Oust à Brocéliande

Publié le 25 septembre 2018

Malestroit. Samuel Totivy dans le top 12 des routiers Français

Ce début de semaine aura été un peu atypique pour Samuel Totivy. Ce chauffeur-routier employé de l’entreprise Blue Road de Malestroit, habitué aux missions de plusieurs jours, a pu rentrer chez lui tous les soirs. Et pour cause, il a rendez-vous ce jeudi avec l’élite des chauffeurs-routiers français. Ils seront douze venus de toutes les régions françaises à concourir pour décrocher le titre de meilleur routier de France. Une compétition qui se déroule en marge des Assises du Transport et de la Mobilité qui se tiennent à Paris.

Pour en arriver là, Samuel Totivy a déjà décroché le titre de meilleur chauffeur routier de Bretagne il y a quelques mois. « C’est ma famille qui a découvert l’existence de ce concours dans la presse et ça a beaucoup plu à ma femme qui m’a fortement encouragé à y participer. Et finalement, je me suis dit, pourquoi pas… », se souvient Samuel Totivy. Questionnaire théorique, épreuves pratiques, conduite sur simulateur puis trajet en éco-conduite… Le chauffeur malestroyen est arrivé premier à la fin de la journée et du coup, qualifié pour la finale nationale. Passionné de sport automobile, Samuel Totuvy, malestroyen d’origine, a d’abord obtenu un  CAP de mécanique générale. « Mais j’ai rapidement découvert que je n’étais pas fait pour ce métier là. J’ai saisi une opportunité qui se présentait chez les transport Paitier à Malestroit qui m’ont formé au métier de chauffeur. Il avait enfin trouvé sa voie. Après une parenthèse de quelques années, il est revenu dans l’entreprise malestroyenne devenue Blue Road. « C’est la première fois que ça arrive et c’est vécu comme une vraie fierté par toute l’entreprise », reconnait Raphaël Paitier, le patron de la société. D’ailleurs des collègues du champion ne cachent pas qu’ils feraient bien le déplacement pour le soutenir.

Ce mercredi, Raphaël Paitier prendra la direction de la capitale en compagnie de son champion de chauffeur pour une soirée détente au programme de laquelle figure une découverte de Paris en péniche. Mais c’est jeudi matin que les choses sérieuses commence avec la finale du Trophée qui se déroulera à Monchy dans l’Oise à partir de 7 h30. Pendant 3 h 30, les candidats seront testés sur trois séquences : un quizz théorique de prévention santé / routière et environnementale; une épreuve de manoeuvre / mise à quai (temps pour réaliser la manoeuvre, respect du parcours, précision) et enfin une épreuve d’éco-conduite sur route (selon consommation). Tous les candidats utiliseront le même véhicule pour être sur le même pied d’égalité. La cérémonie de remise de prix se déroulera le jour-même, à 12h30, dans le cadre des Assises du Transport et de la Mobilité, salle Wagram à Paris.

Techniquement, toutes ces épreuves sont à la portée de tous les finalistes et Samuel est bien conscient que la différence et donc le titre, se jouera à peu de choses. Peut-être juste à un coup du sort: un véhicule trop lent sur le parcours d’éco-conduite qui oblige à une reprise trop gourmande en carburant ou tout simplement… le stress. La capacité de gérer la pression est sans doute l’un des points forts de Samuel. Mais là, l’enjeu, la médiatisation de l’évènement mettent la barre un peu plus haute et il avoue que ce fameux stress pourrait bien être la principale difficulté de la journée.

Mais maintenant, c’est parti et Samuel Totivy a toute une entreprise et toute une région derrière lui. Mais quoi qu’il arrive, figurer parmi les douze meilleurs chauffeurs routiers Français, c’est déjà en soi un véritable exploit. Le reste, ce n’est que du « plus »… Rendez-vous jeudi.