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Environnement

Publié le 2 novembre 2021

OBC. Déchets verts: pourquoi et comment réduire leur volume


Les quantités de végétaux déposées en déchèteries ne cessent d’augmenter. Le phénomène a pris une ampleur particulière cet été. En raison des conditions climatiques et de la forte pluviométrie, le gazon n’a pas cessé de pousser et par conséquent les tontes se sont multipliées. Au final, les rotations d’usagers dans les déchèteries ont été plus nombreuses et les bennes n’ont pas désemplies, même en plein coeur de l’été quand normalement la chaleur et le manque d’eau déssèchent nos pelouses. Et désormais, on entre dans la saison des tailles…

Derrière cet évènement conjoncturel se profile un phénomène général, celui du traitement de nos déchets qui constitue une véritable bombe à retardement. Au fil des années et de l’ouverture des déchèteries, de l’instauration de nouvelles normes, nos habitudes ont changé. Autrefois, beaucoup de déchets étaient purement et simplement brûlés, une pratique désormais interdite. Et puis on a oublié que nos ainés avaient dans un coin du jardin « un tas de fumier », où se retrouvaient naturellement les déchets organiques. Parallèlement, s’est instauré le mythe du jardin propre dans lequel pas la moindre « mauvaise herbe » ne devait pointer le bout de son nez. « Je vais à la déchèterie »… peu à peu le rituel a pris sa place dans nos habitudes. Et finalement même s’il s’apparente à une contrainte, ce geste permet de s’exonérer de la question de savoir ce qu’on fait de nos déchets. On va à la déchèterie, on vide son coffre ou sa remorque dans les bennes et hop, le problème est réglé. Enfin, pas tout à fait…

En fait, il est juste déplacé. Car ensuite, le long processus du traitement se met en marche et ça coûte de plus en plus cher. D’autant que des normes de plus en plus strictes régissent ce traitement et son coût explose. Et c’est un sujet sensible. Car les administrés ont du mal à comprendre que leur taxe augmente, comme on a pu le voir sur le territoire de l’OBC par exemple…

En fait, le problème se résume à une équation assez simple: soit on réduit le volume de nos déchets et cela permettra de limiter -attention, ça ne l’empêchera pas- la hausse des taxes, soit on continue à fermer les yeux sur nos poubelles et là, la facture sera très, très salée dans les années à venir…

Les déchets verts, 40% du tonnage des déchèteries

Et les déchets verts jouent un rôle clé dans ce processus. En effet, sur l’OBC, 40,6% des tonnages apportés en déchèteries sont des végétaux. En 2020, ces sites ont reçu 4419 tonnes de végétaux, l’équivalent de 160 kg par habitant. Petite consolation, c’est un peu moins que la moyenne constatée en Bretagne par l’Observatoire de l’Environnement qui évalue cette moyenne à 162 kg/habitant.

« L’espace devient trop restreint en déchèterie, le nombre de transports de déchets verts augmente, l’émission de gaz à effet de serre se fait plus importante. L’impact est également financier. Les coûts de traitement engendrés se répercutent au niveau du budget des collectivités et indirectement auprès des contribuables à travers la REOM (ndlr: redevance d’enlèvement des ordures ménagères). La réduction et le recyclage des végétaux in situ constituent une solution pratique et avantageuse », explique-t-on au service déchets de l’OBC.

Quant on sait que le coût de la collecte et du traitement évolue entre 50 et 100 euros la tonne, on comprend que la réduction de ces apports peut jouer un rôle considérable dans ce coût. Et des solutions simples existent pour y parvenir. Il faut juste réapprendre de nouveaux gestes qui nous permettront de limiter les allers-retours à la déchèterie. Ce qui, compte-tenu de la flambée des prix des carburants par exemple, présente quand même un certain intérêt…

Huit conseils pour réduire vos déchets verts

Les déchets verts sont constitués essentiellement de la taille des arbres et arbustes, du produit des tontes de gazons ou du désherbage. Petit rappel: depuis le 1er janvier 2020 la vente et l’utilisation des pesticides est interdites aux particuliers. Il faut donc oublier les désherbants. Par ailleurs, brûler ses déchets verts est également interdit. Il faut savoir que 50kg de déchets verts brûlés émettent autant de CO2 que 9 800 km parcourus par une voiture diesel récente ou 37 900 km parcourus par une voiture essence.

