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Oust à Brocéliande

Publié le 10 septembre 2020

Sérent. La SADER teste le tapis vert des pépinières du Gros Chêne

Jérémy Hoellard (à droite) livre sa production à la société SADER

 

Et voila le résultat…

Un tapis végétal à la place du bitume. Les solutions eco-durables, non seulement il y croit mais il a décidé d’en être un acteur. Pour Jérémy Hoellard, pépiniériste à Sérent, le tapis végétal est une solution exemplaire qui permet tout à la fois d’apporter des solutions en terme d’isolation mais aussi de gestion des « herbes sauvages ». On sait par exemple, que les collectivités locales ne peuvent plus utiliser de produits phytosanitaires. En clair, plus question d’avoir recours aux désherbants chimiques pour nettoyer les espaces publics. Une contrainte qui devient un casse-tête en particulier dans les cimetières. L’un des seuls remèdes efficaces, c’est le recours au désherbage manuel qui représente une lourde charge en personnel.

Or, il existe un moyen de limiter la présence des « mauvaises herbes », c’est de les empêcher de pousser en recouvrant les espaces sensibles de ce tapis végétal. Il est constitué de plantes basses au fort développement racinaire et très résistantes aux conditions climatiques dont le Sedum constitue le modèle. Outre l’aspect pratique, « anti-herbes sauvages », ces tapis sont très attractifs sur le plan esthétiques et intéressent de plus en plus les entreprises privées comme les particuliers. Et Jérémy Hoellard a décidé de se lancer dans la production de ces « tapis verts » qui sont utilisables également pour réaliser des toitures végétalisées, très tendance. « On peut gagner jusqu’à 8 degrés par rapport à l’extérieur et cette végétalisation des murs ou des toits régule la température intérieure, un peu comme dans une cave », détaille le pépiniériste qui a consacré 1500 m2 de ses serres à ce produit d’avant-garde dont il est un des rares producteur en France. « J’ai choisi de réaliser un mixte composé de sedum mais aussi de différentes variétés de plantes qui ont des propriétés comparables mais qui permettent d’obtenir un mélange de couleurs intéressant et qui évolue au fil des saisons », explique-t-il. Les graines sont semées sur un substrat recouvrant de la fibre de coco. Il est prêt à l’utilisation au bout de 6 mois. Sa mise en oeuvre est simple. Découpé en bande de largeurs variables, le tapis est enroulé, comme un tapis qu’il suffit de dérouler à son emplacement définitif. Ensuite, la nature fait le reste. Les variétés sont robustes, peu exigeantes en eau et ne demandent aucun entretien… Ce n’est pas un hasard si le sedum est aussi surnommé le « roi du jardin sec ».

Une solution »verte »… c’est justement un des éléments du cahier des charges que GRT gaz a fixé à la SADER, l’entreprise qui réalise l’aménagement d’une station unique en France de valorisation du gaz renouvelable de méthanisation à Noyal-Pontivy (*). Filiale du groupe Le Du, la SADER dispose d’une agence installée à Sérent, qui emploie 45 personnes dans le parc d’activités du Gros Chêne, juste à côté de la pépinière du Gros Chêne. « On pensait à cette solution pour ce chantier. On a découvert que notre voisin en produisait. C’est une double opportunité exemplaire, celle de mener une expérimentation innovante et respectueuse de l’environnement tout en s’approvisionnant localement », explique Fabrice Charlier, le directeur de l’agence de Sérent. Un test dont les premiers résultats sont très satisfaisants. « On nous demande de plus en plus de solutions durables. Ce tapis remplace l’enrobé et il entre tout à fait dans cette attente sociétale. Nous allons le proposer dans d’autres projets… », ajoute Fabrice Charlier.

Le chantier mené par la SADER va vider la pépinière de Jérémy de son tapis coloré. Mais déjà, celui-ci projette de relancer un nouveau semis et envisage même d’en accroitre la superficie. Il faut anticiper et les demandes s’accumulent. « On voit de plus en plus de particuliers qui viennent se renseigner. C’est parfois quelques mètres carrés pour couvrir le toit d’un abri de jardin ou réaliser un aménagement paysager dans leur jardin. On a aussi des promoteurs immobiliers parisiens qui s’y intéressent. Ca montre bien que désormais l’envie d’avoir recours à des solutions naturelles, durables, prenant en compte l’environnement est de plus en plus partagé », se réjouit Jérémy Hoellard.

(*)En quoi consiste West Grid Synergy ? Le projet -le premier en France- a pour objectif d’accroître et d’optimiser la production et la consommation de gaz renouvelable sur le territoire de Pontivy Communauté. Ce gaz renouvelable, produit à partir de différents procédés (méthanisation de déchets agricoles et agro-alimentaires, récupération du biogaz émis par la fermentation des déchets enfouis) doit couvrir près de 50 % des besoins du territoire en 2025, c’est-à-dire une production locale de gaz supérieure à la consommation des secteurs résidentiel et tertiaire du territoire.

 

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