Oust à Brocéliande

Publié le 24 janvier 2025

Malestroit. 3è meilleur apprenti de Bretagne : Rémi Métayer fait la fierté de la maison Salaün

A la Maison Salaün, sur la place Queinnec de Malestroit, les bons petits plats et les morceaux de viande bien préparés ne sont plus les seuls à tenir la vedette. Depuis quelques jours, l’exploit de Rémi Métayer est sur toutes les lèvres. Le jeune homme de 17 ans vient de décrocher la 3è place du concours régional du meilleur apprenti de France dans la catégorie charcuterie. Et ce titre fait la fierté de toute l’entreprise malestroyenne à commencer par ses dirigeants, très attachés à la filière de l’apprentissage dont ils sont d’ailleurs eux-même issus. « C’est un véritable bonheur que d’accompagner les jeunes et de les voir réussir… », confie Alexandra Salaün.

Rémi Métayer a lui-aussi le sourire après ce titre qui marque une étape importante dans sa carrière. Le virus de la boucherie, il l’a attrapé très jeune en voyant son père travailler la viande dans le restaurant familial des Mégalithes à Monteneuf. « Dès l’âge de 11 ans, je me suis pris de passion pour ce métier. J’ai tout de suite su que c’était ma voie… », confie-t-il. Et de fait, dès sa sortie de 3è, il est entré comme apprenti auprès de Jean-François Guihard pour préparer un CAP de boucher. Puis il a continué pour préparer un autre CAP, celui de charcutier-traiteur, sans changer de patron, puisque la Maison Salaün couvre l’ensemble de ces métiers. Et ce n’est pas fini, puisque l’année prochaine Rémi entend bien préparer un BP de charcutier-traiteur en deux ans. « C’est tout l’avantage d’être ici. On fait tout pour qu’il acquiert de nouvelles compétences sans perdre les compétences qu’il a acquis auparavant… », souligne Alexandra. Et ça tombe bien parce que Rémi à une soif d’apprendre insatiable. « J’aime tout autant le métier de boucher que celui de charcutier traiteur. Il y a une suite logique, tout est lié… », décrit le jeune homme.

Il faut dire qu’à la Maison Salaün, Rémi bénéficie de conditions de formation optimales auprès de Christophe David, son maître d’apprentissage en charcuterie mais aussi des conseils éclairés de Marine et Olivier pour la cuisine et la pâtisserie. Pâte feuilletée, foie gras…, chaque jour Rémi élargit ses connaissances affine sa technique aux côtés de ses collègues. « Nous voulons que nos apprentis soient bien formés. Pour l’entreprise, la présence de ces jeunes -la maison Salaün accueille aussi Evan, un autre apprenti qui prépare un BP de boucherie au CFA de Vannes- c’est une véritable richesse. Ils nous apportent plein de choses et on voit bien comment nos professionnels ont à coeur de transmettre leur savoir, leurs compétences. Cette 3è place régionale rejaillit sur toute l’entreprise. Cela fait honneur à l’artisanat et ça valorise nos métiers », s’enthousiasme Alexandra Salaün.

Le maître d’apprentissage et l’apprenti forment un véritable binôme qui a donné la preuve de son efficacité dans le prix décroché par Rémi. Pour le concours régional, les candidats devaient préparer trois plats : une terrine de pâté grand mère, un saucisson cuit de porc et de canard chaud, et une tourte “tout cochon” aux fruits secs. Dès qu’ils ont été connus, la Maison Salaün s’est mobilisée derrière son candidat. « On lui a donné du temps pour qu’il puisse bien se préparer », explique Alexandra. Le binôme s’est mis au travail pour peaufiner les recettes et toucher du doigt le titre suprême. Le résultat final prend en compte plusieurs critères, mais le jury a insisté sur la qualité gustative des préparations de Rémi. Ce dernier a aussi pris goût à la compétition, au point qu’il a bien l’intention d’aller à Paris suivre -en tant que spectateur- les championnats du monde de boucherie, fin mars.