Publié le 10 septembre 2016
Malestroit. Le club de rugby est déterminé à « vivre ici »
Les dirigeants du rugby club Brocéliande Oust ne décolèrent pas et sont bien décidés à se battre jusqu’au bout pour tenter d’infléchir la position de la municipalité qui, estiment-ils, menace la survie du club. Vendredi soir, en marge de leur séance d’entrainement, ils organisaient une conférence de presse, notamment pour faire voir l’insalubrité de leurs vestiaires. « Il est grand temps que la population prenne conscience des conditions dans lesquelles on vit », tonne Rémy Le Lausque, le président du RCBO en montant les fissures, les fuites sous les lavabos, les traces de moisissures et le réduit qui sert de vestiaires aux féminines…
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Le rappel de la situation
Le RCBO fort d’une hausse importante de ses effectifs et de ses résultats réclame plus de place à Malestroit. Le souhait du club serait de disposer du terrain principal du stade Louis Gervais pour y organiser ses rencontres de championnat, le terrain actuel sur lequel il s’entraine pourrait servir de 2è terrain de compétition. Le club dispose cette saison d’une 2è équipe seniors. La question avait été abordée lors d’un conseil municipal au mois de juin, au cours duquel la demande du RCBO semblait plutôt bien perçue par les élus. Quelques jours plus tard, après une réunion de la commission sports et des représentants du football, le maire informait le RCBO de la décision de la municipalité. Pas de stade d’honneur pour le rugby mais de nouveaux terrains d’entrainement au collège Saint-Julien. « Pourquoi pas », indique Rémy Le Lausque. Sauf que lors de la visite des installations organisée lundi dernier, les rugbymen ont constaté qu’il n’y avait pas de douche et surtout que l’utilisation des crampons est interdit sur ce terrain, par ailleurs trop exigu. Le club comme la direction du collège sont tombés d’accord pour dire que ces installation étaient incompatibles avec la pratique du rugby. « Ce qui est étonnant, alors que nous avons été convoqués précipitamment, il n’y avait aucun élu présent lors de cette visite », ajoute le président du RCBO.
C’est à la suite de cette visite que le RCBO a porté l’affaire et sa colère sur la place publique. « Nous avons demandé à utiliser le stade d’honneur afin de mettre un peu d’animation à Malestroit le dimanche après-midi. Ce terrain n’est plus utilisé… Nous sommes le sport majeur de Malestroit aujourd’hui », ajoute Rémy Le Lausque. « Le maire dit que nous ne sommes pas de Malestroit. Mais quand on participe à un déplacement en Ecosse ou quand on anime bénévolement les temps d’activités périscolaires dans les écoles, alors là on est bien de Malestroit. En plus, on a même proposé à la mairie de ne plus nous verser de subventions », s’indignent les dirigeants du Rugby. Ces derniers qui déclarent « n’avoir aucune explication sur la position de la municipalité », soupçonnent le football de tirer les ficelles dans l’ombre. « Comme par hasard, c’est après une réunion avec le football que la mairie nous a fait parvenir une décision complètement différente de la position exprimée lors du conseil municipal. Or, l’équipe de Malestroit a été absorbée par Ruffiac qui est devenu le siège du nouveau club. Tous les matchs seniors se jouent à Ruffiac. Le dimanche après-midi le terrain A de Malestroit est désert. La ville consacre 6 terrains pour des équipes fantômes », s’emportent les dirigeants du RCBO qui se demandent « qui décide? le football ou les élus ».
L’agonie du rugby?
« Nous on veut vire à Malestroit, c’est là qu’on est né », lance le RCBO. Pas question de mettre la clé sous la porte du jour au lendemain. Mais l’absence de conditions de jeu adaptées pourraient pousser les joueurs à quitter le club peu à peu pour aller jouer ailleurs et le club mourrait ainsi à petit feu. C’est pour éviter cela que les rugbymen ont décidé d’utiliser tout les moyens à leur disposition pour pousser la municipalité à au moins, engager le dialogue. Et Rémy Le Lausque, organise la visite des vestiaires. « Comme par hasard, depuis que nous avons annoncé cette conférence de presse, les employés municipaux sont venus faire des travaux de remise en état, pour cacher la misère. Mais ces vestiaires sont insalubres. Que se passerait-il si un gamin était blessé par la chute d’une plaque ou d’une vitre. Le cas s’est produit récemment. Je n’aurait aucun scrupule à porter plainte contre la mairie, pour mise en danger de la vie d’autrui…. », menace Rémy Le Lausque.
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