Publié le 20 décembre 2015

Saint-Abraham. La Sainte-Barbe des pompiers de Malestroit

La traditionnelle fête des pompiers, en l’honneur de la Sainte-Barbe, s’est déroulée hier samedi 19 décembre à Saint-Abraham. Cérémonies et déclarations ont précédé une soirée conviviale.
La Sainte-Barbe est l’occasion pour les soldats du feu de se retrouver dans un cadre décontracté. Salle des Nouettes, entre La Chapelle-Caro et Saint-Abraham, les tables étaient dressées pour passer un bon moment. Mais avant cela, le lieutenant David Pellerin n’a pas manqué d’interpeller les élus sur la difficulté d’organiser le service. Les pompiers sont volontaires : ils ont une activité professionnelle à mener en parallèle. On se rend ainsi compte non seulement de leur dévouement mais aussi des problèmes que cela engendre pour les employeurs et le chef de centre, David Pellerin. Celui-ci a mis l’accent sur le départ pour les grandes villes des jeunes pompiers pour trouver un emploi. Maintenir un service de sécurité de qualité nécessite de développer le marché de l’emploi sur le territoire. C’est aussi le message qu’il a fait passer la veille, lors de la visite du colonel Berrod, directeur départemental, et de Gilles Dufeigneux (président du Casdis).

Le syndicat du centre de secours, par la voix de son président Daniel Brûlé, a indiqué avoir participé cette année aux travaux de la caserne de Plumelec. En 2016, la caserne de Malestroit bénéficiera de certains aménagements, comme l’installation d’un portail automatisé, réclamé par les pompiers, et déjà budgété 2015.

Remise de décorations

Après un dépôt de gerbe à 15 h 15 à la caserne de Malestroit, c’est un cortège de camions et voitures rouges qui s’est rendu à Saint-Abraham. La photo de famille a été prise à l’étang, près de la mairie, en présence des élus et des anciens pompiers. C’est celle qui figurera dans le calendrier 2017. Puis sur le parvis de l’église, ont été décorés l’adjudant Samuel Davalo, le caporal chef Franck Courtel et le sapeur Patrick Guegan. Ils ont reçu la médaille de bronze du ministère de l’Intérieur (20 ans de service). Puis le sergent-chef Samuel Le Floch est passé adjudant. Vincent Bihoué et Jean-Marie Le Gal, de caporal-chef, ont été faits sergent. Le caporal Frédéric Le Rat et son homologue Stephen Sebert ont reçu le titre de caporal-chef. Enfin, le sapeur Sylvain Malinge est devenu sapeur de première classe.

Lors des allocutions de fin de journée, salle de la Nouette, les pompiers et les élus ont remercié Jeanine Ricaud, chargée de l’entretien des locaux, pour ses bons services. Elle prend sa retraite. Une minute de silence a été observée en mémoire aux victimes des attentats terroristes de cette année 2015. Daniel Brûlé, maire de Saint-Congard et président du centre de secours de Malestroit, a remis à Gaëlle Berthevas, maire de Saint-Abraham, la photo officielle de l’équipe du centre de secours de Malestroit prise dans l’après-midi, comme il est coutume pour l’hôte de cette journée.

Le détail des interventions des pompiers

Le lieutenant Pellerin a recensé les actions menées cette année par le centre de secours de Malestroit.
962 opérations, dont 71 en renfort extérieur au centre de secours de Malestroit.
221 à Malestroit ;
128 à Sérent ;
79 Pleucadeuc ;
68 Ruffiac ;
56 Missiriac ;
55 La Chapelle Caro ;
47 Le Roc-Saint-André ;
44 Saint-Marcel ;
39 Caro ;
37 Bohal et Saint-Guyomard ;
30 Saint-Congard ;
24 Lizio ;
15 Saint-Abraham ;
11 Saint-Laurent-sur-Oust.

Recrutement de volontaire : le Département s’implique

Lors de la visite de la caserne de Malestroit par le directeur départemental et le président du Casdis, David Pellerin a remarqué que rien qu’en décembre, le centre de secours avait réalisé 61 interventions. Un constat propice à évoquer le problème du volontariat. Et dans ce domaine, Gilles Dufeigneux a exprimé la détermination du Département a s’impliquer fortement pour tenter de trouver des solutions. « On peut comprendre qu’on puisse avoir peur d’avoir un pompier dans ses effectifs, susceptible de partir à tout moment. Nous allons aller voir les chefs d’entreprises mais aussi les collectivités pour leur expliquer », a indiqué Gilles Dufeigneux qui estime nécessaire de « donner un petit plus aux communes qui embaucheraient un pompiers », une sorte de bonus-malus qui pourrait être d’ordre financier. « C’est possible légalement », ajoute le président du Casdis. mais cette incitation pourrait prendre d’autres formes. Ainsi, si dans les années 2000 pas un seul pompier n’était demandeur d’emploi, « on en recense aujourd’hui 80 à 100 », note Gilles Dufeigneux. Il suggère la mise en place d’une convention au niveau départemental pour mener par exemple une expérience de « coaching » avec des chefs d’entreprise afin d’aider ces chômeurs à retrouver un emploi.

J.G.