le terrain est acquis, viabilisé, accessible. Ploërmel communauté devrait l’acheter à la ville 420 000 euros car c’est elle qui a la compétence de l’enseignement supérieur et c’est la ville qui devrait aménager les abords (parking) pour un montant de 585 000 euros soit un solde de 175 000 euros pour Ploërmel, tout compris, sans risque de mauvaise surprise .
Certes, ce terrain était prévu pour développer des activités sportives, mais dans une ville en plein développement, on pouvait envisager d’autres possibilités, surtout avec les économies réalisées
par rapport au choix actuel ( estimées à 4 millions d’euros qui seraient mieux investis ailleurs, par exemple dans une piscine, dans des terrains de football synthétiques ou dans le Sacré-Coeur…).
Le choix de Réhumpol est-il raisonnable, à défaut d’être crédible ? Dans quelle logique les élus de la majorité de Ploërmel ont unanimement voté contre un lycée public à Ronsouze et pour à Réhumpol? Pourquoi Patrick Le Diffon a-t-il au dernier moment imposé Réhumpol alors qu’il s’était engagé à soumettre les différentes possibilités au vote en toute transparence ?).
De plus, au-delà des difficultés techniques, la question majeure est financière et elle n’a jamais été abordée.

Comment la ville compte financer ces 4 millions non-inscrits au budget ? En a-t-elle les moyens ? J’ai demandé à plusieurs reprises une réponse précise à cette question incontournable. J’attends toujours.
Alors que le terrain de Ronsouze a toutes les qualités requises pour le lycée, le maire et président de la communauté, dans une position schizophrénique, impose pour contenter tout le monde dans l’immédiat 
avec un terrain non constructible, non viabilisé, sans accès, avec un surcoût de plusieurs millions à la clé, et j’en passe …
Ou comment donner le change et gagner du temps quand on n’assume rien.

Le 4 février 2016,
Béatrice Le Marre »
04. le pre aux lievres Rehumpol 02 (4)

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9 commentaires "Ploërmel. Lycée public : et voici la version de l’ancien maire"

  1. Encore une querelle idéologique et sectaire .ploermel offre une qualité d’instruction de très bon niveau au niveau régional avec des établissements sous contrats de l’état qui permettent l’épanouissement des élèves selon leurs capacités.
    Plutôt que d’investir pour le principe dans ce lycée pour contrer un enseignement de tradition catholique ( je ne crois pas que la présence à la messe y soit obligatoire pas plus que l’inscription au catéchisme mais je doute que les socialistes aient encore le sens du bien commun)de bonne qualité la région ferait mieux de renforcer l’attractivité déjà reconnue du lycée de Guer .(20 mn de transport pour s’y rendre on va rendre envieux les banlieusards parisiens!)
    Désolant de voir à quel niveau se situe le débat des politiciennes et politiciens locaux, après le grand moment démocratique ayant présidé à la création (la reconduction du petit potentat ?)de la commune du val d’oust.
    Il est vrai que M le Drian n’ayant pas choisi de s’investir dans sa présidence, les petits apparatchiks socialistes sont là ,cette petite querelle n’ a pas d’importance .
    Qui financera cette bêtise ? Encore nous!

    1. Quel drôle de choix de pseudonyme. Il ne correspond pas vraiment avec la teneur de votre texte. Car enfin de compte l’important c’est le principe de gratuité. Bien sûr à l’époque de jules Ferry cette gratuité ne touchait pas encore l’enseignement secondaire mais c’était un premier pas important. Il est bon aussi de rappeler que les lois Ferry avaient pour but de casser le monopole de l’Eglise sur les écoles.
      Que vivons-nous côté enseignement à Ploërmel ? Une écrasante domination de l’enseignement catholique (certes la messe ou la pastorale n’est pas obligatoire mais le projet éducatif comporte toutefois la connaissance de l’enseignement de Jésus). Certains parents, et j’en suis pas le seul témoin, discrédite l’enseignement public sans véritablement le connaître, juste par on dit.
      Parlons question transport scolaires : peut-être ne savez-vous pas qu’ils sont organisés en fonction de l’enseignement catholique et non du public. Je vous explique en prenant deux exemples :
      – pourquoi à Guer, les lycéens doivent attendre le bus à 18 h et que à La Mennais ils sont dans le bus à 16h45 ? Tout simplement parce qu’ils sont les premiers servis. Les bus quittent Ploërmel vont à Guer et repartent vers Ploërmel. Ainsi un lycéen de guer finissant à 17h doit attendre une heure, pire s’il finit à 15 ou 16H. En parlant justement de ce transport je voudrai faire remarquer à Monsieur Jules Ferry qu’il ne s’agit pas de 20mm. Certains enfants font entre 1h et 2h de transports par jour. De plus ils rentrent chez eux entre 18h30 et 19h30.
      – A la chapelle-caro, l’école privé primaire n’ayant pas opté pour les rythmes scolaires, il n’y a pas de transport scolaire pour l’école publique le mercredi.

