
Publié le 25 avril 2025
OBC. Au conseil communautaire, passe d’armes avec Malestroit autour du PLUI

Le PLUI, c’est le Plan Local d’Urbanisme Intercommunal. C’est à dire un plan d’urbanisme qui se gère au niveau de l’intercommunalité. Certaines communautés de communes se sont déjà dotées de cet outil. A l’OBC, ce n’est pas encore le cas mais le sujet divise avant même qu’il soit d’actualité. La preuve en a été donnée ce jeudi soir, lors du conseil communautaire. La création d’un PLUI n’était pas à l’ordre à jour. Les élus étaient invités à se prononcer sur la création d’une « charte de gouvernance », un document fixant les règles de fonctionnement d’un futur PLUi, si l’assemblée décide de le créer un jour. Donc, rien d’engageant pour le conseil communautaire. Sauf que ce sujet a été le déclencheur d’un vif débat au centre duquel se trouve la commune de Malestroit. « Vous mettez la charrue avant les boeufs… », dénonce en substance Bruno Gicquello, le maire de Malestroit, s’exprimant au nom de son conseil municipal. Il demande que ce sujet soit purement et simplement reporté d’un an, expliquant que décider de cette charte avant même que le PLUI soit adopté et à moins d’un an des élections municipales n’est pas correct à l’égard des futures équipes qui sortiront des urnes. Le maire de Malestroit exprime d’ailleurs de vives réserves sur ce futur PLUI, estimant notamment que ce document limiterait encore un peu plus le champs d’action des maires… Pour lui, la priorité c’est d’abord de se concentrer sur la 1ère phase qui est la prise compétence ou pas par la communauté de communes. Et le maire de Malestroit appuie là où ça fait mal, évoquant la coûteuse anticipation de la prise de compétence assainissement qui devrait se solder par un échec, mais nous y reviendrons.
« Il ne s’agit pas de spolier les compétences des mairies. C’est un véritable point de développement du territoire », avait pourtant au préalable précise Jean-Luc Bléher, le président de l’OBC soulignant que, compte tenu de la raréfaction des terrains constructibles la prise de compétences de l’urbanisme par les communautés de communes était inéluctables. Les communes seront amenées à se prononcer sur cette prise de compétence d’ici la fin de l’année.
Bruno Gicquello incite à la prudence dans un contexte d’incertitudes politiques et budgétaires qui empêche toute visibilité. Il évoque d’ailleurs des discussions actuellement en cours au niveau national qui pourraient modifier la loi ZAN. « Il ne s’agira que d’ajustements du calendrier mais l’objectif de zéro artificialisation des sols en 2050 ne changera pas… », s’emporte Gaëlle Stricot, la 1ère vice-présidente. Cette intervention de Bruno Gicquello a également suscité la colère de Jean-Luc Bléher : « nous on a eu une démarche de partage du territoire. Vous, vous êtes en vase clos et vous fonctionnez chez vous sans vous occuper des autres…/… Si tu veux, il y a une ville centre à côté, il faut aller à Ploërmel. De toutes façons vous êtes totalement opposés à tout ce qui est intercommunal ». Remarque qui fait bondir Erwan Gicquel le maire de Caro, lequel rappelle que lui a voulu rejoindre Ploërmel mais qu’il en a été empêché, sous entendu par Jean-Luc Bléher…
Au final, la charte de gouvernance a été adoptée à une large majorité mais a reçu plusieurs abstentions et 3 votes contre…
Revivez ce débat animé dans notre vidéo à partir de la 52è minute
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8 commentaires "OBC. Au conseil communautaire, passe d’armes avec Malestroit autour du PLUI"
Dixit Jean-Luc Bléher : « nous on a eu une démarche de partage du territoire. Vous, vous êtes en vase clos et vous fonctionnez chez vous sans vous occuper des autres… »
Dites donc Mr Le Président, et si nous parlions de votre attitude concernant la mise en place de la nouvelle collecte des ordures ménagères !
Vous êtes en poubelle close et vous fonctionnez chez vous sans vous occuper des autres.
Merci beaucoup, Mr le donneur de leçons.
