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Guer

Publié le 17 novembre 2019

Guer. Saint-Cyr-Coëtquidan: la cérémonie des sabres et casoars

Pour 324 jeunes élèves-officiers des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan, la vie a basculé ce samedi soir. En recevant pour les uns la coiffe traditionnelle ornée de la plume de Casoar et pour les autres l’adoubement, ils sont entrés officiellement dans la grande famille des officiers de l’Armée de Terre. Ce moment charnière qui fait basculer toute une vie donne lieu à un cérémonial très codifié, comme les aime cette grande école des officiers de l’Armée de terre, la cérémonie de remise des sabres et Casoar. Traditionnellement au mois de novembre les plus hautes autorités se retrouvent dans la cour d’honneur aux côtés des familles de ces élèves officiers pour assister à l’évènement (video ci-dessus).

Samedi soir, fait rarissime c’est le général François Lecointre, chef d’Etat Major des Armées, qui présidait la cérémonie. C’est lui qui a prononcé le discours, très attendu de toute la communauté Saint-cyrienne qui servira de référence aux futurs officiers. Les 324 élèves officiers se répartissent en trois catégories. Il y a les saint-cyriens « pur jus » admis par concours, mais aussi -ils sont une trentaine- des jeunes Français titulaires d’un diplôme d’ingénieur ou d’un Master qui sont admis à Saint-Cyr après un passage devant un jury. Ils reçoivent ensuite une formation militaire intensive en un an. Il y a enfin l’Ecole Militaire Inter armes (EMIA) -une centaine- constituée de militaires du rang ayant au minimum 5 ans d’expérience.

Les saint-cyriens se reconnaissent à leur tenue rouge et  tandis les élèves de l’EMIA sont en uniforme bleu. Historiquement, la remise du Casoar se faisait au pied du lit du récipiendaire dans le cadre d’une cérémonie très intime qui ensuite a été ouverte aux familles. C’est un rituel similaire qui est réservé aux élèves de l’EMIA, voulu par le général de Gaulle, qui s’inspire de la cérémonie de l’adoubement des chevaliers du Moyen-âge.

« L’humain », « école humaine »… voila les mots qui reviennent souvent dans les couloirs des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan et ce sont notamment ces valeurs qui ont incité Antoine et Julien à s’engager dans cette voie d’excellence. Aucun des deux n’a d’antécédents familiaux militaires et pourtant… Originaire de Nouvelle-Calédonie, Antoine, 23 ans est titulaire d’un diplôme d’ingénieur en aéronautique, des études menées avec de toute façon comme horizon l’entrée à Saint-Cyr. Il espère développer sa carrière dans l’infanterie ou les troupes de marine mais avoue son attirance pour l’encadrement avec ce challenge d’acquérir les compétences et les qualités humaines qui en feront un chef reconnu d’abord par les hommes qu’il aura à diriger. Julien, lui, est un militaire confirmé qui intègre l’EMIA. Ancien tireur d’élite dans les chasseurs alpins, il avoue une vocation pour la carrière militaire qui s’est révélée dès la plus tendre enfance. « J’ai toujours voulu être militaire… », résume-t-il. Alors logiquement, c’est au lycée militaire d’Aix en Provence qu’il suivra ses études avant d’intégrer les chasseurs alpins et de viser l’entrée à l’EMIA. Samedi c’est son ancien chef de section qui l’a adoubé. Il vient chercher aux écoles de Saint-Cyr cette formation qui lui donnera les compétences nécessaires pour exercer des fonctions de commandement plus larges, pourquoi pas au sein des Forces Spéciales. Un objectif qu’il vise avec une détermination inflexible.

L’art du commandement, de la capacité à décider en toutes circonstances, même les plus critiques, tout en respectant et en valorisant les individus, l’humilité, l’exemplarité… C’est cette formation exceptionnelle reconnue dans le monde entier que ces deux jeunes gens vont désormais acquérir aux Ecoles de Saint-Cyr Coëtquidan, au service de la France.

Revivez cette cérémonie chargée de symboles et d’émotion en images (photos écoles Saint-Cyr Coëtquidan)

Anroine
Julien

 

 

 

 

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