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Oust à Brocéliande

Publié le 20 novembre 2023

Josselin. Kertoon studio ouvre la soirée de clôture du festival Courts Toujours

Organisé par le cinéma Le Beaumanoir de Josselin, le festival « Courts Toujours » se termine par un bilan très positif. Ce festival permets aux écoliers du territoire de l’inspection Académique de Ploërmel -aussi bien les établissements publics que privées- de découvrir des courts métrage sélectionnés par des bénévoles avec une dimension pédagogique assurée par un conseiller pédagogique, un bénévole du cinéma et la participation du réalisateur du film.

Cette année, ce festival a pris une dimension « éco-citoyenne » puisque pour limiter les coûts de transport et les frais pour les écoles et les parents, les écoles avaient la possibilité d’opter soit pour une projection sur grand écran, soit pour une projection en visio conférence. Une formule qui aussi permis d’élargir le territoire concerné jusqu’au secteur de Pontivy. Au total, 63 classes ont participé à ce festival la semaine dernière qui comprenait une 2è partie, ouverte aux adultes. Celle-ci a pris la forme d’une soirée de clôture mêlant convivialité et culture qui s’est déroulée au cinéma Le Beaumanoir, en présence de Nicolas Jagoudet, maire et conseiller départemental de Josselin venu féliciter et encourager l’équipe du cinéma Le Beaumanoir, association que préside Michel Iafrate.

La soirée prévoyait la projection de 8 courts-métrages conçus par des réalisateurs bretons entrecoupés par des pauses récréatives, occasion pour le public d’échanger avec les réalisateurs présents. En ouverture de cette soirée c’est un film réalisé par les jeunes du pôle jeunesse de Josselin qui a été projeté. Ce film a été tourné pendant les vacances de la Toussaint avec le concours de Roger Malo, du studio Kartoon. Intitulé « Alone », il traite du délicat sujet du harcèlement scolaire. « C’est une aventure humaine dont l’objectif est de construire un projet et de le mener à son terme… », souligne Roger Malo en évoquant le travail réalisé à cette occasion. Au total, 19 jeunes de 12 à 18 ans ont participé à la réalisation du court-métrage. Tour à tour acteurs, monteurs, metteur en scène… Ils ont tous occupé à tour de rôle tous les métiers intervenant dans la réalisation d’un film. Pour Léandre, présent samedi soir, ce fut une révélation : il avoue s’être pris de passion pour le montage et il l’a expliqué devant le public réuni au cinéma.

Egalement présent dans la salle, Simon Vautier, réalisateur breton qui a participé à la sélection des courts-métrages avec les bénvoles du cinéma a échangé avec les spectateurs, évoqué ses projets, son travail.

« Les échanges riches entre la salle et les intervenants, nous permettent non seulement de percevoir, le travail, l’organisation de tournage sur un temps courts souvent pour des raisons financières (la plupart des court métrages ont été auto produits avec de petits budgets), les difficultés, les anecdotes mais aussi d’affiner notre regard, notre compréhension des intentions, mais aussi de se laisser envahir par la beauté des images et des sons et d’en découvrir toutes les subtilités, nous rappelant que le cinéma n’est pas seulement le récit d’une histoire, mais un art créatif, parfois dérangeant », expliquent les organisateurs qui reviennent sur la philosophie de ce festival:

