Publié le 8 septembre 2015

CCVOL. Ce qu’il faut savoir sur la future piscine

La piscine intercommunale de Malestroit a donc définitivement perdu le statut d’Arlésienne qu’elle détenait depuis la fermeture de l’ancienne structure, il y a une quinzaine d’années. Dans quelques jours, les travaux vont débuter et si tout va bien, la nouvelle piscine sera inaugurée en mars 2017.

En tous cas, le sujet passionne puisque la réunion publique organisée lundi soir à la CCVOL a connu une affluence monstre, prenant de court les organisateurs, obligés d’aller réquisitionner des chaises dans tous les bureaux pour faire face à l’afflux de monde.

« La vocation de cette piscine est de permettre l’apprentissage de la natation, mais pas seulement… », explique Alain Launay, le président de la CCVOL.

Le cabinet Octan, spécialiste de la construction de piscines est venu présenter en détail le projet. L’intérieur du bâtiment sera chaleureux et lumineux grâce à l’utilisation de structures en bois à la présence de grandes baies vitrées et à quelques détails, tels que la pose de films colorés sur les vitres. Du côté des bassins, ce sont 350 m2 de plan d’eau qui seront offerts aux nageurs, avec une configuration inhabituelle du bassin principal. Contrairement à ce qui se fait habituellement la pente de ce dernier sera dans la largeur. Ce qui permettra aux nageurs de disposer d’un espace sportif de 2 lignes d’eau de 1,80 m de profondeur sur toute la longueur, soit 25 mètres. La pente remontera progressivement jusqu’à une excroissance du grand bassin qui constituera un bassin ludique. C’est là que les visiteurs pourront se relaxer sur des banquettes massantes, profiter de jeux d’eau et pratiquer la gymnastique aquatique, l’aquabike, etc…

Une pataugeoire équipée de Splashpad, c’est à dire de jets d’eau complète la partie « eau ». A l’extérieur les nageurs pourront se détendre au soleil sur une plage végétalisée.

Quand seront-elles ouvertes?

On a donc une idée des créneaux d’ouverture. La piscine de Malestroit sera ouverte toute l’année sauf le 1er janvier, le 1er mai et le 25 décembre auxquels s’ajouteront deux arrêts techniques par an. Sinon elle sera ouverte 6 jours sur 7 dont le dimanche matin.

La piscine de Sérent qui aura une vocation ludique sera ouverte au minimum en juillet et août plus deux semaines en juin ou septembre. Pendant cette période elle accueillera le public 6 jours sur 7 dont le dimanche matin

Répondant à une question de l’assistance, Alain Launay a affirmé que l’existence d’un club de natation serait non seulement possible, mais souhaitée. Certes, la future piscine ne permettra pas d’organiser des compétitions d’envergure. « Nous avons essayé de trouver un compromis en travaillant avec la fédération française de natation. Ce choix n’interdit pas d’organiser des compétitions pour les enfants… », indique Alain Launay. D’ailleurs dans le planning d’utilisation de la piscine, l’équivalent de 600 heures par ligne sont réservées pour ce futur club et au moins deux matinées de compétition par an.

Le cabinet Octan a également soigné l’aspect environnemental de l’équipement. Des mécanismes permettent de récupérer des calories un peu partout pour réutiliser cette chaleur pour chauffer l’eau. Le toit sera équipé d’une « moquette solaire » dans laquelle circule des tuyaux réchauffés par le soleil. L’eau des bassins sera récupérée pour alimenter les pédiluves puis encore récupérée pour alimenter les chasses d’eau…

« Il n’y aura pas d’impôt-piscine »

Le sujet sensible autour de la piscine, c’est l’aspect financier. Sur le plan de l’investissement tout le monde s’est engagé à « rester dans les clous » et Alain Launay a été formel « s’il y a des surcoûts, il faudra qu’il y ait des économies par ailleurs »… Même le cabinet d’architecte fait du respect du budget une question prioritaire. Un budget de 5,5 millions d’euros a été prévu.

Non, le vrai sujet qui peut fâcher, c’est le futur déficit de la piscine. Alain Launay a refusé d’évoquer son montant estimé ni même d’évoquer le sujet en profondeur, expliquant que les discussions en cours avec les potentiels gestionnaires des piscines (celle de Sérent serait également confiée à ce prestataire extérieur) imposait la plus totale discrétion. Mais il a promis que dès que ces discussions seront achevées, ce montant serait rendu public. Sur l’option prise par la CCVOL de confier la gestion à un  organisme extérieur, Alain Launay assume ce choix, mis en doute par certains. « C’est un parti pris, un choix politique », rétorque-t-il, estimant que la CCVOL n’a pas les compétences nécessaires pour assurer une telle gestion, très particulière.

De toute façon, il y aura un déficit, comme c’est le cas pour toutes les piscines. Le problème est de savoir comment il sera financé. « La baisse des aides de l’Etat va poser des problèmes, mais contrairement à ce qui a pu être dit, il n’y aura pas un « impôt piscine ». Il pourra y avoir un impôt communautaire qui ne concernera pas que la piscine », précise Alain Launay. « Nous n’avons pas que la piscine à financer. Si c’était le cas, le budget de la CCVOL permettrait d’y faire face. Mais de plus en plus de charges sont transférées vers les communautés de communes, beaucoup d’investissements ont déjà été réalisés pour apporter des services à la population. C’est tout cela que nous devrons financer… », renchérit Noël Colineaux, maire de Caro et vice-président de la CCVOL en charge des finances. Celui-ci évoque les discussions en cours pour établir un pacte fiscal qui coordonne les hausses d’impôts communales et intercommunales et qui vont se prolonger jusqu’à la fin de cette année. Mais s’il y a des hausses d’impôts il faudra sans doute prévoir des économies et Noël Colineaux a évoqué « peut-être la nécessité de supprimer des choses ».

Voici les plans et les images de ce sera la future piscine. Cliquez sur les images pour les agrandir :