Publié le 25 septembre 2024
Saint-Nicolas-du-Tertre. Les habitants n’en peuvent plus des nuisances sonores et olfactives
Les habitants de Saint-Nicolas du Tertre n’en peuvent plus de subir les nuisances sonores mais surtout olfactives qui empoisonnent leur quotidien. Le phénomène est lié à l’activité d’une unité de méthanisation qui se trouve à la sortie du village et a pris une ampleur qui pour les habitants devient insupportable. Le nuage malodorant s’est répandu par exemple le jour de la fête des battages, où des milliers de visiteurs fréquentaient la commune. « C’est presque un bien. Au moins, les gens ont vu ce que nous subissons… », murmure un habitant.
Plusieurs de ces habitants sont venus assister, mardi soir au conseil municipal où figurait le sujet pour interpeller les élus. Ils se plaignent également des avertisseurs sonores des engins de manutention qui fonctionnent jour et nuit et perturbent leur sommeil.
Le maire, Mickael Le Goué a expliqué avoir reçu de nombreuses plaintes de ses administrés et s’est déclaré complètement mobilisé sur le sujet. Il a alerté la préfecture et les services de la Direction départementale des territoires et de la mer ont fait une visite inopinée du site. Ils auraient, selon le maire, fait des recommandations pour remédier au problème. Ils doivent effectuer une nouvelle visite dans quelques jours. Mais cela ne calme pas la colère des habitants, pour qui, cette unité est trop près du village. « Mais maintenant, il faut bien qu’on fasse avec… », admet l’un d’entre eux. Parmi les riverains présents, beaucoup s’inquiètent des conséquences de ces nuisances sur la santé publique et sur la vie du village. certains demandent que des analyses de l’air soient effectuées pour en vérifier la nocivité potentielle. « Tout le monde s’interroge sur la commune sur la santé et par mesure de précaution tous ceux qui peuvent partir vont partir… », prédit une riveraine qui craint de voir le village dépérir.
Le maire a expliqué qu’une rencontre a eu lieu avec l’exploitant qui a expliqué être lui-même surpris par l’ampleur du phénomène. Celui-ci pourrait être la conséquence de l’apport de sang provenant des abattoirs dans le processus. Avant d’être injecté dans le méthaniseur ce sang est hygiénisé c’est à dire qu’il est chauffé à 70 degrés afin d’éliminer tous les risques sanitaires. Mais c’est au moment de sa livraison que se produiraient les émanations.
Le maire a indique qu’il allait provoquer une nouvelle réunion afin d’approfondir la question et de tenter de trouver des solutions.
Revivez les débats qui se sont déroulés entre les élus et les habitants sur ce sujet lors de la réunion du conseil municipal. Vous pouvez revivre l’intégralité de la réunion en cliquant ici
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10 commentaires "Saint-Nicolas-du-Tertre. Les habitants n’en peuvent plus des nuisances sonores et olfactives"
Il faudrait, si ça n’est pas déjà fait, que les habitants se constituent en association (et aient un avocat, payé par les protections juridiques des riverains) pour être mieux entendus. Plus d’infos sur https://www.cnvmch.fr/outils. Mais ils ont au moins la chance de pouvoir compter sur leur municipalité.
on se demande comment un tel complexe agro industriel a pu avoir les autorisations de s agrandir si prês du bourg de saint Nicolas , les nuisances étaient evidentes a prévoir, le lobby agricole aura de toute facon raison et c est les habitants locaux qui seront pris pour des imbéciles « anti progrès «
et concernant la methanisation en general , que penser des milliers d hectares de mais qui sont cultivés avec seul but d aller directement dans les méthanisations ??…
Les autorisations sont données par les services compétant de l’état suite à un dépot de dossier. Pour un site ICPE, un arrêté est rédigé par la prefecture imposant des règles, des normes, des obligations selon un volume, un tonnage, une activité (parfois meme les 3 cumulés) recommandés par les instances nationales (meme regles sur toute la France). Parfois des prescriptions particulieres ou supplémentaires peuvent être demandées.
L’exploitant doit obligatoirement exécuté les obligations de son arrêté d’où des contrôles. Il n’a pas le droit de faire moins et il n’est pas obligé de faire plus.
