Les 30 ans du Pont du Rock ont été fêtés avec succès ! Une édition record, une programmation à couper le souffle et un feu d’artifice pour conclure la deuxième soirée du festival, voilà un bel anniversaire ! Si le vendredi était réussi, avec 9000 entrées, la soirée du samedi l’était encore plus ! 13 500 festivaliers sur le terrain, parfait pour faire la fête. Et quelle fête avec même un feu d’artifice en guise de gâteau d’anniversaire!
Ambiance électrique !
Commencer en douceur ? Aucune chance avec le groupe britannique Big Spring. Leurs riffs de guitare n’ont pas laissé de répit aux premiers festivaliers. Ils ont ouvert cette seconde soirée de festival, plongeant immédiatement le public dans l’ambiance. Pas de doutes possibles, c’était bien le Pont du Rock !
Mélodie caribéenne et rock s’entremêlent dans un concert qui ne ressemble à rien d’autre, avec Delgrès et son chanteur antillais. Si les titres sonnent joyeux, la réalité qui s’y cache est plus sombre. Inspiré par Louis Delgrès, abolitionniste guadeloupéen, le groupe raconte l’histoire de combats. Le show valait le détour.
L’avez-vous aperçu ? Il était sur le site de la Dufresne, le chanteur du groupe Cent Détresses s’est mêlé aux festivaliers du Pont du Rock.
A gauche, Maxime, du groupe Cents Détresses
Amour toujours au Pont du Rock
Les traditionnels t-shirts(avec numéro de téléphone) pour les festivaliers en manque d’amour étaient bien présents, mais cette année, c’est Clara Luciani qui a fait battre tous les cœurs. Toujours en chemise colorée, elle est apparue sur scène en même temps que la foule s’est amassée sur le terrain. La chanteuse a fait fondre le public ! « Epouses moi Clara ! » « Je t’aime Clara », peace and love !
Georgio l’avait déjà fait remarquer la veille, au Pont du Rock, pas de bagarre, que de l’amour. De quoi donner quelques idées aux festivaliers, comme à cette jeune femme qui a harcelé sur facebook l’équipe du festival pour faire passer un message à son bien-aimé Kévin, bénévole.
Déceptions électroniques
« Charlie ! Charlie ! Charlie ! » clamait la foule pour faire venir le dandy qui a fait une entrée magistrale sur scène en costume à carreaux gris, chapeau sur la tête.Entre rock et folk le chanteur a assuré. Peut-on en dire autant du duo electro français The Blaze ? Récompensés aux Victoires de la Musique, les avis étaient cependant partagés au Pont du Rock. Les premiers rangs étaient en osmose totale avec les DJs, mais quelques rangs plus loin, le concert n’a pas eu le même effet. Le travail scénique était pourtant original, enfermés dans un cube pendant la première chanson, les DJs ont entretenu le suspense. Le manque de contact avec la foule leur a sûrement fait défaut.
Juste après, Ko Ko Mo a offert un spectacle inoubliable. On peut même dire que « ça dépotait » ! Le duo nantais, initialement prévu en début de soirée, a su profiter de la foule déchaînée à 1h35. Le chanteur, en pantalon pattes d’éph et converses jaunes a remonté le temps pour un rock déjanté qui a trouvé écho auprès du public.
Après un tel show, les Toulousains Iphaze devaient redoubler d’efforts. Le festival n’avait pas menti en disant qu’il s’agirait d’un concert « limite hyperactif ». Les festivaliers pouvaient sentir leur corps trembler en même temps que les caissons de basse, depuis l’autre bout du terrain : de quoi assommer tout le monde avant de dormir.
