
Publié le 8 avril 2025
Guer. Frelons asiatiques à pattes jaunes : la ville organise la riposte
Avec les premières chaleurs que nous connaissons depuis quelques jours, les premières reines frelons asiatiques sont de sortie. Ce sont les fondatrices, déjà fécondées, qui, après avoir hiberné à l’abri, vont chercher à créer un nid primaire qui deviendra dans quelques semaines un nid secondaire accueillant des milliers de frelons. Les frelons asiatiques (attention, désormais il faut dire « frelons à pattes jaunes ») représentent un danger pour la bio diversité mais aussi la santé humaine. Alors qu’au début de leur apparition en France, ils constituaient des nids au sommet des arbres, ils le font désormais au ras du sol, sans doute en l’absence de prédateurs. Ces nids se trouvent de plus en plus souvent dans les haies voire même dans le sol. Le moindre contact accidentel (un ballon ou un taille haie qui heurtent le nid) peut se transformer en drame mortel. Car dans ce cas, c’est toute la colonie qui se précipite sur la victime. Les accidents sont de plus en plus fréquents… Ces frelons à pattes jaunes causent également de gros dégâts sur la biodiversité, puisqu’un nid peut consommer environ 11 kg d’insectes. Et puis, il y a l’impact sur les abeilles puisque ces frelons s’attaquent aux ruches et aux abeilles qui se trouvent sans défense.
L’année dernière, le gouvernement a dévoilé un plan national de lutte contre le frelon à pattes jaunes destiné à organiser notamment la campagne de piégeage printanière dont une version renforcée a été présenté au mois de mars dernier. Ce plan préconise par exemple un modèle de piège agréé qui permet la capture des fondatrices tout en protégeant les autres insectes. La municipalité de Guer a décidé de s’inspirer de ce plan pour déployer une véritable stratégie de piégeage. A l’issue d’une première réunion il y a quelques semaines, la municipalité a établi un plan quadrillant la commune et déterminé une liste d’une dizaine de piégeurs pour lesquels elle a acheté des pièges agréés. Mercredi dernier, une réunion a été organisée à laquelle participaient Christophe Poirier, conseiller municipal en charge de l’environnement, la police municipale mais aussi Gérard Teillant, apiculteur, membre du groupement de défense sanitaire et très connu pour être un expert de la question notamment à Beignon où il mène déjà depuis plusieurs années le combat contre ce redoutable prédateur venu d’Asie. Il a pu partager son expérience et ses connaissances avec les piégeurs venus récupérer ces pièges et leur expliquer leur utilisation et les règles à respecter pour un piégeage efficace. Celui-ci doit s’étaler sur une période de 6 semaines maximum dès que la température atteint 15 degrés, provoquant la sortie des fondatrices de leur torpeur hivernale.
L’année dernière le nombre de nids a été en forte diminution, en raison des conditions climatiques très humides. Mais la vigilance est de rigueur. Un seul nid contient environ 300 reines dont une grande partie meurt au court de l’hiver. Mais il en reste suffisamment pour que la population reparte à la hausse cette année. La seule solution semble-t-il efficace reste donc la mise en oeuvre d’un plan de piégeage respectueux de l’environnement et qui soit surtout pratiqué par tout le monde.
Ecoutez les explications de Gérard Teillant dans notre vidéo.
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