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Ploërmel Communauté

Publié le 3 avril 2025

Val d’Oust. Comment la Brasserie Lancelot prépare l’avenir

Fierté, engagement, entrepreneuriat… C’est autour de ces trois mots clés que la Brasserie Lancelot imagine son avenir. Pour la première fois depuis trois les dirigeants de cette entreprise nichée dans le Vallon de la Mine d’Or au Roc Saint-André sont sortis du silence, ce jeudi matin lors d’une conférence de presse pour évoquer le bilan de l’entreprise et surtout ses projets. La Brasserie Lancelot en ce début 2025, c’est d’abord une nouvelle équipe dirigeante composée de deux co-directeurs, Yoann Emery, directeur des activités commerciales présent depuis 17 ans à la brasserie et Simon Joly, un jeune brasseur de métier venu du nord de la France depuis 6 mois. Et c’est aussi une nouvelle structure puisque la brasserie a intégré le groupe Agrial depuis quelques mois. Mais dans ce rapprochement la brasserie conserve son indépendance. Elle lui a surtout permis de bénéficier d’un important soutien financier avec lequel elle a pu réaliser 6 millions d’euros d’investissement destinés notamment à augmenter ses capacités de production. Car les deux co-directeurs s’appuient sur les excellents résultats enregistrés par ses produits pour anticiper l’avenir et finalement être en capacité de faire face à un potentiel accroissement des ventes.

« Aujourd’hui, il se boit un demi de bière Lancelot par seconde dans le monde c’est à dire pour nous, en Bretagne »

Yoann Emery, co-directeur de la Brasserie Lancelot

Car les résultats sont encourageants. Dans un marché des « soft » qui régresse et qui stagne pour la bière, Lancelot performe en affichant une progression de 15% de son chiffre d’affaire. Et en parallèle, ses effectifs ont également fortement progressé de 30%. En 2024, la brasserie a réalisé 18 M d’euros de chiffre d’affaire sur les bières avec une production de 76500 hectolitres et entre 12 et 13 millions d’euros avec 147 000 hectolitres de soft dont un produit en forte croissance le Breizh Cola. Alors que le marché global des soft recule de 4,5%, celui du Breizh Cola augmente de 5%, soit un différentiel positif de plus de 9%. « C’est la première fois depuis 10 ans qu’on enregistre un tel résultat… », souligne Yoann Emery. La recette de ce succès repose selon les dirigeants sur la qualité et l’image identitaire de leurs produits. « Avant nos clients étaient d’abord des consommateurs bretons en Bretagne et des consommateurs bretons hors de Bretagne, notamment en région parisienne. Aujourd’hui ce sont aussi des nons-bretons à la recherche de produits français… », analyse-t-il. « Aujourd’hui, il se boit un demi de bière Lancelot par seconde dans le monde c’est à dire pour nous, en Bretagne ». « Nous savons que notre brasserie est attractive au-delà de la Bretagne. On est de plus en plus sollicités par des clients extérieurs à la région. Nous sommes prêts à répondre à cette demande », rebondit Simon Joly qui laisse filtrer l’objectif d’augmenter la production de 50 000 hectolitres en 5 ans. L’outil industriel est en tous cas dimensionné pour se projeter vers cet objectif.

Mais la brasserie Lancelot réaffirme son attachement à ses origines, aux valeurs de son fondateur, visionnaire, Bernard Lancelot et à son territoire. Elle cultive d’ailleurs une stratégie de partenariats multiples et parfois historiques avec le monde de la culture bretonne dont elle est très fière. Il y a bien sur les festivals, mais aussi une multitude d’associations locales. « Nous recevions il y a quelques jours le club de palets de Taupont », indique par exemple Yoann Emery.

Un gros effort sur le réemploi des bouteilles

Pour l’avenir, la Brasserie Lancelot entend vient surfer sur les vents porteurs dont elle bénéficie depuis plusieurs années en renforçant ses liens avec son territoire. C’est l’engagement qui l’a poussé en 2006 à co-fonder la filière bretonne de la culture de l’orge et à utiliser au maximum les ressources de proximité pour alimenter sa production, comme le miel qui entre dans la fabrication de la Cervoise et qui vient de Josselin. Le gros projet de cette année, va être consacré au réemploi des bouteilles, via deux pistes dont celle de la consigne. Un domaine où là aussi la brasserie a décidé d’être moteur en s’impliquant dans la filière qui est en train de se mettre en place dans le Grand ouest. Une action qui correspond à une volonté d’être toujours plus vertueux sur l’impact environnemental de son activité. « Le rémploi représente une économie de 80% en énergie et de 33% sur la consommation d’eau », pose Simon Joly. Ces efforts portent sur tous les domaines et notamment l’utilisation de cartons d’emballage plus « propres ». Parmi les nouveautés de cette année, la brasserie va proposer aux festival des « tanks » de 1000 litres en lieu et place des traditionnels futs qui demandent beaucoup de manutention ce qui devrait faciliter la tache des bénévoles. Les softs vont aussi être de plus en plus proposés à la pression plutôt qu’en bouteilles. Une bière 0% d’alcool devrait arriver sur le marché en juin prochain. Et une autre nouveauté sera la relance d’un produit historique de la marque, la Cervoise, une bière produite avec du miel et qui avait été crée par Bernard Lancelot.

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