      Donc en résumé lorsque vous venez à Ploërmel il faut savoir que
      – le principe de gratuité pour le lycée n’est pas autosée à Ploërmel
      – Et que ceux qui font le choix d’un lycée public, et bien, tant pis pour eux.
      – Que votre enfant peut commencer dans le public mais que à la fin il finira de toute manière dans le privé, donc pourquoi s’embêter !
      Voyez-vous l’abbé La Mennais a combattu l’école publique et a toujours su pousser son avantage pour s’installer durablement dans le paysage éducatif. Aujourd’hui, certes les temps ont changé et la bataille a aussi changé de sens : elle est devenue mercantile. Car ce que craint le lycée La Mennais c’est de perdre de l’argent. Dans la famille La Mennais je préfère le frère, Félicité, qui à la fin de sa vie revendiquait un enseignement gratuit et libre.

      1. Vous savez M Fontelle « ce que craint le lycée La Mennais » entre autre.
        En enlevant vos oeillères et en parlant avec des personnes d’autres sensibilités politiques, vous vous rendriez compte que cette phrase n’a aucun sens. Comment résumer une entité aussi diversifiée qu’un lycée à un sentiment aussi exclusif. A part en Chine ou en Corée du Nord, démocraties sans doute chères à votre coeur, je ne vois pas dans quels pays votre aigreur pourrait encore avoir de l’écho.
        Et vous osez dire « certains parents discréditent l’enseignement public » mais qu’avez vous fait dans vos nombreuses interventions sur l’enseignement privé?
        Ne faites pas à autrui ce que vous n’aimeriez pas qu’on vous fasse.
        Il serait tout aussi simple d’écrire le collège Beaumanoir……..ou la cité scolaire Brocéliande…….mais je pense que la fin ne doit pas justifier les moyens.

    2. Nos impôts financeraient les envies d’un groupuscule d’extrémistes près à tout pour arriver à ses fins.
      Oui ce lycée serait une dépense superflue inadmissible au moment où notre dette commune s’élève à 2.000.000.000.000 €. Il est temps que nos élus pensent à l’intérêt général. Assez d’impôts des citoyens, de charges d’entreprises, d’artisans, d’agriculteurs, de dettes sur le dos des générations futures pour des projets idéologiques sans fondement.
      On a un lycée public à 20 minutes et en construire 1 nouveau serait incompréhensible.

      1. Amen !
        Le grand inquisiteur Bernardo « Mabonso » Gui a parlé ! Taisez-vous les autres, rejoignez tous le rang des écoles catholiques et payantes ! Foin d’égalité, foin de République, de l’esprit des Lumières, de Laïcité et de fraternité… foin du libre choix et de l’égalité territoriale. La proximité et le confort aux catholiques ploermelais, les contraintes, notamment géographiques, aux autres, ruraux, laïques, agnostiques, les modestes, les petits… Vous nous jetteriez à la figure, à l’instar de Jean Gabin dans la traversée de Paris, un « Salauds de pauvres » que vos propos n’en seraient pas différemment perçus. Je comprends le concept de « droite décomplexée »… amoral !
        Quant à Jules Ferry et son pseudo usurpé révélant l’ignorance crasse d’une pensée hors-sol… Beati pauperes spiritut !

      2. Je propose que pour faire des économies, argument cher aux opposants au lycée publique, on arrête les subventions de la région aux lycée La Mennais(1) et au lycée La Touche. Le région, et nous aussi, ferions de belles économie.
        (1) Ecrire Lamennais en un seul mot est une usurpation. C’est l’orthographe qu’avais choisie Félicité, vous savez celui dont on ne parle jamais à Ploërmel, le frère excommunié, le défenseur de la séparation des Eglise et de l’Etat.

        1. L’arrêt de ces subventions ne se fera pas donc vous allez nous obliger à payer 2 fois pour aucun bénéfice puisque les deux offres existent déjà sur le bassin.
          Au niveau global ça représenterait des transferts d’élèves des établissements existants vers le nouveau. On paierait donc au moins 25 millions ( on sait que cette somme est une estimation sous évaluée d’un tel projet) pour aucun bénéfice si ce n’est affaiblir l’existant. Admettez que ça fait cher l’affaiblissement.
          Imaginez que la cité scolaire Brocéliande ait été construite à Ploërmel à l’époque. Trouveriez vous alors judicieux de réclamer aujourd’hui un lycée public à Guer à 20 minutes de Ploërmel. Évidemment non. Ça prouve bien que l’un des deux serait de trop. Brocéliande existe donc Ploërmel serait de trop.
          Il est vraiment temps de rechercher de l’efficacité dans nos dépenses. Je ne suis pas contre la dépense publique mais contre le gaspillage de cet argent.

          1. Mabonso a du mal à entendre que ses pairs ou père ploermelais d’il y a 50 ans avait déjà censuré le projet de lycée public qui avec le soutien de De Boissieu a vu le jour à une trentaine de km de Ploermel… et c’était déjà une anomalie politique, renforçant ainsi les toutes puissantes institutions religieuses locales, la Sainte Ligue ploermelaise. Vous ne pouvez pas instrumentaliser Guer et nier les erreurs du passé pour étayer vos argumentaires poujado réactionnaires à la solde d’intérêts claniques.

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