Publié le 13 novembre 2015

Intercommunalité. Les fusions ne font pas l’unanimité

C’est une conséquence indirecte de la réorganisation des intercommunalités qui est actuellement en cours. On sait que le préfet a présenté un nouveau découpage qui se traduit par des fusions de communautés de communes. Une vaste réforme qui suscite des débats sur le contour de ces futures grandes intercommunalités ou bien sur la gouvernance…

Mais ces fusions auront bien d’autres conséquences dont certaines sont mal connues, au moins du public. C’est ainsi que jeudi soir, à l’issue de la réunion de la CCVOL, Gaëlle Berthevas, maire de Saint-Abraham a indiqué que le préfet préconise la suppression -non pas du club sportif unissant La Chapelle-Caro et Saint-Abraham, comme nous l’avions indiqué- mais du syndicat intercommunal créé entre les deux communes pour gérer leur complexe sportif commun, la salle de la Nouette. « Nous allons perdre la gestion de nos complexes sportifs… », prévient Gaëlle Berthevas.

On imagine que cette disposition ne concerne pas ce syndicat, mais d’une manière générale tous les syndicats intercommunaux identiques, le préfet souhaitant que ces minis structures disparaissent pour être rattachées aux intercommunalités. « Ce serait ingérable », nous explique Gaëlle Berthevas, qui a interpellé le préfet sur le sujet.

On comprend donc que, faute d’informations précises, c’est la grogne qui règne dans les rangs des élus. Alain Marchal, pourfendeur des structures géantes qui détruisent la proximité a clairement revendiqué le choix de refuser la fusion proposée par le préfet avec La Gacilly et Guer. « Nous avons plus de 15 000 habitants, nous ne sommes donc pas obligés de fusionner. On nous dit que si on refuse, le préfet nous l’imposera. C’est faux, la loi, c’est la loi. On a la chance de pouvoir refuser la fusion et de prendre notre temps pour réfléchir et on la laisse passer », s’insurge le maire de Sérent, qui ajoute : « soit on reste seul, soit si on y est contraint, il faut réfléchir au niveau du bassin. Or, pour nous la logique, c’est Ploërmel. On n’a rien à faire à La Gacilly ». Il a par ailleurs reproché à Alain Launay d’avoir changé d’avis « je me souviens t’avoir entendu défendre le fait de rester seul. Tu nous a dit, »à trois collectivités, c’est la pire des solutions » » lui lance-t-il. « Non, j’ai dit qu’à trois ça va être compliqué », répond Alain Launay qui évoque le fameux problème de « gouvernance ».

Daniel Brulé, le maire de Saint-Congard, explique que sa commune a voté contre la fusion. « On nous avait dit qu’on n’avait pas le choix. Je suis persuadé que si cela n’avait pas été le cas, il y avait une majorité de communes de la CCVOL qui n’étaient favorables à la fusion », explique-t-il. Et Saint-Congard n’est pas la seule commune a avoir pris cette position. Lizio a également voté contre la fusion, Saint-Abraham est pour mais avec Ploërmel. Pour l’instant, seules Malestroit et la Chapelle-Caro ont adopté la fusion prônée par le préfet avec La Gacilly et Guer. Les autres communes doivent se prononcer avant le 20 décembre.

Pour en savoir plus sur le projet de fusion des intercommunalités cliquez ici pour lire le dossier élaboré par la préfecture.