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Oust à Brocéliande

Publié le 9 mars 2017

Malestroit. Médecins-retraités: c’est reparti pour au moins trois mois

Le cabinet médical provisoire mis en place à Malestroit pour palier au déficit de médecins généralistes arrive au terme de la période de trois pour laquelle il avait été mis en place. L’un des deux médecins toujours en poste à Malestroit, le docteur Loïc Hervé est la cheville ouvrière de cette structure originale qui serait unique en France. Il a réussi à mobiliser autour de lui des médecins retraités qui ont accepté de reprendre du service en attendant l’arrivé de nouveaux médecins. Trois mois après, cette formule fait la démonstration de son succès, sans aucun doute grâce à l’investissement du docteur Loïc Hervé qui a accepté de jouer le rôle de médecin employeur de ses trois confrères et ce n’est pas si simple que ça.

Ce jeudi matin, une réunion a rassemblé tous les acteurs de ce dossier à la mairie autour de Bruno Gicquello le maire : le docteur René Nivelet de l’agence régionale de santé (ARS), Gaspard Lallich, directeur-adjoint de la CPAM, Valérie Poupon chargée des relations avec les professionnels de santé de la CPAM, le docteur Loïc Hervé et ses trois confrères retraités, les docteurs Demange, Dréano et Le Gal.

Cette réunion était en fait l’occasion pour le maire d’annoncer la prolongation de l’expérience du cabinet provisoire pour une durée de deux fois trois mois, autorisée par la CPAM. L’arrivée de trois nouveaux médecins d’ici fin 2017 avait été annoncée par Jean-Paul Lembelembe lors du dernier conseil municipal, le 15 février dernier (voir vidéo ci-dessous). Un autre calendrier très différent a été donné ce jeudi matin. « Le dossier est en bonne voie… », a affirmé Bruno Gicquello, le maire de Malestroit. Selon le docteur Loïc Hervé, un premier médecin devrait prendre ses fonctions au début de l’été. Quand au jeune couple également annoncé lors du conseil municipal, il ne sera pas là avant l’été 2018. Ce sont des internes qui doivent terminer leurs études et ont manifesté leur intérêt pour Malestroit. Ils devraient être reçus prochainement par le docteur Loïc Hervé et Mihail Virgiliu, les deux généralistes actuellement en poste à Malestroit.

Quand à la maison de santé, il y a aussi un décalage dans son ouverture par rapport à ce qui avait été annoncé lors du conseil municipal. Ce ne sera pas fin mars mais « fin avril-début mai », indique le maire. Cette réunion a également été l’occasion pour les participants de tirer un bilan de cette initiative dont le succès et l’exemplarité ont été soulignés par l’ARS et la CPAM. « Intelligence, solidarité collective » ont été soulignés. « Cette solution a permis d’assurer la continuité des soins pour la population… », note la CPAM. Depuis le 27 novembre dernier, le cabinet provisoire a réalisé 895 actes dont 50 à paiement différé. « Cela représente l’équivalent de 8 semaines de travail d’un médecin qui recevrait 25 patients par jour, 4 jours par semaine et 12 le samedi matin. Sans cela, nous aurions été incapables de faire face… », estime Loïc Hervé. Mais ce succès génère aussi des effets secondaires notamment en terme de coûts, financiers et personnels. Ainsi Loïc Hervé doit consacrer deux heures par semaine à la comptabilité de cette nouvelle structure, veiller à ce qu’il ne subissent pas de conséquences sur ses revenus de ce nouveau rôle de médecin-employeur. Sur le plan financier, cette structure provisoire pèse sur les finances communales. Prise en charge de la location du local, du comptable, l’achat du mobilier et des appareils médicaux… Pour trois mois, la commune a investi environ 7000 euros. « Cela représente 2,80 euros par habitants, relativise Bruno Gicquello, le maire. On l’a fait parce que cela assure un service de santé à la population et que cela prépare l’arrivée de jeunes médecins… ».

« C’est un effort financier judicieux, de l’argent bien employé… », estime l’ARS qui voit dans cette formule « un modèle » dont les enseignements pourront être réutilisés. Mais cette expérience suscite aussi la nécessité d’une réflexion plus large « Nous prônons de mener une vision sur un territoire plus large et non pas au niveau d’une seule commune. C’est un sujet qui devrait être traité au niveau du territoire ploermelais », conseille le docteur Nivelet de l’ARS. Il estime aussi que la réussite de l’opération repose sur la « sagesse » des médecins retraités qui se contentent d’un salaire forfaitaire de 800 euros par mois auxquels s’ajouterait un éventuel reliquat à la fin de l’expérience.

Malestroit. Le calendrier annoncé lors du dernier conseil municipal

3 commentaires "Malestroit. Médecins-retraités: c’est reparti pour au moins trois mois"

  1. Cette solution de secours assurée par 3  médecins généralistes retraités permet à une partie non indiquée (30%, 50%,….. ?) de la clientèle du Dr DESPIERRE, ancien associé du Dr HERVE, désormais installé à JOSSELIN, de conserver un accès de proximité à MALESTROIT pour les consultations médicales.

