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Publié le 29 octobre 2015

Questembert. Comment participer à l’accueil des réfugiés

Questembert

« Ce n’est pas la municipalité qui accueille une famille de réfugiés, c’est une ville… », précise Marie-Annick Martin, maire et conseillère départementale de Questembert. La nuance est subtile mais importante. En effet, dans ce projet d’accueil de réfugiés, la municipalité met à la disposition du projet un appartement vide de taille T2, donc susceptible d’accueillir un couple et deux enfants. Mais c’est toute la population qui est invitée à participer à cette action, chacun à sa façon. Car c’est un appel à la générosité publique que lance la municipalité afin de meubler l’appartement.

Le Secours Catholique et la Croix Rouge serviront de relais à cette opération de solidarité. La préfecture du Morbihan a confirmé ce jeudi matin avoir retenu la proposition de la ville de Questembert de mettre un logement à la disposition d’une famille de réfugiés. « Nous devrions être les premiers dans le département à recevoir des réfugiés. Cette famille doit arriver dès le mois prochain… », souligne Marie-Annick Martin. Et quand on dit le mois prochain, c’est le mois de novembre, qui commence dans quelques jours. Ces réfugiés pourraient donc être accueillis à Questembert dès la semaine prochaine. « Nous avions souhaité être prévenus une semaine à l’avance, mais en fait le délai sera sans doute seulement de 2 ou 3 jours… », explique Patrick Dubois, maire-adjoint.

Dans ce type de dossier, le rôle de la ville se limite à la mise à disposition du logement. Tout le reste est pris en charge par l’Etat, les organismes agréés, les services sociaux. Ainsi, c’est l’OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides), qui va choisir la famille qui sera envoyée à Questembert en fonction des profils respectifs de la famille et de la commune. « Notre rôle s’arrête à l’accueil, ensuite tout le reste n’est pas de notre ressort… », indique Marie-Annick Martin.

Comment faire un don. ATTENTION : aucun don en argent ne sera accepté à ce stade de l’accueil. Pour l’instant, vous êtes donc invités à faire de la tour de votre maison pour trouver les meubles, le linge, bref toutes les fournitures de première nécessité que vous avez en surplus pour contribuer à l’équipement de l’appartement. Pour apporter votre aide, vous devez respecter un processus assez simple : il faut d’abord prendre contact avec la permanence téléphonique, mais seulement à partir du lundi 2 novembre à 14 heures. Les membres de la Croix-Rouge et du Secours Catholique recevront les appels afin de faire le tri des dons d’objets. Lorsque le don sera accepté, il faudra le déposer à un endroit précis qui vous sera précisé au téléphone. Une possibilité d’enlèvement pour les meubles encombrants ou pour les personnes qui ne peuvent se déplacer sera mis en place.

Que pouvez-vous donner. D’une manière générale, tout ce qui est nécessaire pour équiper un appartement. Par exemple, et la liste n’est pas exhaustive : des meubles (lits, armoires; table, chaises, banquette, canapé…), gros et petit électroménager (télévision, micro-onde, cafetière, bouilloire…), linge de maison, de toilette, de table, matériel de cuisine, etc…

Pour joindre la permanence téléphonique, composez le 02.97.26.50.49 du lundi 2 au vendredi 6 novembre de 14 heures à 17 h 30.

 

Des menaces sur le bureau du maire

Décidément, l’accueil des réfugiés suscite des positions tranchées, diamétralement opposées, extrémistes… On l’a vu tout récemment à Sérent avec les manifestations d’hostilité organisées devant la mairie en marge d’un projet d’accueil qui n’a pas abouti ou bien encore la saturation des lignes téléphoniques et des services informatiques de cette ville. Il y a eu également des manifestations organisées par le Front National à Ploërmel.

Questembert n’échappe pas à ce qui semble être devenue une règle et un alibi politique. Un seul appartement pour une seule famille de réfugiés et voila que la mairie devient la cible d’actions de représailles. Ainsi, Marie-Annick Martin a reconnu avoir reçu des menaces en des termes suffisamment violents pour l’inciter à déposer deux plaintes. Une main courante a également été déposée à la suite de la réception de lettres contenant des excréments.

Il y a des façons plus paisibles de s’exprimer dans une démocratie. Reste à espérer que la raison reprenne le dessus.

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