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Justice

Publié le 16 septembre 2024

Monteneuf. Le magnétiseur de Vire (14) accusé de viols conjugaux reste en prison

RENNES, 13 septembre 2024 (PressPepper) – La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Rennes a de nouveau refusé de remettre en liberté, ce vendredi 13 septembre 2024, un magnétiseur originaire de Vire (Calvados) et accusé de violences et de viols conjugaux à Monteneuf (Morbihan).

Pour rappel, ce magnétiseur de 36 ans est incarcéré depuis le 8 juillet 2022 à la maison d’arrêt de Lorient-Ploemeur : trois jours plus tôt, l’une de ses voisines avait appelé les gendarmes car elle s’inquiétait de « ne plus voir » la compagne d’Alexandre XXX alors qu’elle venait de lui confier avoir été « victime de violences ».

Le couple, originaire de Vire (Calvados), était en fait venu s’installer « dans la région de Brocéliande » pour « traquer les fantômes » et rejoindre cette région de « druides, magiciens et conteurs ». En juin 2022, la compagne de ce magnétiseur l’avait « encouragé à partir en Normandie pendant un mois » car elle « souhaitait » qu’il quitte le domicile. Mais à son retour, Alexandre XXX avait eu « des doutes sur son infidélité ». 

Les voisins avaient donc dû « intervenir » pour « un épisode de violence » entre eux deux, mais sa compagne avait finalement « regagné le domicile » pour « passer une journée avec lui » avant qu’il ne quitte le logement.  Elle avait alors rapporté les « discours insultants » de cet homme qui la « rabaisse » et qui, depuis « début 2022 », lui imposait « des pénétrations ». Elle avait expliqué avoir « tenté de le repousser » mais Alexandre XXX a « une force supérieure » à elle et il était « parvenu à ses fins ». 

« CA FAIT DIX ANS QUE CA DURE »

En 2020, sa compagne avait aussi subi « un coup de couteau dans le ventre » pour lequel elle avait été hospitalisée au centre hospitalier de Ploërmel : à l’époque, elle avait indiqué être « tombée dans l’escalier avec le couteau » mais elle révélera finalement avoir « menti » pour protéger son compagnon. « Oui j’ai été violentée, ça fait dix ans que ça dure », finira-t-elle par avouer aux gendarmes venus sonner à sa porte, alors qu’elle était « ébouriffée » et qu’elle « se tenait la tête »… La voisine du couple avait d’ailleurs parlé d’une « relation d’esclavage ». 

Cet homme jamais condamné et originaire de Rouen (Seine-Maritime) se distingue par son « absence totale de culpabilité » et son « autocritique inexistante », selon un psychologue. Un psychiatre n’avait pour sa part noté « aucune anomalie ni dangerosité criminologique » mais cela « ne permet pas d’écarter un mauvais contrôle de ses pulsions perverses ».

Après avoir « nié catégoriquement » les faits qui lui sont reprochés en garde à vue, Alexandre XXX a toutefois reconnu l’existence d' »une seule gifle » et de « propos rabaissants et des insultes », mais qu’il ne « pensait pas », a résumé la présidente de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Rennes, ce jeudi 12 septembre 2024. L’entourage du couple a d’ailleurs confirmé « l’exercice de violences » : certains proches avaient en effet constaté « des tensions dans le couple ». 

Lors de ses « dernières auditions », sa compagne avait aussi raconté « le chantage au suicide » d’Alexandre XXX, ses « violences sur les animaux » ou ses menaces de « publier une vidéo de fellation » qu’elle avait pratiquée « quand elle avait 16 ans ». Alexandre XXX avait aussi « tendance à avoir des copines mineures », dira-t-elle aux enquêteurs.

Les parents de deux enfants de leur entourage ont aussi dénoncé des violences sexuelles qu’aurait commises ce trentenaire « très, voire trop, proche des enfants » : un jeune garçon s’était ainsi vu passer « de la crème sur le sexe » et une petite fille a pour sa part décrit une pénétration digitale dans les mêmes conditions… Au cours de l’enquête, la petite a d’ailleurs « élargi ses accusations », décrivant des pénétrations anales et vaginales. Son père avait confirmé avoir remarqué ce « lien fusionnel » entre Alexandre XXX et sa fille.

SA PROFESSION, « INCOMPATIBLE » AVEC LES FAITS REPROCHES

Le magnétiseur se défend pour sa part en disant que c’était au contraire sa compagne qui lui « mettait un doigt dans l’anus pour le réveiller » et qu’il était « sous son emprise »… Il se dit toujours « victime de son épouse » à qui il renvoie « comme un miroir tous les reproches », a résumé là encore la présidente la chambre de l’instruction, à qui il réclamait sa remise en liberté pour éventuellement « travailler au Mc Do » dans la région de Rouen (Seine-Maritime). Il souhaitait par ailleurs simplement être « proche des enfants » pour les « calmer ».

Son avocat, Me Vincent Omez, avait ainsi écrit à la cour d’appel de Rennes pour indiquer que son client ne présentait « aucun risque de renouvellement » de l’infraction. « On ne peut pas lui reprocher de ne pas avoir entrepris de travail thérapeutique car il ne présente aucun facteur de dangerosité », avait aussi indiqué l’avocat du barreau de Quimper. 

Mais ces faits d’une « particulière gravité » laissaient craindre « un renouvellement » des infractions, et des « pressions sur les victimes et les témoins » : Alexandre XXX adopte « la position assez classique » consistant à invoquer « une sorte de complot » pour « lui nuire », avait pour sa part grincé l’avocat général. 

« Sa profession de magnétiseur, certes précaire, est incompatible avec la nature-même des faits reprochés car elle suppose des contacts physiques et par le biais d’une forme d’autorité », avait ajouté le magistrat du parquet général pour solliciter le rejet de sa demande de mise en liberté. La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Rennes s’est rangée à son avis./CB (PressPepper)

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