Retrouvez Les Infos du Pays Gallo sur : 4,7K 12K 859 470

Accueil / Oust à Brocéliande / Pays de Malestroit / Malestroit / Malestroit. Pont du Rock. No one is innocent : « on continue à rêver! »

Publié le 25 juillet 2015

Malestroit. Pont du Rock. No one is innocent : « on continue à rêver! »

Photo prise par l'ingénieur son du groupe et en mode selfie à la demande de Kémar
Photo prise par l’ingénieur son du groupe et en mode selfie à la demande de Kémar

Le groupe far du festival, ce serait peut-être ces enragés engagés de la première heure comme on les aime ici à Malestroit. Etonnamment, tout le monde se demande pourquoi No One (communément appelé) n’est jamais passé à la Daufresne ou Au bord du Canal ? Kémar Gulbenkian, chanteur, de nous répondre qu’il s’agit seulement de « concours de circonstances et aujourd’hui on a trouvé le bon timing pour venir» Pour eux, c’est le moment propice pour venir ici avec ce nouvel album « on ne va pas les décevoir, c’est une chouette journée ». Kémar Gulbenkian respire l’air et le calme, il se rend disponible et bienveillant. Pour quelqu’un qui a joué au Stade de France en mai dernier, il ne se prend pas la grosse tête et c’est louable ! C’était seulement leur deuxième concert après la sortie de l’album Propaganda, il témoigne « il y avait quelque chose de tellement frais, de tellement instinctif, on n’a pas eu le temps de réfléchir, on avait surtout une niak incroyable de jouer nos nouveaux morceaux qu’on avait vraiment dans la peau et qu’on travaillait depuis un an et demi »
Ils ont également joué à la fête de l’Huma après les événements tragiques de Charlie Hebdo, groupe engagé qui ne perd pas espoir pour la France « il y a toujours l’espoir d’une réaction de ce pays qu’on trouve vieux, qu’on trouve renfermé sur lui-même, mais il y a toujours un sursaut des mentalités comme une force silencieuse qui sort dans la rue pour exprimer quelque chose ».
L’Utopia de Kémar, ce serait Place de Clichy, place particulière où quatre arrondissements se réunissent, « on n’a pas la mer, le soleil mais on s’y sent bien parce qu’il y a comme une réunion de villages, on se connait sans se connaître, on se croise pratiquement jamais mais on y vit bien, c’est le village et l’anti-village ». Ne pas être dans la contrainte de savoir ce qu’untel pense de toi, et vivre finalement avec, « la société idéale c’est peut-être celle que tu aimes un jour et que tu détestes le lendemain ». Question encore ouverte que celle de l’utopie dans le non-lieu…
C’est quoi la clé de la résistance ? « C’est se connaître bien, savoir qui tu es, c’est ça la clé de la résistance » et quand tu sais ça, tu avances. Rester avec une maison de production ou créer son propre monde ? Au sujet de lui et des autres membres du groupe, il avoue « être très obsessionnels et bosseurs pour créer des chansons, sur le reste on a des carences, on est de bons rock’n roller, on aime bien s’appuyer sur une maison de production ». Les pires défauts pour lui seraient la vanité, l’injustice, l’hypocrisie. En colère ? « Oui mais surtout très sensible à l’injustice. Est-ce lié à mes origines juives-arméniennes ? » Il comprend mieux pourquoi aussi maintenant il a fait ce groupe « parce que j’ai décidé de parler de certaines choses à travers la musique. Je me suis construit seul, le côté animal de la musique s’est avéré être un vecteur idéal, évident». Il sait ce qu’il doit à différents univers musicaux qu’il absorbait comme le disco « qui a fait danser les gens de couleur, fait danser tout le monde ou bien encore Presley connu avec l’un de ses cousins… Un grand moment de sa vie, c’était un live de Rage against the Machine à leurs débuts à Paris avec une salle en délire. « Une guitare, une basse une batterie et une voix qui font bouger 80000 personnes, ce sont des moments inoubliables, qui marquent à vie ».
A la question inspirée de leur composition : les rêves sont-ils sortis du décor ? « Plutôt que de l’affirmer ou non, il faut se la poser. Il y a des moments où on a du mal à croire en certaines choses et on se la pose très souvent, est-ce que nos rêves sont trop grands, trop forts… Référence à Bashung « J’ai dû rêver trop fort ». Et nous si on est là encore, c’est qu’on continue à rêver ».
C’est peut-être bien ce groupe finalement qui réconciliera les racines du festival de Malestroit avec son public d’initiés… Surprise !

Delo

VIDEO. No one en concert

 

depuis les coulisses ingé son pogo 3

 

DSC_3672

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Articles similaires