Oust à Brocéliande

Publié le 30 août 2025

Sérent. La renaissance du « Petit Théâtre » et une victoire des femmes sur le passé

Il avait fermé ses portes précipitamment un soir de mars 2020 pour cause de confinement imposé par le COVID. Il a fallu 5 ans d’attente pour qu’une nouvelle fois, des comédiens se produisent devant une salle bien remplie. C’était vendredi soir. Entre temps, la salle de spectacle a bien changé. Sous l’impulsion d’Alan Marchal, alors maire de Sérent, la municipalité a engagé un vaste chantier de remise aux normes et de rénovation. Et vendredi le public a pu (re)découvrir la salle qui a conservé ses fauteuils rouges et son balcon, mais qui a eu droit à un sacré bain de jouvence. Et ce qui s’appelait auparavant « la salle de spectacle » a désormais un nom : « le Petit Théâtre », un nom qui a été choisi par la population, a rappelé Rozenn Guégan, la maire de Sérent et conseillère départementale lors de l’inauguration. Une cérémonie qui a rassemblé de nombreux élus des alentours ainsi que le préfet Michaël Galy et le député Paul Molac. « C’est un outil précieux pour notre commune… », a souligné Rozenn Guégan qui a insisté sur la volonté affirmée de son conseil municipal de développer l’offre culturelle. « La culture pour nous, ce n’est pas quelque chose de secondaire… », a-t-elle indiqué avec conviction. Il y a quelques semaines, la commune de Sérent a aussi inauguré un nouvel espace culturel de qualité hébergeant la médiathèque, elle est aussi le siège de la radio Plum FM et multiplie les actions en faveur du développement du gallo.

Le coût total des travaux s’élève à 900 000 euros et a bénéficié d’un financement optimal avec 369 000 euros provenant de l’Etat, 203 000 euros du conseil départemental et 80 000 euros de la Région. Le reste à charge de 247 000 euros est autofinancé par la commune. « J’espère que cette salle rayonne aussi sur les communes alentours », a ajouté Rozenn Guégan.

La victoire des femmes sur le passé

A l’issue de la cérémonie inaugurale, l’assistance était invitée à participer à une petite mise en scène, à savoir la reconstitution de la photo réalisée en 1960 lors de l’inauguration de ce qui était une salle paroissiale. Une image saisissante qui à l’époque a fait la UNE de la presse locale et sur laquelle on voit tous les hommes placés à l’avant du groupe et les femmes reléguées à l’arrière-plan. Alors vendredi soir, après un premier cliché « classique » mettant en avant l’ensemble des participants à l’inauguration, une autre photo devait être prise sur le même modèle qu’il y a plus de 60 ans. Mais le projet a suscité une véritable bronca : pas question de reproduire les aberrations du passé. Alors devant la désapprobation générale on a fait l’inverse : toutes les femmes à l’avant et les hommes relégués à l’arrière-plan (voir ci dessous les deux clichés et notre vidéo).