Concernant l’utilisation du maïs, les méthanisations ont le droit d’incorporer 15% du volume entrant dans le methaniseur (c’est aussi contrôlé par la prefecture). Maintenant, du point de vue « éthique », chacun a son opinion… Ici le maîs sert a faire de l’energie comme « dans le temps »… Oui « comme dans le temps », vous savez quand nous labourions nos champs avec des chevaux ou des boeufs… oui car eux étaient l’energie de la ferme, et bien ils mangeait bien du maïs! Et bien aujourd’hui les tracteurs roulent aussi au biogaz… Ethiquement, c’est comme s’ ils consommaient le maïs aussi?
Mon cher Gigi, vous pêchez par méconnaissance car « dans le temps » comme vous dites, à savoir, les années soixante, les chevaux et les bœufs n’étaient pas nourris avec du maïs.
En ce temps là existait la polyculture faite de choux fourragers, de trèfles, de betteraves, des lisettes comme on disait, les Paysans de l’époque avaient une relation quasi affective avec la terre ce qui donnait de la noblesse à ce métier, rien à voir l’agriculture d’aujourd’hui.
Je sais de quoi , je parle car dès l’âge de 10 ans , j’attelais des bœufs. A bon entendeur!
La seringue, en effet les animaux de traction n’étaient pas nourris avec du maïs, et qu’importe, je voulais expliquer que ces animaux travaillaient la terre qui les nourrissaient, qu’une partie de la récolte servait a la force motrice de la ferme, aux chevaux, aux boeufs.
Donc pourquoi aujourd’hui vous ne comprenez pas que des récoltes servent a faire de l’énergie?
Les agriculteurs sont trop souvent souvent montrer du doigt par leurs pratiques, aujourd’hui ils produisent de l’energie verte, renouvelable. Ils pourront bientot se passer d’energies fossiles grace au biogaz, ils limitent, grace au digestat, l’utilisation d’engrais minéral gros consommateur et producteur de protoxyde d’azote (puissant gaz a effet de serre).
L’agriculture a évolué, la traite des vaches à la main c’est finie!
CQFD
Une chose que je ne comprends pas non plus est que l’on délivre des permis de construire à tout va.
Il faut avoir le bras long
Le permis de construire est delivré si le batiment répond aux exigences d’urbanisme et/ou du patrimoine et /ou d’achitecture.
Le refus de delivrance d’un permis de construire doit etre legitime prouvé et justifier. Si la construction respecte les regles, on ne peut refuser le PC.
Donc nullement besoin d’avoir le bras long, un dossier complet et coherent suffit et ceci est valable pour tous les citoyens francais
Gigi quel % de tracteurs roulent au biogaz ? Quand je lis votre commentaire je pense que vous êtes membre de la cuma.
Je ne suis pas du tout de la cuma, ni du monde agricole.
Ma démonstration n’était pas pour demontrer que des tracteurs roulent au biogaz mais que la force motrice consomme de l’energie, qu’elle soit vegetale ou fossile.
Les agriculteurs s’adaptent à la demande, qu’ils fabriquent de la nourriture ou de l’energie!!
Si je vous demande de choisir entre :
1- manger de la viande tous les jours mais recharger votre portable 1 fois par semaine
2- manger de la viande 1 fois par semaine mais recharger votre portable tous les jours
Vous allez choisir l’option 1 je suppose… mais maintenant demander cela a la generation Y et Z, ils vont en majorité choisir l’option 2. Qui a raison???
Mais la méthanisation est liée à l’elevage, au sol, on peut aussi concilier les 2.
La situation energetique mondiale dans les pays développés est beaucoup plus tendu que la situation alimentaire, et ca demande moins de travail de gerer une méthanisation qu’un troupeau de vaches.
Aujourd’hui, si une tonne de maïs est mieux valorisée economiquement a faire de l’energie plutot que du lait ou de la viande je ne vois pas pourquoi les agriculteurs s’en priveraient car moins de travail pour plus de revenus!!! Ne leur jeté pas la pierre, ils profitent de la demande, celle du consomateur, la votre en quelque sorte!
Gigi les terres agricoles pour nourrir les humains OK mais des terres agricoles pour les mettre dans la methanisation on marche sur la tête