Publié le 15 octobre 2015

Sécurité routière. Moins de morts mais plus d’accidents sur les routes

L’année n’est pas terminée, mais les analyses de l’accidentologie sur les 10 premiers mois de l’année dans le Morbihan sont encourageants. Il faut les mettre en corrélation avec ceux des années précédentes pour en apprécier la portée. Sur la même période de l’année, on enregistre 29 morts en 2015 contre 38 en 2014 et surtout 27 en 2013. Et 2013 est une année de référence dans le Morbihan en ce qui concerne les accidents de la route avec le meilleur résultat jamais enregistré dans le département.

Evidemment cette première année 2015 est marquée par un drame épouvantable, celui de l’accident de Rohan qui a fait 4 morts. Et pourtant le nombre de personnes décédées est très proche de 2013. Ce qui situe 2015, jusqu’à présent, comme une bonne année. Pourtant les chiffres sont contrastés puisque si le nombre de tués est inférieur à celui de l’an passé, le nombre d’accidents, le nombre de blessés et celui des blessés hospitalisés est en nette hausse.

L’alcool et/ou les stupéfiants restent les causes principales des accidents mortels et plus que jamais : 48 % en 2015 contre 39% en 2014, avec un chiffre qui fait froid dans le dos. En effet l’alcoolémie moyenne constatée lors des accidents mortels est de 1,95 g/l de sang! Et il s’agit d’une moyenne… A titre d’avertissement, le vice-procureur de la République de Vannes rappelait les sanctions qui sont encourues dès le passage du seuil des 0,8 g/l : 2 ans de prison, 30 000 euros d’amende, annulation du permis de conduire.

L’autre cause majeure des accidents mortels, c’est la vitesse. L’alcool, les stupéfiants et la vitesse, c’est un cocktail qui représente 68% des accidents mortels. Mais il y a un autre paramètre qui émerge dans une proportion non négligeable (20%), ce sont les refus de priorité. La faute aux habitudes, selon le colonel Ropars qui commande le groupement de gendarmerie du Morbihan qui souligne que 86% des accidents se produisent sur le trajet domicile-travail dans un rayon de 28 km autour du domicile. Mais il suggère que cette tendance soit liée à l’utilisation au volant d’appareils « de distraction » tels que le téléphone ou bien encore les tablettes.

Un radar peut en cacher un autre…

Si dans les prochains mois vous voyez des contrôles de gendarmerie, méfiez-vous, car un autre radar est peut-être installé à proximité. Ce sont les contrôles mixtes que vont déployer les gendarmes. Des contrôles au cours desquels les gendarmes sont visibles mais quelques centaines de mètres plus loin des contrôles radars discrets pour compléter le dispositif. « Les automobilistes seront prévenus à l’avance de ces contrôles dans des secteurs donnés, mais cela n’empêchera sans doute pas que certains se fassent prendre… », commente le colonel Ropars, qui souhaite le retour à des interceptions immédiates des conducteurs en infraction. « Ces interceptions nous permettent d’engager le dialogue avec les conducteurs, de faire de la pédagogie… », estime le colonel.