Publié le 20 août 2025

Malestroit. Adrien Thibault au championnat du monde d’Ironman

Un malestroyen sera sur la ligne de départ du championnat du monde d’ironman qui se déroulera le 14 septembre prochain à Nice. Depuis plusieurs années Adrien Thibault se distingue dans des épreuves de triathlon. « L’année dernier, j’ai décidé de passer à la dimension supérieure avec la reine des épreuves, l’ironman. Et ça a marché… », explique le sportif. Et ça marche même très bien puisqu’il a réalisé un petit exploit lors de son 2è ironman, disputé dans le Pays Basque espagnol à la mi-juillet, celui de Vitoria Gasteiz. Il a bouclé les trois épreuves (natation, cyclisme et course pédestre) en 9 h 04. « C’était une belle course qui s’est déroulée exactement comme je l’avais imaginé ». Ce qui lui vaut de décrocher la place de 5è meilleur français et de se classer 57è sur plus de 2000 participants. Mais surtout cette performance le qualifie pour les championnats du monde de la discipline qui auront lieu le 14 septembre prochain à Nice. Il sera confronté à l’élite mondiale de la discipline sur un circuit techniquement très relevé au coeur d’un territoire considéré comme le berceau de l’Ironman. Pour donner une petite idée de la difficulté, l’épreuve de cyclisme se déroule sur 180 km avec un dénivelé de 2400 mètres! Pas d’ambition particulière pour Adrien Thibault qui rêve cependant de titiller les 10 h 10 sur cette épreuve.

« Tout cela s’inscrit dans un bon début de saison. C’est la concrétisation d’un entrainement de 22 à 23 heures par semaine qui se décline au quotidien », estime l’athlète qui ne veut pas parler de « sacrifice », mais d’un compromis assumé qui lui assure un bon équilibre de vie. Le défi de ce championnat du monde, c’est la préparation physique. « Deux mois, c’est court pour être prêt. C’est un vrai challenge que mon entraineur estime faisable mais avec beaucoup de travail, résume Adrien. On arrive dans le dernier bloc de cette phase d’entrainement qui est pour l’instant conforme à mes attentes sur mon niveau de forme ». Petite anecdote, 15 jours après l’Ironman du pays Basque, Adrien s’est offert avec un copain un petit plaisir : relier Nantes à Brest en vélo en une journée par le chemin de halage. Départ de Nantes à 5 heures du matin pour une arrivée à 19 heures à Brest soit 338 km en 14 heures… Avis aux amateurs!

La préparation physique à ce niveau de compétition relève presque plus de la science que du sport. Chaque séance est millimétrée, planifiée, analysée voire décortiquée par Franck son entraineur, mais aussi par Adrien lui-même. « Cette optimisation de la performance, j’adore ça », avoue ce dernier qui peut compter sur l’aide attentive et avertie de sa compagne, elle-même sportive, et de son père qui le suivent au cours de ces entrainements, chronomètre à la main. « Ne pas être seul, ça change tout », constate Adrien qui aborde ce championnat du monde « avec beaucoup d’envie », mais se projette déjà sur du plus long terme. il a dans la tête l’objectif de descendre sous la barre symbolique des 9 heures pour un ironman d’ici deux ans. « L’ironman, cela reste une course contre soi-même, mais c’est aussi une aventure humaine qui offre de beaux moments de vie. J’ai rencontré des gens incroyables que je n’aurai jamais connu autrement. Le sport a forgé l’homme que je suis aujourd’hui. Tout ça ce sont des valeurs fortes auxquelles je suis attaché et que j’ai envie de transmettre… », souligne-t-il.

Rendez-vous le 14 septembre!