Publié le 20 août 2014

VIDEO. Limerzel : on a entendu chanter les bassins

Les bassins de Limerzel ont bien chanté… Le groupe de bénévoles qui a décidé sous l’impulsion de Marcel, de remettre au goût du jour cette très ancienne tradition a réussi son pari. Mardi après-midi dans le cadre des mardis de pays, ils étaient quelques-uns à avoir installé leurs bassins de cuivre sur des trépieds avec comme objectif de reconstituer cette musique ancestrale…

« C’était au moment de la Saint-Jean. On trayait les vaches puis le soir on se mettait aux bassins. On le faisait aussi parfois au moment des battages ou à l’occasion d’un mariage par exemple… », se souvient une habitante de Limerzel venue réentendre ce son étrange qui a accompagné les moments forts de sa vie. Nul ne sait trop comment est née cette tradition qui se perd dans la nuit des temps. Qui, un jour a eu l’idée de sortir un bassin, de mettre un peu d’eau dedans, de tendre un jonc en travers et d’obtenir cette musique simplement en faisant glisser les doigts sur le jonc? Cette tradition était pourtant assez répandue du bocage vendéen au centre Bretagne.

Et puis, elle a disparu, peut-être à cause de l’abandon des bassins en cuivre au profit de matériaux modernes. Jusqu’à ce qu’un groupe de passionnés de Limerzel assiste à une démonstration à Sarzeau. Du coup, Marcel a lancé l’idée de faire renaître le chant des bassins de Limerzel. Il a d’abord fallu pour cela retrouver des bassins en cuivre. Heureusement que nos compères sont bien implantés dans la vie locale, certains étant né à Limerzel. L’un d’entre eux a réussi l’exploit de récupérer sept bassins de taille différente.

Il ne restait plus qu’à retrouver les techniques jusqu’à ce qu’enfin les bassins chantent à nouveau. Après une première démonstration l’an dernier, c’était la première fois mardi que le petit groupe se produisait à domicile, dans la cour du presbytère. L’initiative a eu du succès puisque les visiteurs sont venus en nombre découvrir cette parcelle de patrimoine sonore, donnant parfois quelques conseils tirés de la mémoire familiale. Et, il y a fort à parier que ce n’est pas la dernière fois. Peut-être qu’au moment de la fête de la châtaigne…