Ploërmel Communauté

Publié le 15 octobre 2018

Ploërmel. Refus d’une IRM: Patrick Le Diffon appelle à la mobilisation

Il n’y aura pas d’IRM à l’hôpital de Ploërmel. C’est la réponse que vient d’obtenir le maire de Ploërmel, Patrick Le Diffon. Dans un courrier adressé au directeur de l’hôpital de Ploërmel, Stéphane Mulliez, le directeur général adjoint de l’Agence Régionale de Santé indique que les deux IRM prévus iront à… Vannes! (lire la lettre ci-dessous)

Les différents soutiens apportés à l’implantation d’un IRM à Ploërmel et notamment l’implication du député Paul Molac n’auront donc servi à rien.

Dans un communiqué le maire exprime sa colère et son indignation et il lance un appel à la mobilisation générale pour l’aider à défendre l’avenir de l’hôpital local.

Voici le communiqué de Patrick Le Diffon:

« Comme vous le savez sans doute, dans le cadre du Programme Régional de Santé qui doit gérer les investissements jusqu’à 2022, l’implantation de deux nouveaux appareils d’IRM pour le territoire de santé n°4, c’est-à-dire, Vannes, Auray et Ploërmel, est en cours de discussion.

Je viens de recevoir une copie d’un courrier de l’ARS à destination du directeur du centre hospitalier de Ploërmel, qui non content de refuser cet investissement pour cet établissement considère purement et simplement que notre dossier de demande est irrecevable.

Il y a quelques jours, j’avais estimé qu’une réponse négative sur cet investissement serait un abandon pur et simple de notre centre hospitalier par l’ARS.

Aujourd’hui, je constate que c’est, non seulement,  un abandon mais en plus un mépris total du monde rural, en effet, l’argument soutenu par l’ARS dans cette affaire consiste à dire que pour pouvoir prétendre à un IRM, il faut faire partie des sites qualifiés, or les seuls deux sites qualifiés existants sur le TS4 sont le CHBA à Vannes et la clinique Océane à Vannes, ce qui signifie de facto que les nouveaux seront obligatoirement affectés à Vannes, ce qui portera donc à six l’équipement vannetais. Je rappelle que la zone d’influence de l’hôpital de Ploërmel compte environ 100 000 habitants, ce qui est le nombre nécessaire pour prétendre à l’installation d’un appareil de ce type.

L’ARS montre aussi son mépris total pour les personnes habitant le nord du département et devant donc pour subir un tel examen, réaliser une heure de déplacement plus l’attente sur site, ce qui grosso-modo paralyse une demi-journée.

LA consolidation et l’avenir de notre hôpital passe par l’investissement dans des matériels de diagnostic modernes capable de permettre un parcours de santé normal sur notre territoire.

Une fois de plus, les grands penseurs du système de santé français montrent à quel point les populations rurales n’ont que peu d’importance à leurs yeux puisque seules les zones denses et urbaines peuvent bénéficier d’un parcours de santé avec des moyens modernes et efficaces.   

J’annonce d’ores et déjà que j’userai de tous les moyens mis à ma disposition pour bloquer toute décision contraire aux intérêts de l’hôpital de Ploërmel.

J’appelle par ailleurs toutes les forces vives du Pays de Ploërmel, élus, syndicats, associations citoyennes à me rejoindre dans ce combat et à exprimer par tous les moyens possibles notre rejet et notre colère face à ce mépris qui devient aujourd’hui insupportable.

Patrick LE DIFFON »

La lettre de l’ARS qui refuse l’IRM à Ploërmel