Balayez d’abord devant votre porte.
« L’arti show »est parfois un légume difficile à digérer.
Là, nous frisons l’indigestion tant vos propos sont stériles et déplacés du contexte exposé lors de l’échange entre le président d’O.B.C. et le maire de Malestroit.
Un peu plus de cuisson intellectuelle vous aidera certainement à appréhender avec justesse votre analyse.
Bien à vous
Mais quelle poule mouillée notre maire ! On ne fait plus rien à 1 an des élections ? Il ferait mieux de s’activer plutôt car il va vite prendre sa retraite ce mollasson !
Mais alors, s’il ne faut rien faire pour ne pas laisser de mauvais dossier aux suivants qui seront élus à Malestroit, pourquoi s’est il lancé dans la course à la plus belle commune de France ? En à til d’ailleurs fait la demande à ses administrés ? Imaginez que Malestroit soit victorieux merci le bébé crotteux pour les élus suivants, non seulement il faudra faire des travaux pour accueillir les visiteurs (cf roche fort en terre ) mais surtout rattraper ce qui n’a pas, ce qui n’a JAMAIS été fait ! On parle de l’état des routes, mais pas que…. j’ai honte d’être de cette commune.
La priorité est donc de refaire la mairie …. c’est noté, à bientôt Bruno (si je peux me permettre la rime), en mars pour un au revoir !
TH B.
J’entends souvent certains responsables de l’OBC reprocher au maire de Malestroit de défendre sa commune plutôt que de suivre aveuglément la logique intercommunale. Pourtant, je trouve cela parfaitement légitime : un maire est élu avant tout pour protéger les intérêts de ses habitants.
Il est facile de parler de solidarité communautaire quand, dans le même temps, on renouvelle un contrat de gestion des déchets sans attendre l’harmonisation, ou quand on impose un système qui va mettre en difficulté une partie de la population.
La vraie question, c’est : pourquoi certains maires se contentent-ils de suivre les décisions de l’OBC sans jamais défendre les spécificités et les besoins de leur commune ?
Plutôt que de critiquer ceux qui prennent leurs responsabilités, il serait temps que chaque élu communautaire se rappelle qu’il est là pour faire entendre la voix de sa commune, pas seulement pour valider des décisions prises d’en haut.
ARTI SHOW Je partage votre point de vue sur le « donneur de leçons », le pdt JL B de Guer. Faîtes chez vous, ce que j’appréhende de faire chez moi (modification de la collecte des déchets). Il faut
probablement ménager l’électorat guerrois…
PLUi – Le syndrome du petit chef : quand un maire barricade l’avenir.
Il est des élus qui incarnent la volonté collective, l’intérêt général, le souffle d’un avenir partagé. Et puis il y a ceux-là. Ceux qui, plantés comme un piquet au milieu de l’histoire, s’accrochent à leur petit pouvoir comme un bernard-l’ermite à sa coquille.
Il trône sur sa commune comme sur un vieux tas de gravats, distribuant des “non” à la pelle. Le maire de Malestroit a encore frappé : il s’oppose, seul contre tous, à l’élaboration d’un PLUi. Comprendre : un outil moderne pour organiser ensemble l’urbanisme local. Trop collectif, sans doute. Pas assez “Moi, Je”.
Son dernier fait d’armes ? Dire non à la renaissance d’un ancien site industriel en hôtel. Emplois, dynamisme, recettes fiscales ? Très peu pour lui. Il préfère laisser rouiller les murs que de voir d’autres avoir une bonne idée.
“Je suis contre, donc je suis”, pourrait-on graver sur le fronton de sa mairie. Car l’homme ne gouverne pas, il s’oppose. Par principe, par peur, ou par pur amour du vide .
Chez ce maire, l’ambition s’arrête au bord du trottoir (et encore quand on voit l’état de certains trottoirs, la bordure est encore trop haute ) . Hauteur de vue et compétence ? Aux abonnés absents.
Il serait effectivement temps que l’intercommunalité lui rappelle que l’époque des petits chefs égocentriques locaux est révolue.
