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Pays de Malestroit

Publié le 11 octobre 2018

Malestroit. La fin de vie: une exposition pour mieux comprendre

Soeur Roxane et les bénévoles des assciations
Le docteur Alain Hirschauer, (à gauche)

 

« Les soins palliatifs, c’est la société qui s’intéresse à ses membres souffrants… ». Cette définition donnée par Soeur Roxane résume parfaitement la dimension particulière de l’accompagnement de la fin de vie, autrement dit les soins palliatifs. La dénomination pudique mais un peu aride de cette branche de la médecine traduit mal toute la dimension humaine qui s’attache à cette spécialité.

« L’accompagnement de la fin de vie ne peut exister que parce qu’il est pris en charge par un collectif qui associe les professionnels de plusieurs spécialités et les bénévoles », souligne le docteur Alain Hirschauer, Directeur des Affaires Médicales et Chef de Service de l’unité de soins palliatifs à la Clinique des Augustines de Malestroit.

Mercredi, était la journée internationale des soins palliatifs et à cette occasion une exposition était organisée dans le hall de la clinique des Augustines à Malestroit. Une exposition qui s’inscrivait dans un ensemble d’initiatives destinées à sensibiliser et à mieux faire connaître ce domaine au grand public. « C’est un sujet dont on parle beaucoup notamment en raison d’un nouveau contexte législatif et qui suppose la mise en place de toute une organisation qui n’est pas assez connue du public » ajoute le docteur Hirschauer. D’où cette initiative portée par le conseil territorial de santé Brocéliande Atlantique (*) pour aller à la rencontre du public.

La clinique des Augustines est à la pointe dans ce domaine puisqu’elle accueille l’unité de soins palliatif qui gère les fins de vie complexe pour l’ensemble du Groupement Hospitalier Bretagne Atlantique (**). Deux binomes composés chacun de deux infirmières et deux aides-soignantes gèrent les huit lits de cette unité. A cela s’ajoute des lits de soins répartis sur tout le territoire, soit au total une quarantaine de lits pour un bassin de 450 000 habitants. Mais insiste le docteur Hirshauher « la prise en charge n’est pas seulement médicale, elle est aussi psychologique, spirituelle. On s’appuie sur toute une chaine dans laquelle les bénévoles des associations jouent un rôle déterminant. On s’investit dans un groupe sur lequel on peut s’appuyer ».

Deux associations oeuvrent dans ce domaine (***) dont les bénévoles étaient eux-aussi présents à la clinique pour dialoguer avec les visiteurs. « La relation qui s’établit avec les gens est essentielle. c’est ça qui nous enrichit… », explique  une bénévole. « Nous devons être près des patients mais pas trop non plus. Nous devons trouver le juste milieu… », renchérit un autre. Etre à l’écoute sans être intrusif… une alchimie parfois complexe à mettre en oeuvre. « Parfois, les gens ne veulent pas nous voir. On n’insiste pas. Quand on va les voir on ne sait pas de quelle maladie ils souffrent. On ne leur en parle pas. Parfois ils en parlent, parfois pas. On doit respecter tout ça », détaille les bénévoles dont l’action se prolonge souvent à l’ensemble du contexte familial.

A la clinique des Augustines, Soeur Roxane coordonne l’ensemble des soins et les intervenants qui se préoccupent de ces malades en fin de vie. Il y a les bénévoles mais aussi des intervenants qui contribuent au bien-être du patient. Socio-esthéticienne, sophrologue, musicothérapeute, et même hypnose… C’est tout l’éventail de ce qu’en terme technique on appelle « la médiation médicale » qui se mobilise pour accompagner le malade. « C’est un retour aux origines. Ici, nous prenons en charge un individu dans sa globalité. C’est d’abord la personne avant la maladie qui nous préoccupe », insiste Soeur Roxane.

Tous ces intervenants, qu’ils soient médecins, infirmiers, consultants, bénévoles sont confrontés à des situations difficiles dont l’impact n’est pas anodin. Régulièrement, ils participent à des groupes de parole, en présence de psychologues pour échanger sur leur quotidien et aborder les cas les plus difficiles auxquels ils sont confrontés.

Une exposition itinérante

Si le sujet vous intéresse, vous pouvez encore aller découvrir cette exposition qui se compose d’une dizaine de supports, présentant l’ensemble du dispositif de soins palliatifs:

-Vendredi 12 octobre, de 14h à 18h, dans la cafétéria du Centre de Soins de Suite et de Réadaptation Korn-Er-Houet de Colpo,
– Lundi 15 octobre, de 11h à 17h, dans le hall d’accueil du CHBA, site d’Auray
– Mardi 16 octobre, de 10h à 17h, dans le hall de l’Hôpital Privé Océane de Vannes
– Mercredi 17 octobre, de 9h à 17h30, dans la salle polyvalente de la Résidence Arc en Ciel, de l’EPSM Saint Avé
– Jeudi 18 octobre, de 9h à 17h30, Centre Hospitalier de Belle Île
– Vendredi 19 octobre, de 9h à 17h, dans le hall de l’IFPS de Vannes 

(*)Le Conseil Territorial de santé est une instance de débat et de concertation qui réunit les acteurs locaux de la santé à l’échelle d’un territoire de démocratie sanitaire (établissements de santé, établissements médico-sociaux, représentants des usagers, partenaires de la prévention, professionnels de santé libéraux, représentants des collectivités territoriales…).
Il traite des besoins de santé dans son territoire, des réponses à ces besoins et des actions pour améliorer la santé de la population et développer l’efficacité du dispositif de santé. Il constitue une voie privilégiée pour recueillir les aspirations et les besoins en matière de santé, favoriser l’appropriation collective des enjeux de santé par les acteurs et participer ainsi à l’élaboration et la mise en place du projet régional de santé. Il est présidé par André Le Tutour, représentant des usagers
(**)Le Groupement Hospitalier Brocéliande Atlantique regroupe le Centre Hospitalier Bretagne Atlantique (CHBA) de Vannes-Auray, l’EPSM Morbihan et les centres hospitaliers de Ploërmel, Josselin, Belle-Ile, Malestroit et Nivillac. La clinique des Augustines et le Centre de Soins de Suite et de Réadaptation Korn-Er-Houet de Colpo sont partenaires du GHBA. Ces établissements ont défini ensemble un projet médico-soignant pour proposer des parcours de soins structurés et coordonnées, fluides et lisibles, au service des patients du territoire, notamment pour la filière soins palliatifs

(***) JALMALV56 : Jusqu’à la mort accompagner la vie
ASP56 : Association de soins palliatifs

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