
Morbihan/Pays de Ploërmel. L’opérateur Orange confronté à une flambée des vols de câbles
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Publié le 12 mars 2025
Plusieurs entreprises artisanales et des commerces de Ploërmel et de ses environs ont été victimes d’une cyber-attaque de grande ampleur depuis l’automne dernier. Nous avons pu recenser une demi-douzaine de victimes, mais il est probable que la liste soit beaucoup plus longue. Le processus utilisé par les cyber-malfaiteurs est d’une efficacité redoutable et, selon des experts que nous avons consultés, particulièrement difficile à déjouer. Les malfaiteurs ont réussi à s’infiltrer dans les messageries de leurs cibles. Ils ont pu accéder aux comptes clients et substituer les relevés d’identité bancaires figurant sur les devis et les factures par des faux. Ainsi, les clients, en toute bonne foi, ont viré le montant demandé sur la facture via ce RIB falsifié et l’argent est arrivé dans des comptes frauduleux. Les attaques se sont concentrées apparemment sur la période de novembre et décembre, au moment où les entreprises font leur facturation. Les montants détournés sont considérables allant de quelques milliers à plus de 50 000 euros. « J’aurai pu couler ma boite… », nous confie une des victimes, implantée près de Ploërmel. Lui s’est aperçu du subterfuge un peu par hasard. Il avait fait appel à un fournisseur qui lui a envoyé une facture et il a découvert que la somme qu’il avait transférée n’était pas arrivée à destination. Cela lui a mis la puce à l’oreille et il s’est plongé dans ses comptes, découvrant alors la supercherie. Trop tard, déjà des milliers d’euros s’étaient envolés. « Mon adresse IP contenait 78 pages au lieu d’une », explique-t-il mettant en évidence l’intensité de l’activité des cyber-malfaiteurs.
Le comble pour cet artisan, c’est que certains devis, interceptés par les cyber criminels ont été acceptés et fait l’objet de versement d’acomptes, qu’il n’a jamais perçus. « Aujourd’hui je réalise des chantiers sans être payé… », se désole-t-il, exprimant un sentiment d’abandon. « Moi je suis un professionnel. Je suis du matin au soir sur mes chantiers. Je n’ai pas le temps de surveiller ce qui se passe sur internet. J’ai déposé plainte à la gendarmerie et j’ai interrogé ma banque qui m’a dit qu’elle ne pouvait rien faire. Quand à mon assurance, elle m’a répondu que dans mon contrat, ne figure pas la garantie contre les piratages. Quand j’ai crée mon entreprise il y a une quinzaine d’années, personne ne m’a dit qu’il fallait souscrire une telle garantie… », s’emporte-t-il, regrettant que, finalement, les entreprises se retrouvent seules et démunies face à ce genre de situation. Il espère convaincre les autres victimes de se regrouper en collectif pour être mieux pris en considération de la part des pouvoirs publics et il appelle à la plus grande vigilance.
Cette affaire doit en effet inciter tout un chacun à la plus extrême prudence, car de plus en plus souvent, les transactions s’établissent via des RIB envoyés par messagerie. Certaines administrations imposent même ce mode règlement.
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