Oust à Brocéliande

Publié le 9 décembre 2025

Réminiac. La remise en état de la voute de l’église s’achève

Les habitants de Réminiac devraient pouvoir admirer la crèche traditionnelle dans leur église dans quelques jours. Si l’édifice religieux est fermé depuis plusieurs semaines, c’est qu’il a subi des dégâts inattendus. « Un beau matin, cet été au moment des fortes chaleurs, en ouvrant la porte on a découvert que le plâtre d’une partie de la voute s’était détaché et était tombé sur le sol… », se souvient Michel Martin, le maire de la commune. Un incident qui pouvait s’étendre au reste de la voute et qui nécessitait une intervention d’urgence. Le maire a aussitôt fait appel à un spécialiste du travail du plâtre, Sylvain Defontaine, installé à Caro à quelques kilomètres de Réminiac. Une chance parce qu’il y a peu de professionnels de cette filière en France. Sylvain Defontaine, compagnon plâtrier-staffeur-stucateur du devoir, meilleur apprenti de France en 1995, staffeur-ornemaniste, bref, ce qu’on fait de mieux dans le genre… « C’est un problème lié aux conditions climatiques, à l’humidité et aux fortes chaleurs, mais aussi à la technique employée à l’époque… », analyse-t-il. En effet, le plâtre a été posé à l’origine sur des structures en bois, mais sans les clous qui auraient constitué une armature renforçant l’adhérence du plâtre. Soumis aux aléas climatiques, le plâtre s’est décollé.

L’artisan a non seulement réparé et consolidé la partie qui s’était détachée mais a procédé à une inspection complète de la voûte pour repérer et restaurer d’autres zones de fragilité et remettre l’ensemble en état. Un travail minutieux et délicat qui nécessite un échafaudage important et le recours à des outils spécifiques pour restituer par exemple, les formes exactes des piliers. Mais ce travail de restauration du patrimoine local passionne Sylvain Defontaine. Le chantier doit s’achever en cette fin de semaine. Restera pour la municipalité à boucler le financement de l’opération. « Il s’agissait d’une intervention d’urgence. Nous n’avions pas le choix. Normalement c’est l’association des Amis de l’Eglise qui doit en assurer l’entretien. Nous allons solliciter une participation de sa part », explique Michel Martin.