    Cette expérimentation est présentée comme unique en France.

    On le comprend quand on examine les chiffres

    Elle représente une charge supplémentaire de 7 000 euros pour la commune de Malestroit pour assurer 895 consultations, soit un surcoût de 7,82 euros par consultation !

    Les recettes perçues a priori par le Dr HERVE, en tant que médecin employeur, s’élèvent à 895 consultations à 23 euros (tarif qui passera à 25 euros à compter du 1er Mai 2017), soit 20 585 euros sans compter les diverses et nombreuses primes, notamment celles spécifiques aux territoires classifiés comme zone en situation de pénurie médicale, ce qui est le cas de plusieurs secteurs du Morbihan dont celui de Malestroit.
    Les 2 organismes (ARS, CPAM )présents à cette réunion sont en mesure de fournir ces informations mais le feront-ils ?

    Quant à la rémunération mensuelle des médecins retraités, celle-ci a été fixée, selon l’article, à un niveau faible : 800 euros (net ?) par médecin, soit environ 8,50 euros par consultation! Et d’un éventuel complément (issu d’un reliquat non précisé) dont les bases de calcul ne sont pas mentionnées mais qui paraît dans ces conditions mérité.

    Où se situe la différence entre ces recettes et ces dépenses ? A quelles prestations correspond-t-elle , au-delà des 2 heures de vérification comptable par semaine, et du temps passé à suivre le bon fonctionnement du cabinet annexe?

    Le moins qu’on puisse dire est que cette expérimentation, positive sur le principe, soulève beaucoup d’interrogations malgré les discours officiels de l’ARS et du maire de Malestroit qui ont tout intérêt à en faire une présentation positive mais exagérée voire trompeuse.

    Il serait intéressant :

    – de connaître la position de l’URPSML Bretagne (Union Régionale des Médecins libéraux), acteur incontournable sur les modalités d’installation et d’exercice des médecins généralistes et spécialistes, sur cette expérimentation ,

    – de recueillir l’avis et les témoignages des patients ayant eu le Dr DESPIERRE comme médecin traitant, qui ont recours à cette solution de dépannage ou ont choisi une autre solution (le Dr MIHAI rarement cité mais dont l’engagement et la qualité professionnelle permet à la solution de secours de faire face aux besoins, ou autre)

    Pour info, la ville de la Ferté-Bernard (Sarthe), confrontée, comme beaucoup et de plus en plus de communes, à la difficulté d’attirer des médecins généralistes sur son territoire a construit, il y a quelques années,  son centre de santé municipal et recruté des médecins généralistes sous contrat salarié, ceci en dégageant un solde positif, après une première période en équilibre financier.

    Un exemple qui n’est pas nécessairement adapté partout, les meilleures solutions se situant le plus probablement par la combinaison équilibrée entre exercice mixte et libéral et une participation partielle avec un retour au moins équilibré, au financement des Maisons de Santé Pluridisciplinaires des collectivités locales travaillant de concert et non de manière isolée comme le fait la municipalité de Malestroit.

    Enfin, la résolution de cette problématique d’accès aux soins de proximité passera notamment par l’application de la télémédecine et de la délégation de tâches, sous réserve que leurs promoteurs recherchent avant tout leur mise en œuvre efficace dans un cadre élargi et coordonné comme le proposent et fonctionnent les réseaux de soins, et en évitant de privilégier la satisfaction de leur égo.

  2. Dr Diafoireux , alias Pierre Le Gal
    J’ai lu avec attention le commentaire de Maël Storit sur la réunion récente en mairie de Malestroit .
    Elle avait pour objet de faire le point sur le fonctionnement du cabinet médical provisoire après 3 mois d’existence.
    Avant de vous parler de ce cabinet provisoire je dirais au préalable que derrière le pseudonyme de
    Maësl Storit se cache à l’évidence un professionnel de santé qui plus est ne partage pas , sans doute , loin s’en faut , l’avis de la municipalité . C’est bien son droit .
    Je ne reviendrai pas sur toutes les actions des uns et des autres ayant permis la mise en place de cette structure , sinon de dire que cela a été rendu possible grâce à la conjonction de diverses bonnes volontés . Dans l’urgence , devant l’impossibilité des médecins libéraux d’offrir une nouvelle offre de soins , et on comprend aisément que c’était une mission impossible pour eux , la démarche de la municipalité d’oeuvrer pour la mise en place
    de ce « sas médical de sécurité  » est plutôt vertueuse . La municipalité est tout à fait là dans son rôle , il me semble , celui de servir ses administrés .
    Cela dit, avant d’en arriver au bilan de fonctionnement , cette initiative et cette réalisation municipale , sous l’impulsion du maire Bruno Gicquello et du 1er adjoint le dr Lembelembe est-t-elle critiquable ? Oui sans doute par principe mais il faut alors argumenter , proposer et décider d’une autre  » meilleure  » solution .
    Par ailleurs ce n’est pas parce que cette expérience serait unique sur le territoire national qu’elle serait forcément géniale !
    Personne ne se prend pour de petits Zorros , en tout cas pas nous médecins avec nos petits stéthos et nos brassards à tension !

