
Publié le 22 février 2023
Saint-Abraham. Statue de la Vierge à l’Enfant: l’étude préliminaire est terminée
On en sait un peu plus sur l’histoire de la statue de la Vierge à l’Enfant. Ce chef-d’oeuvre classé monument historique se trouvait dans l’église de Saint-Abraham et avait besoin d’être restauré. Il y a un an presque jour pour jour, les élu(e)s de Saint-Abraham avec les paroissiens lançait un appel à la mobilisation des habitants du territoire. La statue de la Vierge à l’enfant faisait partie des trois chefs d’oeuvres retenus au niveau régional pour participer au concours du plus grand musée de France. Et grâce aux votes des citoyens elle est arrivée en première place, décrochant ainsi d’un prix de 8000 euros pour sa rénovation, financé par le mécénat d’Allianz France.
Cette première place représentait un petit exploit, mais c’était peut-être la partie la plus simple de l’ensemble du projet de restauration. Car avant d’entreprendre des travaux, encore fallait-il en savoir un peu plus sur le passé de cette statue et surtout retrouver quel était son état originel… C’est l’Atelier Régional de restauration qui a été chargé de faire cette étude préalable. Un travail exploratoire incroyablement complexe et minutieux, mené au scalpel et au microscope pour tenter notamment de retrouver la couleur d’origine de cette sculpture. Des investigations menées sous l’égide du conseil départemental par l’intermédiaire de Diégo Mens, Conservateur des Antiquités et Objets d’Art du Morbihan, et de la DRAC (direction régionale des affaires culturelles) de Bretagne. Marie-Cécile Cusson, la restauratrice passionnée qui s’est attelée à ces travaux exploratoires vient de les terminer. Elle a restitué, ce mardi matin, la statue à la Vierge à l’Enfant à la commune de Saint-Abraham où l’attendait un comité d’accueil composé des élu(e)s dont la maire Gaëlle Stricot Berthevas et des paroissiens. Et ce petit groupe a eu le privilège d’écouter la restauratrice expliquer avec passion son travail exploratoire. Celle-ci a d’abord confirmé la très grande qualité du bois utilisé pour sculpter la statue, probablement à la fin du XVè ou au début du XVIè siècle. Ses recherches lui ont permis de découvrir au moins 8 couches superposées de peinture. D’autres sont probables mais ne peuvent pas être suffisamment identifiées. Un choix a été fait pour retenir ce qui est désigné comme étant le 2è état de la statue. C’est vers cette hypothèse que devront tendre les futurs restaurateurs.
Car désormais, après cette première phase de diagnostic, un nouvel appel d’offre va être lancé pour attribuer le marché de la restauration proprement dite. Le « décapage » des différentes couches aura l’avantage de mettre en valeur le travail du sculpteur et de pouvoir en apprécier la finesse. Cette opération permettra peut-être de découvrir des détails pour l’instant invisibles mais qui pourraient influer sur l’hypothèse de départ.
Ce qui est sur, c’est que cette 2è phase de restauration coûtera cher et sera longue à mettre en oeuvre…
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