Oust à Brocéliande

Publié le 30 octobre 2024

Carentoir. Bulle d’échanges recherche de nouveaux bénévoles

Quand on traverse Carentoir, on ne peut pas rater cette vitrine colorée qui ressemble presque à un magasin de vêtements. Sauf que, dans cette boutique gérée par l’association Bulle d’échange, il n’y a rien à vendre, rien à acheter. L’échange est la seule raison d’être de l’association éponyme « Bulle d’échange ». Ici la règle est simple : les familles adhèrent pour 30 euros par an et peuvent déposer 50 vêtements par an. Mais à une seule et impérative condition : repartir avec autant de vêtements prélevés sur les présentoirs… « La notion de valeur n’existe pas. Vous pouvez déposer une paire de chaussettes et repartir avec un manteau… », souligne Christine de Bénédict, la présidente de cette association. Et chaque adhérent s’engage à participer à la vie associative à raison de 4 heures par an, par exemple en participant au tri des vêtements. Un concept unique qui a vu le jour en 2010 dans le pays de Redon, porté par la volonté des parents d’élèves qui souhaitaient structurer une pratique informelle. L’idée suscite alors l’enthousiasme et l’association regroupe rapidement jusqu’à 200 adhérents s’installe dans un local dans l’agglomération de Redon. La perte de ce local oblige l’association à déménager pour venir s’installer dans cet ancien magasin de vêtements de Carentoir en 2019, juste avant la crise sanitaire liée au COVID. Un coup dur et seule une subvention exceptionnelle lui permet de conserver son local.

L’association compte aujourd’hui une centaine d’adhérents et voudrait élargir ce cercle pour boucler son budget qui est en déficit. L’an dernier, une opération de financement participatif a permis d’équilibrer les comptes. « Nous allons essayer de trouver des subventions, mais la logique serait que nous arrivions à attirer plus d’adhérents… », analyse la présidente qui se réjouit d’avoir enregistré plusieurs adhésions spontanées lors du forum des associations. Elle y voit une raison d’espérer pouvoir atteindre son objectif en faisant mieux connaître l’association « notre mot d’ordre est de participer activement à l’économie sociale et solidaire ».

Elle voit au fil des semaines la situation financière des ménages se dégrader. « Nous avons de plus en plus de gens qui demandent à payer leur cotisation en plusieurs fois », se désole-t-elle. Si l’échange de vêtements est la raison d’être de Bulle d’échange, elle est aussi un vecteur de lien social. Souvent dans la journée, une voisine marocaine pousse la porte avec un plateau sur lequel thé et café voisinent avec des pâtisseries. Et dans le magasin autour d’une table, le groupe se forme, les discussions se nouent, on oublie un instant les tracas du quotidien… « On est attaché à cette dimension humaine et sociale. Tous nos adhérents font preuve de discernement lorsqu’ils reçoivent les familles pour que personne ne soit exclu de la possibilité de se vêtir… », souligne la présidente.

La boutique est ouverte deux jours par semaine mais depuis le mois de septembre cette ouverture a été étendue au vendredi après-midi. Et ça cartonne! La preuve que ce concept a bien sa place.

Pratique :

Bulle d’échanges

11, rue du Général de Gaulle à Carentoir

Ouvert les 1er et 3è samedi de chaque mois de 10 h 30 à 17 h 30 et le 1er vendredi du mois de 15 h 30 à 18 h 30

Les vêtements déposés doivent être propre et en bon état. Vous prenez ce que vous voulez, ce dont vous avez besoin.

Adhésion obligatoire : 30 euros par an et par famille + engagement bénévole de 4 h par an

Informations et contact : 06.17.24.05.67.

bulledechanges@gmail.com

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