Alors voici 8 conseils donnés par le service déchets de l’OBC pour réduire d’une façon drastique ses résidus verts en respectant la loi:

Attention aux haies!

Optez pour des espèces à entretien limité. Au moment de planter une haie, on ne pense pas toujours à l’aspect qu’elle aura après quelques années… Or, certains végétaux peuvent gagner jusqu’à 1 mètre par an! Si vous avez une haie de lauriers, vous voyez de quoi on parle!
Privilégiez les arbustes de hauteur réduite qui nécessiteront des coupes moins fréquentes et produiront moins de déchets.

Bien choisir son gazon

Un terrain de 500 m2 produit chaque année 20 tontes en moyennes dans notre région, 25h de travail (tonte et entretien) et 1 tonne de déchets de tonte.
Le choix d’une espèce de gazon plutôt qu’une autre peut faire gagner jusqu’à 1 tonte sur 2.
-Tondre plus haut (entre 5 et 8cm) :
• Les racines se développent en profondeur, donc l’herbe est plus résistante à la sécheresse ;
• Diminue les risques d’invasions de plantes indésirables, car l’ombre évite la germination ;
• Maintient un sol plus humide et plus fertile ce qui freinera l’installation de la mousse ;
• Ralentit le développement du gazon et par conséquent produit moins de déchets de tonte.

Faire du mulching

Il existe une pratique appelée le mulching ou herbicyclage qui consiste à laisser sur place l’herbe finement coupée. Elle se décompose naturellement, apporte au sol des éléments nutritifs et maintient un bon apport d’humidité.

Opter pour un coin de jardin en jachère

La terre vit ainsi à son rythme et reprend peu à peu son état « naturel ». Cette pratique favorise la biodiversité et la présence d’auxiliaires indispensables à votre jardin.

Broyez vos tailles de haies

1) Avec votre tondeuse : pour de petits volumes, pensez à broyer vos tailles de haies fraîches avec votre tondeuse thermique ! (jusqu’à 1 cm de diamètre max). Le produit ainsi obtenu pourra être utilisé sous forme de paillis pour vos parterres et vos massifs.
2) Avec un broyeur de végétaux

Le paillage

Le paillage est une technique simple qui consiste à disposer une couche de matériaux organiques aux pieds des plantes et arbustes de votre jardin ou de votre potager (tonte de gazon, paille, broyat de végétaux…). Cette pratique permet de protéger et d’améliorer la croissance des végétaux tout en conservant la fraîcheur de la terre et en diminuant le développement des mauvaises herbes. Un jardin couvert d’un paillis sera toujours plus facile à entretenir. Cela vous fera gagner des heures de désherbage et d’arrosage.
1h de paillage vous fera gagner 10h d’entretien du jardin.

Composter

Compostez toute l’année. Le compostage permet d’obtenir un support de culture et un fertilisant 100% naturel, grâce à un processus de transformation des déchets organiques (déchets de cuisine, déchets verts) par des micro-organismes et petits animaux (bactéries, vers de terre).

4 commentaires "OBC. Déchets verts: pourquoi et comment réduire leur volume"

  1. Merci aux services d’OBC pour ces précieux conseils.
    leur serait-il possible d’en faire de même pour le tout venant?
    il faut que chacun ait conscience que l’exploitation des déchèteries coute cher.

    1. Peut-être que les communes pourraient stocker les déchets verts…
      Toutes les communes n’ont elles pas des terrains sur les quels les déchets verts pourraient pourrir ? Pardon , composter !
      Remplir des bennes de déchets verts est inutile mais c’est aussi la mafia des déchetteries vendues clefs en mains. Les loueurs de bennes se régalent !
      Il est interdit de récupérer quoi que ce soit dans une déchetterie même pas une palette ni un brouette rouillée qui pourrait encore servir !
      Vous oubliez de mentionner qu’avant les déchetteries il y avait les décharges ou les gens jetaient tout et nimporte quoi mais où pratiquement tout ceux qui allaient jeter récupéraient queque chose
      I

  2. Parfaitement d’accord avec vous, Miguel, la « déchetterie était presque un lieu d’échange « , on est passé à la situation inverse, on se plaint qu’il ait trop de déchets mais on ne veut pas qu’il soient récupérés pourtant on nous rebat les oreilles avec une deuxième vie pour les objets. Il existe quelques rares déchetteries où un local attenant permet de trouver son bonheur. Pourquoi cela n’est-il pas systématique, il ne s’agit pas de faire commerce.

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