Oust à Brocéliande

Publié le 8 novembre 2016

Saint-Marcel. Musée : sans doute pas de travaux avant 2018

Les travaux de rénovation du musée de la Résistance ne commenceront sans doute pas avant 2018 ou 2019. Pourtant le dossier a été adopté et des compléments de subventions ont été trouvés pour que le « projet à 3,8 millions d’euros » puisse être mis en oeuvre sans trop peser sur les finances intercommunales. Lors de l’assemblée générale de l’association des Amis du musée de la Résistance, Bernard Miloux, le président, a rendu compte de la dernière réunion du comité de pilotage à laquelle il avait été convié. Il s’est dit impressionné par la motivation et la parfaite organisation des membres de ce comité composé d’une vingtaine de membres (élus, administrations, instances départementales et régionales…). « Le projet a bien avancé, beaucoup plus qu’on ne le pensait », a indiqué Bernard Miloux qui en a rappelé les grandes lignes. Il a souligné le fait qu’il s’agirait « du musée des cinq départements bretons, y compris la Loire-Atlantique ». Celui-ci s’étendra sur une surface de 1700 m2 dont 1050 d’expositions. Les véhicules seront présentés en situation avec par exemple des photos qui les replacent dans leur contexte et la visite se déclinera en cinq grandes séquences, elles-mêmes divisées en sous-séquences. Sur le plan urbanistique, le projet se trouve dans une zone protégée et devra être soumis à l’architecte des bâtiments de France.

Donc, c’est un dossier très bien ficelé. Bernard Miloux a même laissé entendre qu’il avait des informations rassurantes sur la position de la future grande intercommunalité qui devra décider de la reprise du dossier du musée.

Mais il y a un hic et de taille. Car le dossier ne peut pas avancer tant que l’inventaire des pièces du musée n’est pas terminé. Et ce n’est pas demain la veille. En effet, il y a entre 10 et 12 000 pièces qui doivent être inventoriées. Et seulement la moitié l’ont été en un an et demi de travail effectué par une personne qui a été renforcée d’une seconde.

Gaëlle Berthevas, vice-présidente de la CCVOL qui représentait Alain Launay, a donné quelques précisions, consécutives à une récente réunion des maires de la CCVOL. Elle a expliqué que les élus étaient quelque peu énervés par cet inventaire interminable. « C’est un travail long et fastidieux. Les gens qui ont donné des objets les ont simplement déposés avec peu d’indications. Mais l’inventaire consiste à retracer avec précision toute l’histoire de chacune de ces pièces… », a-t-elle indiqué. Pour tenter d’accélérer les choses, une 3è personne a été recrutée afin d’assister les deux autres. Un effort qui a un coût : 108 000 euros par an pour les trois inventoristes subventionnés à 60% par la DRAC (direction des affaires culturelles).

Mais, même avec ce renfort, l’inventaire risque bien de durer encore toute l’année 2017. Le dossier de rénovation du musée ne pourra pas être lancé avant puisqu’il doit prendre en compte les conclusions de cet inventaire. Ce qui repousse le début des travaux à 2018… dans le meilleur des cas.