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Ploërmel Communauté

Publié le 31 juillet 2018

Ploërmel. Lac au Duc: l’énigme des cyanobactéries

L’interdiction de baignade dans le Lac au Duc, prononcée une nouvelle fois ce lundi, est un peu difficile à comprendre pour le néophyte. En effet, vendredi, elle avait été autorisée pour le week-end après qu’un taux de cyanobactéries de 120 000 cellules/ml ait été relevé. Un taux légèrement supérieur à la limite des 100 000 cellules fixée par l’ARS pour autoriser la baignade mais qui se trouvait dans la fourchette de tolérance. D’autant que l’université de Rennes considérait dans un rapport (lire ci-dessous) que ce taux devrait continuer à baisser, « l’efficacité maximale du peroxyde d’hydrogène n’étant pas encore atteinte ». Par ailleurs, la météo humide et fraiche de ce week-end ne constituait pas un élément aggravant de la situation. Tout laissait penser que ce lundi, celle-ci pourrait être en amélioration…

Et pourtant, ce lundi, les relevés constatait la présence de 154 000 cellules/ml, soit une quantité de cyanobactéries en progression. par rapport à vendredi. Un véritable casse-tête pour les scientifiques qui travaillent sur cette expérimentation et qui sont confrontés à une équation complexe associant des multiples inconnues.

L’un des constats qui s’impose c’est que la quantité de cyanobactéries présente dans le Lac au Duc est tellement importante que même si le peroxyde d’hydrogène est efficace, il ne l’est pas assez pour ramener cette quantité en deça de la barre fatidique autorisant la baignade dans des conditions convenables. Phénomène troublant, la dose de péroxyde d’hydrogène injectée lors du traitement effectué en avance d’une semaine, mercredi dernier 25 juillet a été doublée. Et pourtant, les cyanobactéries ont, non seulement résisté, mais ce sont développées. Parmi les autres explications évoquées figurent celle de la présence de différentes « variétés » de cyanobactéries qui réagiraient donc différemment au traitement…

Pour l’instant, les scientifiques ne se sont pas exprimés sur le déroulement de cette expérimentation effectuée dans le cadre d’un programme européen, mais leur analyse sera évidemment précieuse pour tenter de comprendre ce qui se passe. Mais la vraie question qui se pose avec de plus en plus d’acuité est celle de savoir si, tout compte fait, il existe vraiment une solution pour combattre les cyanobactéries qui sont aussi une conséquence de la pollution des sols. Car les cyanobactéries ont une particularité: elles étaient sur terre à son origine et pourraient même avoir contribué à l’apparition de la vie. Pour survivre jusqu’à nos jours, elles ont du développer de formidables capacités d’adaptation, qui font peut-être encore leur force…

Des chiffres:

-Environ 803 640 cellules/mL dénombrées le 25 juin
-Environ 800 000 cellules/mL dénombrées avant traitement du 17 juillet (hors zone de bain : 490 080 cellules/mL le 19 juillet)
-Environ 340 000 cellules/mL dénombrées avant traitement le 25 juillet (hors zone de bain : environ 700 000 cellules/mL le 25 juillet)

Récapitulatif des relevés effectués dans la zone de baignade (cyanobactéries)

Récapitulatif des relevés effectués hors de la zone baignade:

Le courrier de l’ARS affiché vendredi 27 juillet :

3 commentaires "Ploërmel. Lac au Duc: l’énigme des cyanobactéries"

    1. Complètement d’accord avec vous ,on se demande si , il est bien raisonnable qu’il y ait des activités dans un lac aussi vaseux …je comprends l’aspect touristique et commercial mais quid de la sécurité , j’imagine que son nettoyage serait trop cher …dommage

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