Ce qu’en disent les organisateurs du festival Courts Toujours

Que proposons-nous ?
Cette année notre festival du court métrage s’adapte. Nous proposons 4 courts métrages par niveau scolaire de la maternelle au collège. Ces courts métrages ont été sélectionnés par les bénévoles et proposé aux écoles et collège du département, aussi bien privées que publiques.
Les établissements ont le choix entre :
– une séance par niveau comprenant les 4 courts métrages sur grand écran incluant une animation à la lecture de l’image et au développement d’un regard actif devant un film.
– des projections en visio conférence à partir de l’inspection académique de Ploermel à raison d’un film par jour. L’animation est réalisée par un conseiller pédagogique, un bénévole du cinéma avec la participation du réalisateur du court métrage.
Ce qui nous a motivés ?
L’an dernier nous avions fait évoluer notre festival du court métrage vers les enfants en proposant des séances par niveau. Nous avions accueilli plus de 800 enfants. Ploermel communauté finançant les transports. La nécessité d’être plus économe tant en transport qu’en participation financière des écoles et donc des parents, nous a amené à proposer cette solution. La classe participe à hauteur de 20 € pour l’ensemble de l’opération.
Cette formule a aussi l’avantage de permettre à des écoles de l’ensemble du département de participer (par exemple région de Pontivy). 63 classes se connectent au rendez vous fixé.
Qu’en retirons-nous ?
Une grande satisfaction de part et d’autre. Tout d’abord une excellente participation. Les enseignants et les enfants nous ont fait des retours de leur satisfaction. Cela permet aussi de voir et d’entendre le réalisateur répondre aux questions et expliquant son intention. Même nous adultes, spectateur réguliers prenons conscience de la richesse artistique, symbolique de l’image. En effet cette formule par l’animation faite d’un jeu de questions, réponses permet aux enseignants et aux enfants d’amorcer une réflexion sur leur vision de l’image, mais aussi sur des questions profondes : la liberté, la relation aux personnes âgées et leur solitude… D’autant plus qu’après la visioconférence un lien est envoyé à chaque classe permettant de revoir le film pour reprendre certaines questions ou tout simplement pour le plaisir. Chaque classe vote pour son film préféré.

Les courts-métrages à l’affiche de la soirée de clôture

Au début de la première séance (20 h) un film : « ALONE » sur le thème du harcèlement, réalisé par les jeunes du pôle jeunesse de Josselin, avec l’aide du studio Kartoon en la personne de Roger MALO est projeté. Les jeunes présents témoignent de leur découverte, de la diversité des tâches pour la réalisation. Léandre nous fait part de son intérêt grandissant pour le montage.
Puis suit :
– « La Bergerie de Malassis », documentaire réalisé par Benoit CASSEGRAIN et Hélène LEGAY, Benoit en visioconférence, a vécu à Rennes et nous explique, qu’il a choisi de vivre dans une camionnette et se déplace au gré des opportunités, s’installe et filme tout en vivant dans l’environnement de son tournage. C’est ainsi qu’il a vécu plusieurs semaine à Malassis avec le berger qui fait pâturer son troupeau de chèvres et implique les habitants dans l’éco pâturage, la traite… de ses attachants animaux.
-« Ile intérieure » réalisé par un atelier collectif  Les Tempestaires" à Belle Ile.
– « Extra »; écrit et réalisé par Thibault LE GOFF et Owen MORANDEAU membre d’un collectif de « gens du cinéma » (scénariste, réalisateur, monteur…) qui s’entraide, se stimule présente un court métrage de sciences fiction. Présent, non seulement iln explique le fonctionnement, la vie de ce collectif, mais aussi nous dévoile le cheminement de leurs pensées pour la création, nous faisant mieux comprendre la symbolique, les intentions de leur production.
En deuxième partie :
– « Plongez »; réalisé aussi par l’atelier collectif « Les Tempestaires »; à Belle Ile. Il s’agit d’une immersion dans les fonds marins proches des côtes de Belle Ile, qui a la particularité d’avoir été monté en choisissant les images en suivant le fil musical. Tout en douceur, il nous révèle la beauté et la fragilité de cet écosystème liquide.
– « ANKOU, l’enfant et les brigands »; est un court métrage actualisant les anciens contes bretons sur le mode des westerns spaghettis en incluant une belle part aux arts équestres.
Simon VAUTIER réalisateur, habitant sur notre secteur, est présent avec une partie de son équipe :
– Charlotte VAUTIER, très jeune actrice qui joue à merveille le rôle de l’enfant nous fait part de sa relation privilégiée avec les chevaux.
– Jonathan LAMBERT, cavalier professionnel et dresseur (ces chevaux tournent dans les 3 mousquetaires) joue le rôle de l’Ankou, évoque la relation à l’;animal, les joies et les difficultés de tourner avec des vrais animaux, il n’est pas envisageable de faire une deuxième prise.
-« Firefalls »; réalisé par Ariel NEO nous présente de façon symbolique le temps qui nous est compté face à la destruction environnementale. Présente Ariel à la fois peintre (grand tableau rond) et réalisatrice nous explique comment elle a inclus la peinture dans son court métrage pour montrer à travers des images fortes la course poursuite entre les vivants et le cavalier de l’Apocalypse, avec la volonté non seulement de dénoncer l’urgence mais aussi nous appeler à un changement définitif.

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