L’intérêt général n’a que faire des caprices de ceux qui confondent pouvoir et pouvoir de nuire. Le territoire, lui, avance. (Avec ou ) sans lui.
PLUI
Ce qui est surprenant quant à cette délibération c’est qu’on délibère du mode de gouvernance sans avoir décidé de sa mise en place ou non, ce qui veut dire que de fait cette mise en place est bel et bien décidée même si on nous dit le contraire, bel exemple de démocratie. La Boite de Pandore est ouverte, ce n’est pas pour la refermer.
Sans faire de procès d’intention on peut déjà imaginer comment seront attribuées les zones à construire, quand on voit que la plus grosse commune de l’OBC perd continuellement de la population il va bien falloir inverser la courbe et au détriment de qui ? suivez mon regard !
Quelle équipe municipale avait inscrit ce sujet dans son programme ? nous ne les avons pas élus pour çà, espérons que nous serons nombreux à s’en rappeler en mars prochain. L’aménagement de la commune doit rester à la commune, les maires sont déjà amputés de bon nombre de compétences, ils n’auront même plus la maitrise du développement de leur commune, il leur restera quand même les problèmes de voisinages, les aboiements de chiens, les déchets sauvages…
Et quant au vote de la délibération, seulement TROIS votes contre ( élus de Malestroit et Caro), tous les autres bénis oui oui suivent l’ordre du CHEF, sinon attention : tu n’es pas d’accord, vas voir ailleurs, bravo !. Mais comme dit le maire de Caro, si tu veux partir on te barre la route.
La charte des bons principes, merci on a déjà donné, comme disait quelqu’un : »Ayez confiance « ! ben oui quand même. Dire que rien n’est décidé, on connait la musique.
Ce sujet devrait être présenté par le vice-président en charge du logement, logique ? et pourquoi ce n’était pas le cas ? la réponse est évidente.
Ceci va encore nous coûter de l’argent, beaucoup d’argent mais impossible de savoir combien, sachant que bon nombre de communes viennent d’établir leurs plans d’urbanisme et avec des coûts très conséquents. Ce n’est pas un problème, elles recracheront au bassinet et sans rien dire.
Dubitatif, votre analyse est pertinente et elle devrait amener nos élus à penser qu’il est urgent d’attendre pour un éventuel PLUI car nous sommes à la veille de deux élections majeures ; les municipales en 2026 et la présidentielle en 2027, ces deux élections pourraient rebattre les cartes.
De plus, il y a une situation qui aurait dû alerter celles et ceux qui nous représentent à l’OBC et qui sont donc les décideurs, c’est ce qu’est devenue la loi concernant la prise de compétence » assainissement » par les communautés de communes. Abandonnée en partie, la loi désormais donne la possibilité aux communes et aux syndicats intercommunaux de conserver cette compétence et leurs budgets annexes. L’OBC dans sa précipitation a commandé une étude de faisabilité d’un coût dépassant les 600 000 euros, étude qui désormais s’avère caduque et ne servant plus à rien mais que les contribuables-citoyens que nous sommes devront éponger ! En parallèle , vous comprendrez qu’il est difficile d’entendre ce discours unique « qu’il nous faut faire des économies » comme supprimer la petite enfance à Ruffiac ou en nous culpabilisant concernant le mauvais tri de nos déchets ?
Concernant le PLUI ,qui peut-être sera utile, mais rien nous dit que la loi restera en état,. Cependant, nos chers élus sont prêts à réécrire le même scénario, à combien , cette fois-ci? 500,600,800 000 euros? Là aussi , il est urgent d’attendre.
En politique, le courage c’est parfois de dire NON, c’est d’autant plus courageux à l’OBC de dire non puisqu’il semble exister une pensée unique conduite que par quelques élus et cadres administratifs.
Ces élus qui disent « non » sont considérés comme les moutons noirs du troupeau, les vilains petits canards et si cependant ,l’histoire leur donnait raison ? Pour qu’une démocratie fonctionne , il faut une opposition, c’est le fondement de notre république.
Pour terminer, je citerai, Aristote ; »L’ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit », souhaitons-nous d’être entourés de savants et de sages.