Retrouvez Les Infos du Pays Gallo sur : 4,7K 12K 859 470

Accueil / Oust à Brocéliande / Pays de Ploërmel. Rencontre avec… les pionniers du Minitel

Oust à Brocéliande

Publié le 21 novembre 2020

Pays de Ploërmel. Rencontre avec… les pionniers du Minitel

2020 restera sans doute dans l’histoire comme l’année marquée par l’une des plus graves pandémie qui a touché l’humanité. Le coronavirus plombe notre vie quotidienne dans tous ses aspects. Alors, on s’est dit qu’on pouvait peut être aborder d’autres sujets, à l’occasion du week-end, pour vous changer un peu les idées. On s’est souvenu que 2020 c’était aussi l’année anniversaire de la naissance du Minitel (voir encadré ci-dessous), une révolution technologique qui a vu le jour en Bretagne. On a retrouvé dans le Pays de Ploërmel, deux pionniers de cette époque, un peu nostalgiques de cet outil qui a marqué le passage entre les deux millénaires et l’entrée dans le monde du numérique… Rencontres

Le Taupontais Bernard Gautier a connu différents modèles de Minitels : “En 1980, le Minitel était une révolution ! Un clavier et un écran, c’était magique. Les premiers appareils avaient pour rôle de remplacer le papier de l’annuaire téléphonique. Je vivais à Rennes à cette période de ma vie et j’en possédais un. L’utilisation était hélas beaucoup trop longue.“ En effet, il fallait composer le 3611, attendre le signal sonore et seulement ensuite arrivait la connexion. C’était plus rapide d’ouvrir un annuaire…
Entre 1985 et 1990, Bernard va utiliser, pour son travail, un autre modèle, plus moderne avec clavier amovible : le Minitel Rapide Photo. “Etant commercial de profession, il m’arrivait d’avoir besoin d’un numéro de téléphone dans un autre département. L’annuaire téléphonique, distribué aux usagers du téléphone, ne comportait que les numéros du département de résidence. Pour avoir un numéro de téléphone hors département, il fallait aller dans un bureau de Poste, seul endroit où l’on pouvait consulter tous les annuaires du pays. Le Minitel remplissait cette fonction et évitait ainsi le déplacement”, se souvient-il. Bernard est ensuite chef des ventes et grâce au Minitel, qu’il utilise comme une messagerie interne, il communique avec ses 8 commerciaux, une fonction devenue d’une belle utilité. “C’était le début du numérique “.

Bernard Gauthier

A Campénéac, Jean-Michel Largeau a conservé un Minitel, un des premiers avec clavier à tiroir : Minitel 1 marque RTIC de fabrication française, propriété des Postes Télégraphes et Téléphones (PTT ). “J’étais responsable commercial à Datelec : une société spécialisée en maintenance électronique. J’étais employé à l’agence de Rennes, spécialisée chez France Télécom ». Un marché était passé entre Datelec et France Télécom pour les réparations. Le rôle de l’entreprise était de remettre en état l’électronique des Minitels endommagés. “France Télécom fournissait le matériel : les capots et toutes les pièces nécessaires à la remise en état. Nous assurions la main-d’œuvre pour démonter, réparer et remonter les appareils…” 10 000 Minitels ont été réparés en 4 ans. Mais en 1990, Datelec Rennes stoppe le marché, par manque de rentabilité… “Les détenteurs de Minitels actuels sont uniquement des collectionneurs“, ajoute Jean-Michel.

Jean-Michel Largeau

Retour sur l’histoire du Minitel 

Dès 1979, les travaux du projet Minitel (Médium interactif par numérisation d’information téléphonique) sont coordonnés par Bernard Marti à Rennes. Son invention résulte de multiples projets et décisions. En 1980, on équipe de minitels les 4 000 premiers foyers, en Ille-et-Vilaine. L’équipement s’étend à toute la France progressivement. Le rôle du Minitel est d’alléger le service des renseignements des abonnés au téléphone. Il devient un annuaire électronique, jusque-là uniquement en papier. Le Minitel propose d’autres services : annonces, informations, vente par correspondance (par exemple : billets SNCF), jeux, messageries et sites de rencontres, notamment le  fameux Minitel Rose. Le Minitel connaît plusieurs modèles et en 2000, il est utilisé par 1 Français sur 2.
Le Minitel était extrêmement discret et respectait l’anonymat, contrairement à internet…
C’est fini avec le Minitel le 30 juin 2012, car France Télécom stoppe son exploitation. 6 ans plus tard, le 30 juin 2018 est créé le site web du futur musée du Minitel…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Articles similaires