Publié le 26 juin 2018

Ploërmel. Quand la danse offre « un pas vers la lumière »

La danse comme vecteur thérapeutique. C’est une des multiples techniques innovantes mises en oeuvre par les équipes du CPEA (centre psychothérapique pour enfants et adolescents) de Ploërmel qui prend en charge les enfants en souffrance. Le CPEA de Ploërmel est l’une des structures réparties sur le département qui dépendent de l’établissement public de santé mentale du Morbihan (EPSM), basé à Saint-Avé.

Soigner les âmes nécessite des pommades qui sortent des sentiers battus. Un peu comme celles et ceux auxquels elles sont destinées. Les soins culturels font partie de cette offre thérapeutique. A l’automne dernier, le fruit d’une de ces thérapies inhabituelles avait été inaugurée. Il s’agissait d’une fresque géante réalisée par les jeunes en collaboration avec une artiste peintre. Pas besoin de discours pour décrire les effets bénéfique de cette expérience. Ils se lisaient et s’entendaient dans les interventions pleine d’enthousiasme des enfants, comme ce récit de ce qui peut s’apparenter à une aventure créative, par Hélène une des jeunes (lire en cliquant ici).

A l’époque, les responsables du CPEA avaient annoncé leur intention de prolonger cette expérience sous une autre forme. Et en novembre dernier, c’est la danse qui s’est installée au CPEA avec l’aide d’une chorégraphe. Dans ces groupes, on ne parle pas d’encadrement, pas de soins, pas de thérapie. Juste l’art pour le plaisir de l’art. Un point c’est tout. Et la magie s’opère. Parce que les jeunes, eux-aussi laissent de côté leurs tracas et se laissent guider par la chorégraphe. Puis ils deviennent acteurs de ce nouvel univers presque hors du temps. « Ils ont eux-mêmes conditionné le spectacle. Il y a plein d’expressions qui sont sorties. Il y a eu des photos, des dessins, des textes, des poèmes, on a imaginé une histoire et tout ça est vraiment sorti de leurs idées… », explique l’artiste en conclusion du spectacle -de leur spectacle- qu’ont présenté les jeunes artistes vendredi dans l’amphithéâtre du lycée La Mennais.

Et comme pour la fresque, à travers l’expression chorégraphique, c’est toute la sensibilité et l’esprit créatif de ces jeunes nouveaux artistes qui ont illuminé la soirée. Et finalement, c’est sans doute le titre même de ce spectacle qui résume le mieux tout ce projet : « un pas vers la lumière ».