Oust à Brocéliande

Publié le 12 février 2025

Caro. Emotion et nostalgie avant la démolition des anciens bâtiments de l’école Saint-Hervé

L’ultime journée avant les vacances scolaires a pris une dimension émotionnelle forte samedi matin à l’école privée Saint-Hervé de Caro. Cette matinée était consacrée à la traditionnelle porte ouverte destinée à accueillir de nouvelles familles et des inscriptions pour la rentrée prochaine, mais pas seulement. Car les visiteurs pouvaient aussi découvrir le projet de reconstruction de l’école. Mais qui dit dit reconstruction dit déconstruction préalable. Les anciens bâtiments de l’école vont être démolis pour laisser place à de nouveaux locaux. Les travaux qui viennent de débuter vont s’accélérer et pendant les vacances la démolition va commencer. La directrice de l’école Saint-Hervé Morgane Douady avait donc convié un certain nombre d’invités et notamment les mémoires vives de la commune à partager un moment de convivialité en forme de dernier adieu à ces bâtiments dans lesquels des générations de caroyen(ne)s ont été formé(e)s. Beaucoup de parents mais aussi trois maires de la commune (Roger Frapsauce, Noël Colineaux et Erwan Gicquel) étaient présents.

De l’émotion et de la nostalgie avec le témoignage de Roger Frapsauce, ancien maire de Caro mais aussi de Annick Guého qui a consacré 37 ans de sa carrière à cette école, d’abord comme enseignante puis comme directrice pendant 13 ans. Deux autres anciens enseignants ayant exercé à Saint-Hervé étaient également présents : Paul Huet et Cécile Le Vagueresse. Les anciens locaux de l’école Saint-Hervé sont étroitement liés à la vie de la commune et Roger Frapsauce, livre sur l’histoire de Caro (*) en main est intarissable sur les différentes étapes qui ont marqué l’implantation des écoles sur la commune depuis la fin du 19è siècle. Il a conservé précieusement sa photo de classe de 1949. Et tout le monde se souvient de la construction du patronage dans les années soixante, entièrement réalisée par les habitants de la commune, ce qui ajoute à leur attachement à ce bâtiment et à leur déchirement de le voir disparaitre sous le coup des engins. Noël Colineaux, précédent maire se souvient avoir fait peindre sur les murs, les énormes roues qui de loin font ressembler le bâtiment à… un train. Annick Guého aussi s’étonne de cette démolition, convaincue que les classes qui avaient déjà fait l’objet d’une rénovation dans les années 90 sont encore utilisables. « A l’époque on n’avait pas d’argent et on avait fait un prêt aux particuliers. On avait demandé aux gens de la commune s’ils acceptaient de mettre la main au porte-monnaie. A l’époque on avait réussi à obtenir 150 000 francs », se souvient-elle.

La directrice, Morgane Douady écoute et comprend, mais il n’y a pas le choix. Les experts ont été formels : ces locaux ne sont plus adaptés à l’accueil des enfants et d’ailleurs les murs commencent à se gondoler, des fissures apparaissent et le phénomène s’accélère.

La restructuration de l’école va transformer le paysage familier de la commune. Une extension des locaux récents va donner à l’équipe pédagogique et aux élèves, des conditions de travail plus agréable, des sanitaires extérieurs et un préau très attendu par les écoliers. Et ce chantier représente un investissement considérable : 350 000 euros financés par la direction de l’enseignement catholique pour à peine la moitié grâce à la vente de l’école de Monterrein qui a fermé ses portes l’an dernier, et le reste par le biais du fonds de solidarité des écoles catholiques du Morbihan. Restera encore à trouver les moyens de financer les travaux d’aménagement de la cour pour lesquels, la direction envisage de lancer un appel aux dons.

Les travaux devrait être terminés au printemps 2026.