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Oust à Brocéliande

Publié le 20 juillet 2022

Malestroit. Le groupe OTS place ses salariés au coeur de son développement

« Trop longtemps, les entreprises sont restées repliées sur elles-mêmes. Aujourd’hui, alors que le marché de l’emploi se tend, il est important qu’elles fassent savoir ce qu’elles font, les perspectives de carrière qu’elles offrent. Il se passe de belles choses derrière nos bardages métalliques… », s’enthousiasme Marine Grimault, la toute nouvelle DRH du groupe OTS. La création de son poste est d’ailleurs le symbole du vent de renouveau et de modernité qui souffle sur l’entreprise malestroyenne depuis que Sylvain Auvy en a pris les commandes. Dans un entretien il nous avait confié sa volonté de bousculer l’ordre établi avec pour priorité d’instaurer une nouvelle stratégie RH. Il affichait pour ambition de développer l’entreprise, mais en provoquant un mouvement de fond entrainant l’adhésion des forces vives de l’entreprise: les salariés. L’autre objectif mais qui finalement est lié au précédent est de jouer la carte de la proximité pour convaincre les habitants du territoire sur lequel OTS est enracinée, qu’il y a près de chez eux des opportunités de carrière intéressantes à saisir, de vrais « bons plans ». Encore faut-il pour cela leur donner envie de venir découvrir les activités de l’entreprise. Raison pour laquelle OTS multiplie les opérations portes ouvertes depuis quelques mois. Pour recruter bien sur, mais aussi pour mieux faire connaître l’entreprise à ces voisins qui pourraient peut-être se laisser tenter par une carrière dans la métallurgie… Nous sommes retournés chez OTS voir comment cette stratégie se met en œuvre.

Faire tomber les préjugés

Le pari du nouveau patron d’OTS est celui de la compétence bien placée. De nouveaux recrutements sont en cours comme celui de la DRH qui vont bousculer l’organisation du travail. « Ce poste n’existait pas et cette innovation change considérablement les habitudes des collaborateurs qui découvre cette fonction. Elle apporte de la cohésion, de l’équité, une écoute des salariés et petit à petit ce sont de nouvelles relations sociales qui se mettent en place au sein de l’entreprise. Il y a des échanges, les gens se parlent, la convivialité s’installe. Très récemment, un barbecue a été organisé dans un atelier… », explique Marine Grimault. Elle est convaincue d’être engagée dans une mission de longue haleine dont l’objectif est de fluidifier les embauches pour permettre à l’entreprise d’être toujours en mesure de relever ses défis technologiques et donc de se développer. Or, recruter quand le taux de chômage flirte avec le plein emploi, c’est pas simple. « On est confronté à ce problème, comme toutes les autres entreprises. Il s’agit de donner envie aux candidats de venir travailler chez nous. Le message que j’essaye de faire passer auprès de nos collaborateurs, c’est que ce sont eux nos meilleurs ambassadeurs. La qualité des conditions de travail, de l’ambiance, tout ça contribuera à véhiculer un message positif d’OTS dans leur entourage… », analyse Marine Grimaud qui s’attache à faire tomber les préjugés. Elle est fière des 3 derniers recrutements: ils sont âgés de 60 à 61 ans et donnent entière satisfaction. « Aujourd’hui, un CV ça ne sert plus à grand chose. Ce qui compte c’est le savoir être, le savoir vivre, les compétences, l’envie. Peu importe l’âge… »

Développer la marque « OTS »

Et cela passe, estime-t-elle, par le développement de la « marque employeur » ce que l’on pourrait traduire par la fierté de travailler chez OTS et de le revendiquer. Pour y parvenir, OTS s’appuie sur l’UIMM (union des industries et métiers de la métallurgique). « On développe des actions pour accompagner les entreprises dans leurs démarches de formation et de recrutement. La métallurgie souffre d’une image tirée du passé qui ne correspond plus à la réalité de nos métiers d’aujourd’hui. Nous organisons des rencontres industrielles qui mettent en relation les entreprises et les citoyens, des visites de plateaux techniques et ça fonctionne bien…, explique Valérie Sedanton, chargée de mission emploi-insertion de l’UIMM Ille et Vilaine-Morbihan, présente à chaque porte ouverte chez OTS à Malestroit. Ces portes ouvertes, cela permet d’être au contact des gens, de mieux comprendre leurs besoins, leurs difficultés ».

Privilégier les CDI, valoriser le travail

D’ailleurs dans sa démarche RH, Marine Grimault prend soin de rester connectée à celles et ceux qui assurent la production et partage son ressenti avec les cadres des ateliers, comme Stéphane et Mickaël. Car recruter c’est une chose, encore faut-il ensuite intégrer les nouveaux arrivants dans l’entreprise. Pas si simple. « On est souvent confrontés à des gens qui sont peu motivés. On est parfois obligés de consacrer beaucoup de temps à les former, mais ils ne restent pas et on doit recommencer. Cela pèse sur notre emploi du temps. Il faut absolument que nous trouvions des jeunes qui aient envie de s’investir dans l’entreprise sur le long terme… », s’accordent à dire les deux responsables. Ils sont d’ailleurs en phase avec le souhait de la direction de privilégier les recrutements en CDI. Ils témoignent aussi de l’obstacle désormais insurmontable de la distance entre le domicile et le lieu de travail et de l’impact du pouvoir d’achat. « Les gens nous parlent. On voit bien qu’ils sont confrontés à des difficultés de plus en plus lourdes dans leur vie quotidienne. C’est difficile d’être heureux quand on n’arrive pas à joindre les deux bouts… Désormais, c’est impensable de recruter des gens qui habitent à plus de 30 km d’ici ».

Une réalité qui n’échappe pas aux dirigeants de l’entreprise. « On sait bien aussi que le salaire c’est le nerf de la guerre. Chez OTS, on offre des rémunérations et des avantages sociaux qui sont attractifs, mais surtout on veut valoriser la notion de travail et on sait gratifier par exemple, celles et ceux qui se portent volontaires pour faire des heures supplémentaires… ». L’ascenseur social a pris un coup d’accélérateur. Une façon de remettre le travail à sa place, au coeur de la société des décennies futures.

C’est une véritable révolution qui est en marche chez OTS où on sait bien qu’il faudra du temps pour que ces messages passent. C’est la raison pour laquelle l’entreprise va poursuivre ses opérations « portes ouvertes », en pariant sur le fait que de plus en plus de citoyens viendront découvrir la réalité du monde industriel et qu’ils y découvriront de vraies raisons d’y apporter leur savoir-faire…

2 commentaires "Malestroit. Le groupe OTS place ses salariés au coeur de son développement"

    1. Bonjour,
      En production, nous travaillons en 2*8 (5h00-13h00 – 13h00-21h00) et une équipe est aussi en place la nuit (21h00-5h00).
      La rémunération de base dépend du poste sur lequel le collaborateur sera engagé, notre volonté et de maintenir un salaire au dessus du SMIC.
      Cordialement,
      Marine GRIMAULT

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