Oust à Brocéliande

Publié le 13 septembre 2016

Missiriac. La station d’épuration, prête pour l’avenir

C’est un monstre technologique qui se fait discret derrière les installations de l’usine Entremont de Missiriac. Mais cette énorme machine à retraiter les eaux usées qu’est devenue la station d’assainissement de la Feuillardaye assure le fonctionnement du tissu industriel local et des activités humaines des communes de Missiriac, Malestroit et Saint-Marcel dans le respect de l’environnement. Et il y a de quoi faire. Car, outre l’assainissement des habitants des trois communes, la station recueille les effluents des poids lourds industriels du secteur : Entremont bien sur mais aussi la zone de la Paviotaie à Saint-Marcel et BCF Life sciences de Pleucadeuc. Grâce aux investissements considérables qui viennent d’y être faits, cette usine est aujourd’hui en mesure de remplir sa mission avec plus d’efficacité encore. Mais les travaux qui ont été inaugurés il y a quelques jours sont l’aboutissement d’une longue histoire qu’a retracé Jean-Yves Laly, le maire de Missiriac dans son discours.

La station d’épuration est née d’une décision prise il y a 35 ans par les communes de Malestroit, Saint-Marcel et Missiriac alors regroupées dans un syndicat d’assainissement. Les installations sortaient de terre en 1983 et étaient gérées par la société Degrémont. C’est à cette époque que Dominique Le Moing intègre la société. Il en sera un véritable fil rouge passionné jusqu’à maintenant. D’ailleurs jean-Yves Laly lui a rendu un hommage appuyé. « Dominique on ne peut te dissocier de ta station car tu la chouchoutes et on ne peut que te féliciter tant ton investissement est constant et que tu as à coeur de défendre les intérêts du syndicat et de l’industriel… », déclare Jean-Yves Laly en soulignant que grâce à cet investissement personnel « cette station obtient un des meilleurs résultats d’épuration du déopartement ». Le maire de Missiriac a souligné également l’action de Jo Le Moing et de Michel Desbois, « figures historiques de cette aventure », et détenteurs « de pleins d’anecdotes croustillantes à partager sur ce qu’ils ont vécu dans ce syndicat ».

Il a également rendu hommage au travail du précédent président de 1995 à 2014, Jean Le Priol. « Si nous en sommes là aujourd’hui, c’est grâce au travail de Jean car c’est lui qui a initié ces travaux de réhabilitation. C’est lui aussi qui, comme on dit, est allé à la pêche aux subventions en particulier auprès de l’agence de l’eau et du conseil général de l’époque, ce qui représente 1 123 150 euros… », iniste Jean-Yves Laly. Car c’est un chantier titanesque auquel la cérémonie de vendredi met fin. L’investissement total s’élève à 2 803 815 euros financés par le conseil départemental (638 750 euros), l’agence de l’eau (484 000 euros) ou bien encore la sénatrice Odette Herviaux dans le cadre de son enveloppe parlementaire (20 000 euros). « Si nous n’avions pas eu la qualité de suivi dont a bénéficié cette station durant ces 30 ans, nous aurions eu à reconstruire un nouvel outil et nous serions alors sur un investissement de plus de 15 millions d’euros », poursuit Jean-Yves Laly.

Les travaux d’agrandissement et de modernisation ont notamment permis de résoudre la difficulté que représente la variation des flux provenant de l’usine Entremont, grâce à des bassins tampons. Elle a une capacité de 42 700 équivalent habitants. Nous avions réalisé un reportage pendant le déroulement du chantier il y a deux ans qui vous permet de plonger dans les entrailles de ce chantier hors normes (cliquez-ici)

Le VOSA, c’est l’avenir

Le syndicat intercommunal d’assainissement qui a décidé la création de la station a changé de nom en septembre 2014. Il est devenu VOSA (vallon d’oust assainissement). La volonté des élus était de créer une véritable entité indépendante s’acquittant ainsi de la tutelle des communes et avec l’ambition de servir nos collectivités en ne pensant plus d’une façon intéressée à sa commune d’origine mais à ce nouveau périmètre du VOSA », souligne Jean-Yves Laly. Le VOSA s’est installé en mars dernier dans les bâtiments de la CCVOL. « Certains verront un signe annonciateur du devenir de ce syndicat et ils ne se trompent pas », glisse le maire de Missiriac. En janvier 2020 l’assainissement sera une compétence intercommunalité. Le VOSA a donc vocation à devenir la grande structure d’assainissement de la future intercommunalité rassemblant CCVOL, Guer et La Gacilly.

LE CHANTIER EN PHOTOS

Avec la collaboration de Dominique Le Moing, nous avions réalisé un diaporama retraçant les grandes étapes de ce chantier. Il a été visionné près de 2000 fois. Le voici à nouveau