
Publié le 25 juin 2025
Ploërmel. La maison médicale privée victime de la concurrence des communes voisines
C’était une des annonces fortes faites par Patrick Le Diffon, le maire de Ploërmel, lors de ses voeux en janvier 2024. Le maire avait été contacté par un porteur de projet souhaitant construire une maison médicale privée. Une structure importante de 2000 m2 sur un terrain de 3000 m2 avait précisé le maire quelques semaines plus tard devant son conseil municipal. L’intérêt de ce montage est qu’il ne demande aucun financement public puisque ce sont les médecins qui le finance. Gérard Payot pour le groupe Ploërmel en transition s’est inquiété, mardi soir lors des questions du fait que ce projet ploërmelais n’apparait pas sur le site du porteur de projet.
Et Patrick le Diffon de confirmer que ce projet existe bien, mais qu’il est confronté à un manque de candidatures de la part des professionnels de santé, notamment, selon Jean-Michel barreau, élu en charge de la santé un groupe de kinés fait faux bond. L’explication tient au fait que ces derniers, selon le maire, prospectent dans les communes alentours qui se dotent de maisons de santé pour trouver des lieux d’exercice récents et à des conditions défiant toute concurrence. Pour séduire les médecins, les communes n’hésitent pas à proposer des tarifs de location très faibles, voire la gratuité. A cela s’ajoute des primes d’installation de plusieurs milliers d’euros ainsi que des avantages fiscaux. Du coup, cette concurrence inattendue détourne les professionnels de santé du projet privé de Ploërmel qui se retrouve comme une coquille vide. « Tout est prêt. Le seul souci, c’est qu’il y a des défections. Les médecins qui devaient y être n’y sont plus…/…on a un autre travail à faire par nous-même, c’est à dire essayer de convaincre des médecins qu’ils viennent là et qu’ils n’aillent pas dans les petites communes juste à côté où les loyers sont ultra concurrentiels dans la mesure ou les infrastructures sont financées par l’argent public, ce qui n’est pas le cas ici », dénonce le maire. Un phénomène qui ne concerne pas seulement Ploërmel. « J’ai échangé avec ma collègue maire de Pontivy qui m’a dit « moi je n’ai plus que 4 médecins, ils sont tous partis dans la périphérie » », rapporte l’élu qui répondait également à Christophe Launay du Groupe Ploërmelais Notre Avenir.
Des médecins qui prospectent aux alentours
Mais ces petites communes d’accueil qui espèrent ainsi offrir un service de proximité à leurs administrés sont-elles gagnantes? Pas si sur. On a ainsi l’exemple d’un médecins venu s’installer dans une petite commune mais qui amènent avec lui sa patientèle et refusent de nouveaux patients.
Il y a quelques jours, le maire d’Augan expliquait avoir été contacté par un chirurgien-dentiste à la recherche d’une commune pour s’installer. Le maire a proposé un local que la commune est prête à aménager, mais le praticien lui a expliqué qu’il était plutôt à la recherche d’un cabinet dans lequel il ne serait pas seul et qu’il prospectait ainsi plusieurs communes.
Articles similaires

Intercommunalité. Les Infos du pays Gallo à l’heure de la fusion
Depuis le 1er janvier, le périmètre des intercommunalités est bouleversé avec la mise en oeuvre des…

Ploërmel Communauté. Comment se prépare la présidence
Ce soir, on connaîtra la composition de l’équipe dirigeante de Ploërmel Communauté, version 2017, c’est…

Ploërmel communauté. Patrick Le Diffon élu président
Paul Anselin vient de lancer un appel aux candidats au poste de président de Ploërmel…

Ploërmel communauté. Ca grogne dans les rangs…
C’est un peu François Brunet, le maire de Taupont qui a allumé la mèche. A…