Publié le 8 septembre 2015

Réminiac. Chasse : au coeur de la battue…

L’ouverture officielle de la chasse, c’est dans quelques jours. Mais les chasseurs sont déjà en action. On ignore sans doute trop que ces derniers sont responsables des dégâts causés par le gibier, notamment par les sangliers, dans les cultures. La chasse n’est pas seulement un loisir souvent décrié, c’est avant tout une responsabilité, sans doute ingrate, celle de réguler le gibier lorsque celui-ci devient trop envahissant. Certes, il y a le sanglier, mais aussi le renard. Et tout cela doit se faire dans un contexte juridique un peu étonnant. Car, si les chasseurs doivent limiter la prolifération d’animaux tels que le sanglier, ils doivent aussi acquitter une taxe sur chaque animal abattu. Ils sont soumis à des contraintes de sécurité extrêmement sévères, mais qui semblent plutôt bien comprises et respectées.

Il faut donc être vraiment passionné pour poursuivre cette activité, d’autant que les chasseurs doivent aussi supporter une réputation pas très engageante. Ainsi donc, avant l’ouverture de la chasse des battues sont organisées pour tenter de limiter les populations de gibier trop envahissantes. Vous avez sans doute déjà entendu les aboiements des meutes de chiens, les coups de cornes de chasse. Il s’agit de battues qui n’ont d’autres objectifs que d’éviter les dégâts occasionnés par ces animaux. Nous nous sommes glissés dans une de ces opérations dirigée par Bertrand Roger aux alentours de Réminiac. Toute une matinée, sous une pluie battante nous avons suivi le travail de ces chasseurs. Ceux qui tiennent un fusil et ceux qui dirigent une meute de chiens. Ces derniers sont de véritables passionnés et peu leur importe les fusils. Et nous avons pu constater que mener une meute de chiens dans les bois, c’est un sacré travail, facilité, il est vrai par la technologie. Car souvent les chiens se laissent emmener par un animal -un chevreuil ou un lièvre par exemple- qui n’est pas recherché. Alors, quand nos amis à quatre pattes sont éparpillés dans la nature, il faut avoir recours au GPS qui grâce à un collier émetteur permet de retrouver la trace du chien égaré… Et voila, une matinée à patauger dans la boue, à courir après les chiens, à tendre l’oreille dans l’attente que la cible sortira du bosquet. Et un bilan : pas une cartouche de tirée… Ce sera pour la prochaine fois!

VIDEO. Au coeur de la battue…