Saint-Marcel. Bienvenue aux nouveaux habitants!
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Publié le 3 mars 2016
Claude Lemeau est rentré début février du Congo-Kinshasa. Il y a rencontré les populations locales dans le but de recruter les gardes qui travailleront dans le futur parc de la Lomami, à l’ouest du Kivu et des grands lacs. L’ICCN et le cabinet de conseil GFA sont à l’origine du projet.
C’est en moto ou à pirogue que le Marcellais a sillonné le secteur pour aller jusque dans les villages. Ainsi, il a visité une trentaine de sites dans les provinces de Maniema, Tshopo et Sankuru. Les déplacements ont rendu ce voyage fatiguant car, après le transport, il fallait faire passer les épreuves ! Le rythme aussi était différent de la France : lever à 5 h, petit-déjeuner pas avant 8 h, activités puis pause due à la chaleur du milieu de journée et reprise dans l’après-midi. Et tout cela sans perdre le précieux filtre à eau !
Les autorités ayant déjà sensibilisé la population à la sauvegarde du patrimoine naturel, les aspirants éco-gardes étaient au courant du recrutement. Ces recrues, de 18 à 30 ans, devront encore, après une formation d’environ deux mois, lutter contre les braconniers et autres miliciens. « Il est possible de chasser certains animaux, les céphalophes (famille des dik-diks) par exemple, précise Claude, et ce quelle que soit la saison. Il y a aussi une zone tampon, à la périphérie du parc, où c’est légal ». Mais c’est prohibé à l’intérieur du parc. Une interdiction que les villageois acceptent plus ou moins bien car c’est là qu’ils se procurent la viande.
Les candidats devaient avoir reçu l’assentiment du chef de village. Impossible de se soustraire à cette coutume sous peine de représailles. Parmi ces chefs, celui de Katopa a particulièrement marqué le Breton. Âgé de 49 ans, Mwinyi Pene Ngongo a aussi passé les épreuves « pour montrer l’exemple, encourager les autres ». Chez lui, treize jeunes ont passé les tests. « Un chef exemplaire », selon notre Africain blanc. On comprend que les chefs de village opposés à la construction du parc ne présentent personne. « Certains vivent même du fruit du braconnage ! », indique Claude. Il a d’ailleurs été témoin de l’arrestation par l’ICCN d’un commandant des forces armées qui « organisait le braconnage dans la zone qu’il était chargé de protéger. Il n’a pas fait de difficulté. Les plus dangereux sont les chasseurs d’ivoire, ils sont lourdement armés ».
L’ancien militaire a ainsi fait passer les épreuves à quelque 300 personnes (dont 17 femmes) pour intégrer les équipes de gardes des parcs nationaux. 110 ont été retenues (dont sept femmes), avec au minimum 12 de moyenne. La dictée en français est un exercice redouté car, si c’est l’une des langues nationales, peu la maîtrisent. Claude a, de son côté, fait des progrès en swahili ! Des opérations de base sont aussi obligatoires, avec et sans retenue. Enfin, il y a les épreuves sportives qui jugent non les performances mais l’endurance et la solidarité. Il faut par exemple pouvoir se relever avec une charge sur les épaules (« transport de blessés »).
Ses bagages à peine défaites, le voilà qui envisage de retourner en Afrique, au Sénégal, dans quelque temps, et cette fois en simple touriste.
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