    Alors parlons maintenant d’un essai de bilan après trois mois d’existence
    -Vous êtes 900 environ à avoir franchi la porte du cabinet provisoire
    -D’où venez-vous ? de Malestroit évidemment en majorité , de St Marcel , de Missiriac , mais aussi de Ruffiac , de St Laurent ,
    de St Congard , de Pleucadeuc , de Bohal , de St Guyomard et même du Roc , de Sérent , de Tréal et St Nicolas du Tertre Bref vous venez du canton dans son ancienne définition territoriale . N’exagérons pas tout de même sur l’intérêt que vous portez sur cette nouvelle structure de soins , nous sommes bien occupés mais pas débordés. Grâce à vous nous voyageons dans notre beau « pays gallo  » mais j’allais oublier c’est vous qui vous vous déplacez . Merci .
    – Pour répondre à une question posée par Maêl Storit , êtes-vous des anciens patients du dr Despierre? Oui pour la plupart et dans quel pourcentage 20% , 30% voire au delà mais en toute franchise au delà cela devient dangereux , je parle du pourcentage de matières grasses dans l’alimentation !!
    – Etes-vous satisfaits ou mécontents ? à vrai dire ce n’est pas à nous de répondre mais nous avons notre petite idée et de toute façon dans la deuxième hypothèse sachez que nous ne remboursons pas !
    – Alors combien çà vous coûte ? Notre activité a généré en 3 mois 20000 euros de recettes , ce qui n’est pas rien . Le coût du fonctionnement ,
    pris en charge par la municipalité , est de 7000 euros ce qui n’est pas rien non plus .Calculé par tête d’habitant ( avec tout le respect que je vous dois ) cela reviendrait à 2,8 C’est un chiffre déjà plus raisonnable
    Quand on constate que le cabinet provisoire semble utile , d’une façon inégale il est vrai, à la population malestroyenne mais aussi à celle de la proche région , ne faudrait-il pas mener une réflexion avec la structure communautaire ?
    -Alors combien çà nous rapporte à nous médecins? les chiffres avancés seront en NET pour répondre à l’interrogation de Maël Storit
    Rappelons que nous sommes 3 à exercer le dr Dreano , le Dr Demange , et moi-même Nous avons débuté fin novembre .Nous avons découvert
    début février le montant de notre rémunération en recevant nos bulletins de salaire et les chèques correspondants . tout cela pour vous dire
    que nous n’avons rien exigé , rien discuté , rien négocié .
    J’ai personnellement perçu pour décembre comme pour janvier un salaire de 935,00 euros ( net je précise ! )Voilà en toute transparence
    Nous savons aussi que nous devrions toucher un complément par la suite
    -D’autre questions ? Non ? Alors je vais terminer mon propos en vous disant que notre engagement dans ce cabinet médical provisoire n’a pas pour objectif de de fidéliser une clientèle , venant concurrencer nos confères libéraux sur Malestroit et sur les communes périphériques .
    La solution que nous proposons avec la municipalité et grâce à l’aide précieuse de la CPAM avec son directeur Mr Azgag,
    de L’ARS ( autorité régionale de santé) ) avec le dr Nivelet son président et par le dr Hervé notre confrère malestroyen sans qui cette solution n’aurait pu se réaliser , est une solution palliative venant atténuer provisoirement une baisse préoccupante de l’offre médicale sur Malestroit
    Notre souhait est de voir s’installer rapidement de nouveaux médecins sur Malestroit , prochainement dotée d’une maison médicale multidisciplinaire ,
    magnifique et fonctionnelle . Nous cesserons alors notre activité .
    – Nous avons renouvelé, en attendant; notre engagement pour trois mois

    Dr Diafoireux , alias Pierre Le Gal , ou l’inverse c’est comme vous vous voulez

  3. Le problème ce n’est pas la bonne volonté des médecins retraités, le coût pour la collectivité mais bien celui de la médecine dite libérale .
    Le secteur 1 a un régime fiscal favorable mais qui ne suffit pas à attirer dans les bourgs ,le gouvernement avait proposé une prime de 4500€ par mois ,aucun effet auprès des jeunes praticiens qui veulent vivre en ville (pas en banlieue) avec des clientèles riches.
    Faisons payer les études de médecine dés la 2° année et pour ceux qui n’en n ont pas les moyens un engagement de 5 à 10 ans au service de l’état .Après ils pourront comme Cahuzac s’orienter vers les implants capillaires

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