Oust à Brocéliande

Publié le 14 septembre 2023

La Gacilly. Le nouvel exécutif du festival photo confronté à des défis inédits

Après une dizaine d’années de bons et loyaux services, Auguste Coudray, ancien président du Festival Photo de La Gacilly, a passé le flambeau au maire et président de la fondation Yves Rocher, Jacques Rocher. A ses côtés, c’est Emmanuel Deyres qui devient directeur d’exploitation. “Ça fait douze ans que je viens tous les ans, c’est la première chose que j’ai visitée. C’est de l’événementiel et j’aime bien”, avoue l’ancien ingénieur civil au Ministère de la Défense, originaire du sud de la France. 

Le festival 2024 pourrait être retardé

Les nouveaux organisateurs du festival se veulent tout aussi ambitieux face à la 21ème édition qui se tiendra l’an prochain. Une édition qui sera pourtant mise à l’épreuve par des travaux. Car là où se tient le cœur du festival, la construction d’une passe à poisson et des travaux de circulation, croiseront le chemin des œuvres exposées. “On va essayer d’être surprenant, on a un défi à relever”, affirme Emmanuel Deyres. Jacques Rocher pour qui “le festival joue un rôle important dans la vie du territoire”, souligne qu’il faut “gérer efficacement l’édition 2024”.

“Ça va être une période compliquée” avoue t-il néanmoins. En fonction de l’avancement des travaux, le président précise que la date du festival pourrait être retardée. Les organisateurs vont prochainement s’entretenir avec les entreprises intervenantes pour tenter par la suite de définir une date d’ouverture du festival. Car lors des travaux, il faudra aussi installer les œuvres et s’adapter, alors que la mise en place de celles-ci nécessite trois mois de travail. Un défi de taille pour Dominique Rolland, scénographe et directeur technique du festival. Quoiqu’il en soit, la date d’ouverture sera communiquée en temps et en heure.

Un festival au coeur d’enjeux économiques 

Avec 300 000 visiteurs, dont un pic lors du mois d’août, “on est quasiment à égalité avec l’an dernier” affirment les organisateurs. Le festival, qui est confronté à une équation financière délicate, ramène à nouveau des visiteurs venus du monde entier, comme des Suisses, des Canadiens, ou encore des Japonais. Par ailleurs, les dons de générosité ont doublé depuis 2021, avec environ 20 000 dons cette année. S’ajoute à cela, une contribution de la part des commerçants du secteur et un soutien privé et public. “Au delà de l’aspect financier, il y a une démarche forte”, constate alors Jacques Rocher. Malgré toutes ces aides, l’organisation du festival a franchi le plafond des 950 000 euros. Entre l’inflation et les frais aériens “on a dépassé la masse critique” déclare le président du festival. Cependant, Jacques Rocher reste enthousiaste. “Il est essentiel que le festival continue” , poursuit-il.