Monteneuf

Publié le 30 août 2021

Malestroit. A l’IFAS, c’est la rentrée des aides-soignant(e)s

L’Institut de formation d’aide-soignant(e)s (IFAS) Saint-Michel de Malestroit a fait sa rentrée. Ce lundi matin, ce sont 59 élèves qui se sont présenté(e)s au centre où ils ont été accueilli(e)s par la directrice Cécile Le Gall et Catherine Mongin, la directrice générale du groupe des Augustines auquel est rattaché l’IFAS.

C’est quasiment une rentrée record en terme d’effectifs -l’an dernier il y avait 51 élèves- conséquence notamment de la volonté du gouvernement de valoriser ces professions. Plus que les années précédentes, cette promotion 2021-2022 est enracinée dans le territoire et est originaire de l’Est du département (Josselin, Ploërmel, Guer, Malestroit, Mauron). Elle est toujours largement féminine, puisque la promo ne compte que deux garçons et concerne un éventail d’âge assez large -de 18 à 55 ans- pour une moyenne qui s’établie à 24 ans. Dans son discours d’accueil, Catherine Mongin a souligné l’importance « capitale » que revêt cette profession dans la prise en charge de nombreux patients, mise en relief par la crise sanitaire. « De nombreux établissements de santé vous attendent. Vous allez exercer un métier exigeant mais fortement contributeur de richesse humaine », a-t-elle indiqué soulignant l’intérêt que représente la proximité de la clinique des Augustines et son expertise dans de nombreux domaines. C’est le cas notamment via son rôle de coordination de plusieurs EHPAD des alentours. Et cet appui est une valeur ajoutée forte à la formation dispensée à l’IFAS. « Vous avez toute latitude pour vous enrichir, profitez de votre formation pour poser toutes les questions », insiste la directrice qui incite les élèves à s’inspirer de la bienveillance et de la qualité des soins que transmet la communauté des Augustines. Elle les invite également à se pencher sur l’histoire de l’établissement pour comprendre la place qu’il occupe aujourd’hui aussi bien sur son territoire que dans le monde de la santé.

Métier vocation, métier généreux, métier d’équipe, métier responsable… « c’est un métier dans lequel on donne beaucoup… », prévient Cécile Le Gall. Elle souligne la volonté de l’Etat de revaloriser une profession « qu’on ne choisi pas par hasard », car il repose sur des qualités et des valeurs exigeantes. Elle annonce aux étudiant(e)s l’entrée en vigueur d’un « nouveau référentiel » pour le déroulement de leur formation qui devrait leur compliquer la vie. Car, jusqu’à présent les évaluations s’effectuaient sur le terrain. Désormais, ce sera par le biais de devoirs sur table. « Nous savons que l’écrit peut générer des difficultés », dit-elle, promettant un accompagnement fort pour s’adapter à ces nouvelles conditions. La formation par elle-même comportera plus d’heures théoriques: 770 heures de cours et autant de stages avec 5 blocs de compétence à acquérir.

Et puis, cette promotion commence dans le contexte toujours particulier de la crise sanitaire, dans laquelle s’invite le débat sur la vaccination. Une minorité de candidats à la formation a préféré renoncer plutôt que de se plier à la vaccination. Mais, a prévenu Cécile Le Gall, le pass sanitaire sera obligatoire à partir du 15 octobre. « C’est le choix de chacun, mais sachez que tout le personnel du centre est vacciné depuis le mois de mai et que tout le monde se porte bien ».

Un contexte sanitaire sensible qui érige une règle de conduite concentrée dans un triptyque, celui des 3 M: Masque (port du masque), Mains (lavage) et Mètre (distanciation). Des repères qui vont sans doute s’inscrire dans la durée.

Après cette première prise de contact, les élèves étaient invités ce lundi après-midi à participer par groupes à des jeux d’intégration. C’est le point de départ d’un cycle de formation de 11 mois -au lieu de 10 auparavant- alternant les cours dispensés par 5 enseignant(e)s du centre Saint-Michel et les stages pratique en établissement de santé. Les apprentis, eux, feront leur rentrée en janvier prochain.