Publié le 11 décembre 2018

Ploërmel. La Ferme de demain s’invite au lycée La Touche

La ferme de demain n’aura plus grand chose à voir avec celle que nous connaissons aujourd’hui. C’est ce qua mis en évidence la conférence organisée ce mardi après-midi au lycée La Touche. Cette conférence, placée sous le patronage de l’AMOMA (association des membres de l’ordre national du mérite agricole) était le fruit d’un projet élaboré par 4 élèves de BTS dans le cadre de leur formation. Ces derniers ont eu l’idée de mener une enquête auprès de professionnels et de particuliers lors d’une journée portes ouvertes et de faire la même au Québec.

Ce mardi, lors de la conférence, ces étudiants ont restitué les résultats de cette enquête. Une comparaison qui fait apparaître l’évolution de la société face aux pratiques agricoles. Et ces résultats sont saisissants. Le bien-être animal, la protection de l’environnement, la lutte contre le gaspillage sont désormais des éléments que le consommateur élève au rang de priorités. Et ces priorités, toute la chaîne de production agricole doit les intégrer dans sa réflexion et sa pratique. Ce qui représente souvent un véritable défi, comme l’ont expliqué les représentants de l’entreprise Néovia (ex Guyomarc’h). M.B Charpentier, une conférencière invitée pour cet après-midi, a ainsi posé les différents éléments de cette équation : nourrir beaucoup de monde (9 milliards d’individus à l’horizon 2050) , c’est à dire produire de grandes quantités tout en respectant un niveau de qualité élevé. Beaucoup de réponses doivent être encore inventées et c’est pour cela que Neovia place l’innovation au coeur de sa stratégie afin de proposer des solutions « à forte valeur ajoutée ». Selon M.B Charpentier c’est Jean Guyomarc’h qui en son temps avait anticipé cette tendance en créant de la valeur à partir d’un déchet qui n’était autre que le son.

Trouver des solutions naturelles de substitution aux antibiotiques, la protection de l’environnement, lutte contre le gaspillage, trouver des alternatives aux protéines animales, intégrer le fait que la consommation de viande baisse… Ce sont quelques unes des pistes autour desquelles travaillent les spécialistes de Néovia comme d’autres experts dans le monde. Et il faut s’attendre à découvrir des solutions dignes des romans de science-fiction du siècle dernier. Certaines sont déjà au rang d’expérimentation, comme la viande artificielle ou des produits laitiers qui ne proviennent pas des vaches.

Cet exposé a été suivi d’une table ronde.