Publié le 13 avril 2021
COVID 19. Morbihan: les pompiers traquent le virus dans les égouts
Traquer les traces de la COVId 19 dans les égouts… C’est une technique mise au point par le bataillon des marins-pompiers de Marseille avec l’émergence de la crise sanitaire liée au coronavirus en France. Elle est d’une efficacité préventive redoutable puisqu’elle permet de détecter la présence du virus 4 à 6 jours avant même que les personnes infectées ne ressentent les premiers symptômes. Un gain de temps précieux pour les autorités sanitaires qui permet de mettre en place les mesures de dépistage individuelles et d’isoler les personnes infectées bien plus tôt qu’avec les tests PCR. Car c’est exactement le même procédé qui est utilisé pour détecter le virus, sauf que là, il s’agit d’aller le chercher dans les eaux usées sortant d’un site particulier. En règle générale, il s’agit des résidences accueillant des personnes âgées ou des services publics tels que des centres de secours, les écoles…
Depuis quelques semaines, cette technique est déployée dans le Morbihan. Un groupe de sapeurs-pompiers du département ont fait le déplacement à Marseille pour être formés par les marins-pompiers. Un homme, Patrick Guérin, directeur de la société vannetaise OpenHealth a joué un rôle déterminant dans cette opération. Il travaille avec les marins-pompiers et a facilité la mise en relation entre les deux structures…
Désormais, une équipe dédiée de la cellule de risques biologiques et chimiques et nucléaires que dirige le lieutenant Colonel Alain Flegeau est chargé d’effectuer ces contrôles dans le Morbihan de la même façon que le laboratoire départemental d’analyses qui dépend du Conseil départemental. Une vingtaine de contrôles ont déjà été réalisé, mais aucun ne s’est révélé positif…
Ce dispositif vient s’ajouter à la trousse à outils dont dispose l’Agence régionale de santé pour tenter de freiner l’épidémie à laquelle nous sommes confrontés depuis des mois. C’est ce qu’a expliqué Claire Muzellec-Kabouche, directrice départementale de l’ARS du Morbihan, lundi après-midi lors d’une démonstration grandeur nature organisée en présence du préfet, Patrice Faure, à la résidence pour personnes âgées Tohannic de Vannes.
A noter que la présence potentielle de la COVID 19 a d’autres conséquences, qui pèsent lourd dans les finances des collectivités locales. En effet, depuis un an, l’épandage des boues provenant des stations d’épuration est interdit. Les boues doivent être obligatoirement hygiénisées, ce qui représente un surcoût considérable (lire notre dossier sur ce sujet en cliquant ici)
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