Questembert Communauté

Publié le 27 mars 2017

Malansac. Les élus d’opposition démissionnent du conseil

Les trois élus d’opposition siégeant au conseil municipal de Malansac ont décidé de démissionner. Ils expliquent les rasions de leur décision dans un communiqué que nous publions in-extenso ci-dessous :

« Communiqué de presse François HERVIEUX, Hélène LANN CORRE et Firmin PANHALEUX

Les membres de la liste « poursuivre l’action au service de la population de MALANSAC » démissionnent

Nous nous étions engagés dans une opposition constructive, hélas pour être constructif il faut pouvoir participer. Aujourd’hui, nous constatons que toutes les décisions sont prises bien avant d’arriver devant le conseil municipal.

Nous nous apercevons au bout de trois ans que nos remarques n’ont que très peu d’influence et que nous perdons notre temps à participer à certaines commissions.

De plus, Le conseil municipal ayant refusé de nous mettre une page à disposition dans le bulletin municipal, nous ne pouvons apporter notre point de vue auprès des habitants de la commune. L’utilisation de la presse locale après chaque conseil municipal n’étant pas souhaitable car cela donne une image négative de la commune et nous ne souhaitons pas nuire à celle-ci.

Quelles sont nos désaccords ?

La participation : Le peu de place laissé à l’initiative des commissions et encore plus le peu de place laissé aux personnes susceptibles d’apporter leur éclairage sur une question. Voici pour exemple une recommandation inscrite dans un compte rendu de la commission scolaire où pourtant nous n’étions que 8 personnes.

‘’Il est précisé qu’il s’agit d’une commission dont les membres sont désignés par le conseil municipal et ne comporte que des membres titulaires et qu’aucun suppléant n’a été nommé. Merci aux membres extérieurs aux élus de ne pas se faire remplacer sur cette commission’’.

Ce rappel s’adressait aux membres des associations de parents d’élèves, pourtant bénévoles et ayant des obligations professionnelles.

La culture absente : le cout de location de la salle du palis bleu est supérieur à toutes les salles équivalentes du secteur et aucun programme culturel n’a été réalisé depuis 3 ans. C’est une incohérence alors que le maire fut l’un des décideurs de cette salle avec gradins.

Un manque d’ouverture sur le monde : plusieurs bâtiments actuel de la municipalité ne sont pas utilisés (local au-dessus de la poste, ancienne gare). Nous avons proposé que comme à Muzillac, à Questembert, Allaire ou Peillac un local soit mis à la disposition pour l’accueil de réfugiés. Même une subvention modique a été refusée à l’association qui accueille 3 personnes et a réalisé 4 animations sur la commune (fest-noz, soirée théâtre, soirée cabaret)

Des choix financiers contestables : le maire est un financier très pédagogue que nous avons apprécié en son temps, mais aujourd’hui nous contestons certains choix sur de nombreux points :

• Une étude inutile de 30 000 € sur le cout de la dépollution du site doux. De fait, les éléments principaux étaient déjà connus et sans surprise ont été confirmés par l’étude.
• Les travaux prévus au cimetière avaient été évalués à 30 000 € en juillet 2015 (cr du conseil municipal), ils sont aujourd’hui de 90 000 €. Si le projet d’une bande roulante est nécessaire son cout est prohibitif au regard des besoins et finances de la commune.
• Le refus de s’associer aux décisions des autres communes sur la participation financières à Eveil, soit 700 €. En effet, contrairement à St Gravé, limerzel, Caden, Pluherlin, la commune de Malansac a refusé de valider l’augmentation liée au projet contractualisé avec la CAF pour les 4 prochaines années. C’est un coup porté à plus de 25 ans de coopération intercommunale sur l’enfance, la jeunesse et la famille. Dans un secteur rural vieillissant le manque de cohésion intercommunale sur la jeunesse est une preuve d’irresponsabilité.
• la diminution des financements pour les TAPS (temps d’activité périscolaires). On le voit aujourd’hui, les écoles se posent des questions sur le maintien des Taps. La baisse des financements qui concernent l’éducation des enfants et leur avenir est un choix que nous contestons.

Aujourd’hui, devant le constat de notre inutilité au Conseil, nous préférons le quitter et nous concentrer sur d’autres activités. Nous laissons les autres candidats de notre liste faire le choix de participer ou non à ce Conseil. »